"One way glass", Mark Lanegan & Duke Garwood, album With Animals sorti en août 2018 chez Heavenly Recordings.
le blog de florence laude "L'artiste nous prête ses yeux pour contempler le monde" Arthur Schopenhauer
dimanche 25 novembre 2018
"One way glass", With Animals, Mark Lanegan & Duke Garwood
"One way glass", Mark Lanegan & Duke Garwood, album With Animals sorti en août 2018 chez Heavenly Recordings.
"Ghost Stories", With Animals, Mark Lanegan & Duke Garwood
"Ghost Stories", Mark Lanegan & Duke Garwood, album With Animals, Heavenly Recordings, août 2018
"Find love and let it kill you", CRAYON SUN (2018)
"Find love and let it kill you", Crayon Sun (Dave Reniers et Aldo Struyf), album éponyme sorti le 1er novembre 2018, sur le label Waste My Records.
"Immortels", Alain Bashung
"Immortels", Alain Bashung, album posthume En Amont, sorti le 23 novembre 2018.
Le titre "Immortels" est écrit par Dominique A. , paru sur l'album La Musique, 2009
"Elle me dit les mêmes mots", Alain Bashung (2018)
"Elle me dit les mêmes mots", Alain Bashung, album posthume En Amont, sorti le 23 novembre 2018, dix ans après son décès.
samedi 24 novembre 2018
Roger Van Rogger, peintre, film de Guillaume Silberfield, 1986
Roger Van Rogger, une vie d'artiste, film de Guillaume Silberfeld, 1986
Un site pour découvrir son oeuvre:
Poèmes de Guillaume Apollinaire, "A la Santé" (1911)
En 1911, Guillaume Apollinaire est incarcéré durant six jours, du 7 au 12 septembre, à la prison de la Santé, à Paris, quartier du Montparnasse dans le quatorzième arrondissement. Les rebondissements de l'enquête sur le vol du tableau de la Joconde survenu au Louvre le 21 août 1911, le désignent comme éventuel complice du voleur qui réclame une rançon de 150 000 francs...
En 1907, une connaissance de Guillaume Apollinaire, Géry Piéret, qui fut un temps son secrétaire, lui proposa, pour une bouchée de pain, des statuettes phéniciennes, Apollinaire en acheta et en revendit certaines à son ami Pablo Picasso. Après le vol de la Joconde (août 1911) un inventaire effectué au Louvre indiqua que près de trois-cents pièces avaient été dérobées, dont les statuettes achetées par Apollinaire et revendues à Picasso. Inquiétés par ces révélations, Apollinaire et Picasso songèrent qu'il devenait nécessaire de se débarrasser des sculptures en les déposant au siège du quotidien Paris Journal, non sans avoir auparavant imaginé les jeter dans la Seine. Peu après, le fil de l'enquête conduisit à Apollinaire qui fut arrêté et placé en détention provisoire à la Santé, sous mandat de dépôt, le 7 septembre. Le 12 septembre, il fut mis en liberté provisoire mais la relaxe ne fut prononcée que le 19 janvier 1912, lors d'un procès de non lieu.
En 1907, une connaissance de Guillaume Apollinaire, Géry Piéret, qui fut un temps son secrétaire, lui proposa, pour une bouchée de pain, des statuettes phéniciennes, Apollinaire en acheta et en revendit certaines à son ami Pablo Picasso. Après le vol de la Joconde (août 1911) un inventaire effectué au Louvre indiqua que près de trois-cents pièces avaient été dérobées, dont les statuettes achetées par Apollinaire et revendues à Picasso. Inquiétés par ces révélations, Apollinaire et Picasso songèrent qu'il devenait nécessaire de se débarrasser des sculptures en les déposant au siège du quotidien Paris Journal, non sans avoir auparavant imaginé les jeter dans la Seine. Peu après, le fil de l'enquête conduisit à Apollinaire qui fut arrêté et placé en détention provisoire à la Santé, sous mandat de dépôt, le 7 septembre. Le 12 septembre, il fut mis en liberté provisoire mais la relaxe ne fut prononcée que le 19 janvier 1912, lors d'un procès de non lieu.
Le 12 septembre, une confrontation entre Apollinaire et son ami Pablo Picasso eut lieu dans le bureau du juge d'instruction Drioux . Le peintre aurait déclaré au juge qui lui demandait s'il connaissait le poète, qu'il ne l'avait jamais vu (ils se connaissaient depuis 1905). On dit qu'Apollinaire, en entendant cette réponse, était devenu blanc comme un linge. Par la suite, Pablo Picasso admit avoir joué un rôle dans cette affaire.
Pendant les six jours d'incarcération, Apollinaire écrivit quelques poèmes, parmi lesquels ceux copiés ci-dessous.
