dimanche 31 octobre 2010

la nuit je mens


 
La nuit je mens,

Je prends des trains à travers la plaine...

La nuit je mens,

Je m'en lave les mains...

J'ai dans les bottes des montagnes de questions,




Où subsiste encore ton écho

Où subsiste encore ton écho


Comme un lego


C'est un grand terrain de nulle part
Avec de belles poignées d'argent
La lunette d'un microscope
Et tous ces petits êtres qui courent

Car chacun vaque à son destin
Petits ou grands
Comme durant les siècles égyptiens
Péniblement...

A porter mille fois son point sur le "i"
Sous la chaleur et dans le vent
Dans le soleil ou dans la nuit
Voyez-vous ces êtres vivants ?

Quelqu'un a inventé ce jeu
Terrible, cruel, captivant
Les maisons, les lacs, les continents
Comme un lego avec du vent...

La faiblesse des tout-puissants
Comme un lego avec du sang
La force décuplée des perdants
Comme un lego avec des dents
Comme un lego avec des mains
Comme un lego...

Voyez-vous tous ces humains
Danser ensemble à se donner la main
S'embrasser dans le noir à cheveux blonds
A ne pas voir demain comme ils seront...


Car si la Terre est ronde
Et qu'ils s'agrippent
Au-delà, c'est le vide
Assis devant le restant d'une portion de frites
Noir sidéral et quelques plats d'amibes

Les capitales sont toutes les mêmes devenues
Aux facettes d'un même miroir
Vêtues d'acier, vêtues de noir
Comme un lego mais sans mémoire


Pourquoi ne me réponds-tu jamais ?

Sous ce manguier de plus de dix milles pages
A te balancer dans cette cage...

A voir le monde de si haut
Comme un damier, comme un lego
Comme un imputrescible radeau
Comme un insecte mais sur le dos
Comme un insecte sur le dos


C'est un grand terrain de nulle part
Avec de belles poignées d'argent
La lunette d'un microscope
On regarde, on regarde, on regarde dedans...


On voit de toutes petites choses qui luisent

Ce sont des gens dans des chemises
Comme durant ces siècles de la longue nuit
Dans le silence ou dans le bruit...


Comme un Lego, Alain Bashung, Bleu Pétrole .

samedi 23 octobre 2010

edward hopper


une rétrospective Edward Hopper à la fondation de l'Hermitage, une brève vidéo à voir là...

http://culturebox.france3.fr/all/27685/retrospective-hopper-a-la-fondation-de-l_hermitage

On y remarque un tableau appelé "La nuit bleue" dont le clown figure sur la couverture du livre Effroyables Jardins de Michel Quint en édition de poche ... à lire absolument.

Et que la grenade est touchante
Dans nos effroyables jardins
G. Apollinaire

pour en savoir plus sur Hopper : ici

aujourd'hui


j'ai envie de partager cette page avec vous. Il s'agit du blog la "boîte à images" du Monde à voir ici à propos du célèbre tableau American Gothic de Grant Wood (1930). Une lecture intéressante et un blog à retourner à la fourche ! ( par ex. voir la chronique du 28 septembre )

jeudi 21 octobre 2010

Cie Maguy Marin - May b

Parce que ces mouvements de foule me semblent parler de la condition humaine et même de la situation sociale actuelle ... on pourrait croire que c'est la contestation que nous vivons actuellement qui se joue , avec ses observations, ses coups de forces, ses espoirs et ses craintes... parfois même hésitation et soumission... et bouquet de liesse finale ! ( présage favorable ? May be ... )

Merci, Pierre, pour m'avoir donné envie de regarder ici et là ...

lundi 18 octobre 2010

ciel


juste lever le nez, regarder le ciel et photographier . Un jour, je me rappelle avoir regardé un nuage jusqu'à sa complète évaporation. D'abord - du moins fais-je commencer l'aventure de ce petit nuage à sa découverte là, dans le bleu du ciel - une petite boule bien compacte, de la taille d'une gomme dans le ciel ( Henri Michaux) et qui peu à peu perd en densité, s'effiloche et s'efface. Et je pense encore avec émotion au travail du photographe Stieglitz, une série de photos de nuages appelée "Equivalent", réalisée de 1925 à 1931 (à voir ici). Je suis émue. Ces jours ci, les ciels nuageux colportent des histoires.

samedi 16 octobre 2010

Trois hommes sur la photo (partie 1)

L'enregistrement est de 1969, Brassens, Brel et Ferre réunis ... J'ai trouvé ces documents après avoir écouté une interview de Ferre , archive ina sur le blog deuxsi-deuxla : Marginale , 1975 que vous pouvez retrouver ici

Trois hommes sur la photo (partie 2)

Trois hommes sur la photo (partie 3)

mercredi 13 octobre 2010

des lycéens dans le sous-bois ... rencontre avec Raymond Galle

Les lycéens de la classe de première littéraire du lycée Marie-Madeleine Fourcade de Gardanne, ont rencontré aujourd'hui Raymond Galle, dans la galerie du 200 RD 10 à Vauvenargues, à l'occasion de l'exposition "Sous-Bois". L'artiste leur a présenté son travail, expliqué ses choix, ses intentions mais aussi ses techniques. Cette rencontre, je l'avais voulue dans le cadre d'une séquence intitulée " Paysages et Poésies, du romantisme à nos jours". Les élèves avaient été familiarisés à des oeuvres peintes de paysages de la Renaissance à la période des impressionnistes. Il est certain qu'un bon siècle de peintures et d'influences artistiques et culturelles leur reste encore à découvrir pour franchir ce qui "sépare" les impressionnistes de la démarche de Raymond Galle... cela viendra en son temps. Ici, les peintures ont été regardées dans leur immédiate présence et ils ont eu la chance de parcourir à leur tour les sentiers qui mènent aux sous-bois fréquentés par l'artiste, au prix de gros efforts ! Tant est que la nature, le sous-bois sont ici appréhendés dans leur verticalité ....