A la Santé
I
Avant d'entrer dans ma cellule
Il a fallu me mettre nu
Et quelle voix sinistre ulule
Guillaume qu'es-tu devenu
Le Lazare entrant dans sa tombe
Au lieu d'en sorti comme il fit
Adieu adieu chantante ronde
Ô mes années ô jeunes filles
Pendant les six jours d'incarcération, Apollinaire écrivit quelques poèmes, parmi lesquels ceux copiés ci-dessous.
A la Santé
I
Avant d'entrer dans ma cellule
Il a fallu me mettre nu
Et quelle voix sinistre ulule
Guillaume qu'es-tu devenu
Le Lazare entrant dans sa tombe
Au lieu d'en sorti comme il fit
Adieu adieu chantante ronde
Ô mes années ô jeunes filles
II
Non je ne me sens plus là
Moi-même
Je suis le quinze de la
Onzième *
Le soleil filtre à travers
Les vitres
Ses rayons font sur mes vers
Les pitres
Et dansent sur le papier
J'écoute
Quelqu'un qui frappe du pied
La voûte
III
Dans une fosse comme un ours
Chaque matin je me promène
Tournons tournons tournons toujours
Le ciel est bleu comme une chaîne
Dans une fosse comme un ours
Chaque matin je me promène
Dans la cellule d'à côté
On y fait couler la fontaine
Avec les clefs qu'il fait tinter
Que le geôlier aille et revienne
Dans la cellule d'à côté
On y fait couler la fontaine **
IV
Que je m'ennuie entre ces murs tout nus
Et peints de couleurs pâles
Une mouche sur le papier à pas menus
Parcourt mes lignes inégales
Que deviendrai-je ô Dieu qui connais ma douleur
Toi qui me l'as donnée
Prends en pitié mes yeux sans larmes ma pâleur
Le bruit de ma chaise enchaînée
Et tous ces pauvres coeurs battant dans la prison
L'Amour qui m'accompagne
Prends en pitié surtout ma débile raison
Et ce désespoir qui la gagne
Et peints de couleurs pâles
Une mouche sur le papier à pas menus
Parcourt mes lignes inégales
Que deviendrai-je ô Dieu qui connais ma douleur
Toi qui me l'as donnée
Prends en pitié mes yeux sans larmes ma pâleur
Le bruit de ma chaise enchaînée
Et tous ces pauvres coeurs battant dans la prison
L'Amour qui m'accompagne
Prends en pitié surtout ma débile raison
Et ce désespoir qui la gagne
V
Que lentement passent les heures
Comme passe un enterrement
Tu pleureras l'heure où tu pleures
Qui passera trop vitement
Comme passent toutes les heures
VI
J'écoute les bruits de la ville
Et prisonnier sans horizon
Je ne vois rien qu'un ciel hostile
Et les murs nus de ma prison
Le jour s'en va voici que brûle
Une lampe dans la prison
Nous sommes seuls dans ma cellule
Belle clarté Chère raison
Septembre 1911
* Apollinaire occupait la cellule n° 15 dans la onzième division
** Ce poème est une allusion à la promenade matinale dans la cour de la prison, que l'on effectuait toujours en marchant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
"A la Santé" est publié dans Alcools, aux éditions Mercure de France, en avril 1913
Deux sources pour rédiger cette note:
"Le poète incarcéré: reconstitution", par Franck Balandier
Guillaume Apollinaire de Laurence Campa, biographies nrf Gallimard, 2013
jeudi 15 novembre 2018
"With Animals", Mark Lanegan & Duke Garwood
"With Animals", Mark Lanegan & Duke Garwood, album With Animals, Heavenly Recordings, 2018
"Feast to famine", Mark Lanegan & Duke Garwood
"Feast to famine", Mark Lanegan & Duke Garwood, album With Animals, Heavenly Recordings, 2018
"I Am the Wolf", Mark Lanegan and Duke Garwood (live Union Chapel, London, oct 5th 2018)
"I Am the Wolf", Mark Lanegan and Duke Garwood, from the album Phatom Radio, 2014
Live in London at the Union Chapel, oct 5th 2018.
The song written by Duke Garwood. Lyrics, Mark Lanegan
I am tha wolf
Without a pack
Banished so long ago
I've survives one
"Italy", Soap & Skin
"Italy", Spoad & Skin, from the album From Gas to solid, 2018
Hear me
Feed me
Nurse me
Motherly
Lead me
Teach me
Searchingly
Reach me
Release me
Secretly
Awake me
Hopefully
In Itlay
"La nuit je mens", Alain Bashung
"La nuit je mens", Alain Bashung, album Fantaisie Militaire, 1998
[...]
La nuit je mens
Je prends des trains à travers la plaine
La nuit je mens
Je m'en lave les mains
J'ai dans les bottes des montagnes de questions
Où subsiste encore ton écho
Où subsiste encore ton écho
[...]
dimanche 11 novembre 2018
"Le petit commerce", Boris Vian , 1956
Boris Vian, "Le petit commerce", Chansons possibles et impossibles, 1956.