branchages momifiés pour dire aussi que la nature est mortelle et qu'il faut la préserver, la soigner avec délicatesse pour qu'elle vive éternellement ...
Sur le plateau, vue sur la face nord de la Sainte-Victoire qui, un peu plus tard, inspirera certains textes d'élèves.
Les pierriers au milieu des chênes verts, ou l'inverse...
Raymond Galle explique au élève son travail sur les pierriers et parle avec eux de Land -Art ... une affaire qui ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd et qui aura un influence déterminante sur la suite de l'après midi ...
Avec leur professeur de mathématiques, ils ont travaillé sur la carte topographique du coin et relevé les courbes de niveaux, vérifiant objectivement le dénivelé de la pente qu'ils avaient gravie un peu plus tôt. Une bonne séance de mathématiques appliquées
Un peu plus tard, nous commençons un atelier d'écriture in situ - sur le motif . Après quelques échauffements ludiques pour les aider à se concentrer sur ce que l'on voit , je leur demande de prélever un objet dans la nature et d'en faire une description sans le nommer: forme, couleur, matière et pourquoi pas une métaphore ou une personnification de la "chose" .... L'exercice est plus difficile qu'il n'y paraît, la transcription de ce que l'on voit est souvent abandonnée pour le subjectif ou l'imaginaire ...




Et puis, certains ont quitté le papier et le crayon pour suivre, dans une démarche qui tenait à la fois de l'imitation du modèle ( pierriers et land-art) et du jeu d'imagination , de belles réalisations mariant les matériaux du site


On pense ici à l'artiste plasticien allemand Nils Udo ( à voir ici...)
Sous ce petit temple destiné à abriter les fourmis (sic) nous avons laissé le paysage en paix.

sous-bois
exposition du 10 octobre au 31 octobre 2010
200rd10
les Lamberts
13126 Vauvenargues

Tous les jours sauf les lundis et mardis, de 16h à 19h
tél: 04 42 24 98 63

jeudi 7 octobre 2010

Bill Evans - Waltz For Debby

Ghinzu - Do you read me (Live At Ancienne Belgique)

C'est mon amie Josée qui m'avait fait découvrir ce groupe Belge, un été . Ce morceau est pour moi une chevauchée électrique ponctuée d'un solo fantastique ... et la musique parfois me prend comme une mer...

Ghinzu - Sweet Love (Live At Ancienne Belgique)

mélodie plus douce... Je crois que pour apprécier un groupe, il faut écouter ses chansons qui sont des cris ou des morceaux de colère et celles qui sont des murmures intimes et doux. De même, pour connaître une personne faut-il s'être fâché au moins une fois avec elle, avoir vu craquer la douceur bienveillante et regardé sa face dépolie...

David Sylvian - Let the happiness in

l'ange blond à la voix ténébreuse

David Sylvian - Darkest Dreaming

mercredi 6 octobre 2010

A bout de souffle - Godard - bande-annonce originale

Originale, oui !
Plutôt que de nous allécher par une accumulation de péripéties (ce que l'on trouve dans la bande annonce actuelle) , Godard fait davantage référence au théâtre, donnant une liste de personnages et leur caractérisation.

A bout de souffle Godard 1960

Je ne me lasse pas de cette scène que je [re] regarde de temps à autres. En réalité, j'ai découvert "A bout de souffle" dans sa version américaine "Breathless" en 1983-84 à Paris, j'avais été emballée par la puissance du personnage risque-tout interprété par Richard Gere et la scène du Silver Surfer (Comix trip américain). L'original de Godard est bien différent ... Allez, on se la rejoue ...
Combien de 2cv garées sur les champs ?

samedi 2 octobre 2010

sous-bois

exposition de Raymond Galle, à voir au 220 RD 10 du 10 au 31 octobre, tous les jours de 16h à 19h (sauf les lundis et mardis) et sur rendez-vous au 02 42 24 98 63.

Vernissage samedi 9 octobre à partir de 18h30.

Pendant la durée de l'exposition, Raymond Galle accueillera deux classes du lycée Fourcade de Gardanne pour leur faire découvrir ce travail qui ouvre une réflexion de l'artiste sur la question du paysage. Il y a trois ans, à la suite de l'exposition "Lundi Noir" qui abordait des thèmes liés à la crise financière , à l'économie mondiale, il avait exposé pendant quinze jours les oeuvres au lycée même, permettant à toute la population étudiante de rencontrer son oeuvre et de dialoguer avec lui à l'occasion d' ateliers. Cette année, ce sont deux classes qui se déplaceront sur le lieu d'exposition et de travail de l'artiste s'entretiendront avec lui. Je tiens à l'en remercier chaleureusement, ici.

200-RD-10 - Les Lamberts - 13126 Vauvenargues
200rd10@free.fr
04 42 24 98 63

vendredi 1 octobre 2010

Alessandro Baricco - Lezione Ventuno

Avec Lezione Ventuno (2008), Alessandro Baricco, romancier et musicologue italien, rend hommage au génie de Beethoven.

On dit que l'hiver 1831, à cent kilomètres de Vienne on retrouva le corps sans vie du musicien d'Anton Peters. Il tenait son violon tellement serré dans ses mains qu'il fut impossible de les en séparer .
Il faut regarder l'extrait jusqu'à la fin ...