"[...]
Je danse la carmagnole, y'a plus personne sur le pavé
Canons en solde."
Paroles complètes:
https://www.paroles-musique.com/paroles-Boris_Vian-Le_Petit_Commerce-lyrics,p74159
dimanche 4 novembre 2018
Exposition Per KIRKEBY, "Matter is light", au Centre d'Art du Château La Coste
Samedi 3 novembre, vernissage de l'exposition Matter is Light et inauguration du site Brick Labyrinth de Per Kirkeby au Centre d'Art du Château La Coste. L'exposition est à voir jusqu'au 21 janvier 2019.
Château La Coste, pavillon Tadao Ando, et "Maman", sculpture de Louise Bourgeois (araignée)
L'artiste danois Per Kirkeby est décédé il y a quelques mois, le 9 mai sans voir sa dernière oeuvre installée. A l'occasion de l'inauguration de l'oeuvre Brick Labyrinth, conçue par Per Kirkeby en 2009, qui vient d'être construite au Château La Coste, le Centre d'Art s'est associé à la galerie Michael Werner et présente une exposition de peintures et de sculptures.
Brick Labyrinth,Per Kirkeby (2009 - 2018) est une construction en brique installée sur les hauteurs d'un coteau qui, lorsqu'on approche, apparaît comme une tour étroite, élancée et fermée, un Donjon percé de petites ouvertures hautes. Une allure austère et minimaliste. Tout semble pouvoir être ramené à la forme simple de la brique. Tour, fenêtre, pan de mur, à des échelles variables, sont des parallélépipèdes rectangles. Ce n'est qu'en contournant le monument, qu'on découvre une brèche (fente) laissant apparaître l'intérieur cloisonné de la structure. De cet autre point de vue, la multiplication des pans de murs et des arêtes, donne la sensation d'un intérieur replié sur lui-même. Bien sûr on ne pourrait pas s'y perdre, c'est au contraire un fût de terre cuite dans lequel on aurait envie de trouver refuge, s'il n'était ouvert de toutes parts. Dans la terre de Provence où elle est installée, cette oeuvre étonne, même si elle est faite d'argile rouge, comme bien des sols de la région.
De retour vers l'ancien chais, transformé en galerie.
Des toiles de tailles variables, Kirkeby ne semble pas privilégier un format, même si c'est dans les grands châssis que ses paysages évoquant plus ou moins des forêts et des sous-bois semblent trouver toute la dimension nécessaire au déploiement du geste ample, expressionniste, du peintre. Les teintes sont, j'allais dire, naturelles, verdoyantes. En réalité, c'est surtout les tons bleus qui sont peu employés, au contraire, les verts, les marrons et les jaunes dominent. Teintes de feuillages, de bois, de terre, d'herbe. J'ai aimé aussi des pourpres et de violets, sombres, plus rarement utilisés. Peu de bleu ciel et pas de représentation qui évoquerait un ciel. Il semble donc que les regards ne sont pas tournés vers le haut, que l'oeil du peintre regarde devant lui, à l'horizontale et confronte le spectateur à la verticalité de la représentation qui fait mur, résistance. Pas d'échappée dans une transcendance, on s'enfonce dans l'ombre ou la lumière éclate à la surface. Cela expliquerait peut-être pourquoi des oeuvres étaient accrochées à une hauteur exceptionnellement élevée (inconfortable ?). Même quand on lève les yeux vers le haut (au ciel) on ne rencontre pas le ciel, mais encore des icônes, des images peintes (?)... Cette peinture sombre, donne l'impression d'être peu perméable aux regards, elle garde son mystère dans toutes ses ombres et la puissance des traits, on sent un paysage puissant. La grande toile en fond de salle, de coloris plus flamboyants, captait les regards, de même le petit format qui lui faisait face, rougeoyant comme un feu de braise, une montagne de feu, volcan au coeur chaud (que l'on dit en activité), vivant, donc. Je le trouvais bien choisi pour veiller sur l'exposition en hommage au peintre récemment disparu (Chapelle ardente?). Une très belle exposition, rare, que je reverrai avec plaisir. C'était le première fois qu'il m'était donné l'occasion de voir plusieurs toiles de Per Kirkeby ailleurs que dans des catalogues, et j'en étais ravie.
Toutes les informations pratiques pour se rendre au Château La Coste et pour visiter l'exposition sont sur le site du Centre d'Art :
"Jardin d'hiver", Henri SALVADOR
"Jardin d'hiver", Henri Salvador, (co-écrite par Benjamin Biolay et Keren Ann), album Chambre avec vue, 2000.
"Je voudrais du soleil vert
Des dentelles et des théières
Des photos de bord de mer
Dans mon jardin d'hiver "
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