mercredi 26 mai 2010

love letter-MV

Un film d'une grande subtilité dans l'évocation des sentiments et par la même dans la construction de la narration... des images de la nature en hiver et une musique magnifiques.
Film du japonais de Shunji Iwai (1995)
Deux ans après la disparition de son fiancé Fujii Itsuki, dans un accident de montagne, Hiroki découvre l'adresse qui était la sienne lorsqu'il était collégien, dans la ville de Kobe. Elle lui adresse une improbable lettre ... Quelle n'est pas sa surprise de recevoir une réponse de Fujii. Quelques lettres suffiront à révéler que Fujii Itsuki avait un homonyme en la personne d'une jeune femme, durant sa scolarité et que l'adresse qu'elle avait trouvée dans les archives de l'école était en fait la sienne. Elles poursuivront l'échange des lettres , à la recherche des souvenirs qui permettront à chacune de faire un chemin bouleversant.

La part la plus originale du film est que ce qui se dénoue d'un côté chez une des jeunes femmes, se noue de l'autre côté chez la jeune Fujii Itsuki. Ce dont l'une se défait révèle à l'autre une histoire qu'elle n'avait pas soupçonnée et je dont je me demande comment elle pourra la porter dans sa vie...? Cette conscience qui émerge d'un amour dont elle a été l'objet, qu'en fera-t-elle ? Hiroki dit à un moment du film :"je suis égoïste" ...et je ne suis pas loin de penser que prendre connaissance dans ces circonstances là d'un amour passé puisse ne pas devenir une lumière foudroyante...
Fujii, dans les dernières images aura la délicatesse de se retenir d'envoyer la dernière lettre, guidée par une pudeur qui comprend que l'on ne doive pas, parfois, faire connaître à d'autres ce qui n'était destiné qu'à soi ... l'amour est ici une émotion qui se conjugue avec le secret et le silence.
Et puis, la ressemblance extrême entre les deux jeunes femmes, aimées par le même homme à des âges différents de leurs vies ... ressemblance évidemment significative qui me ramène à une question qui me touche, celle de notre "aptitude" à vivre, à connaître ou même à exprimer nos sentiments amoureux, qui évolue dans le temps...rien de linéaire !


Hiroki Watanabe + Fujii Itsuki (feminine)= Miho Nakayama

Fujii Itsuki (masculin) = Takashi Kashiwabara

Love Letter Trailer

lundi 24 mai 2010

Merci à Jeanine pour la photo de la Cave aux Huiles ...

Cave aux huiles ou catacombes ?

dimanche 16 mai 2010

CONCERT , samedi 29 mai, Juliette Carrion Quartet et l'association Autres et Pareils

Samedi 29 mai à 20h30, JULIETTE CARRION QUARTET au lycée de l'Olivier - amphithéâtre Simone Fabre - 29 av. des Caillols - Marseille 12ème


Chanson française Jazz :
"Vous aimez la chanson, les textes aux petits oignons, les virées du côté de chez Swing, les détours vers l'humour, les petits arrangements avec les mots, les clins d'oeil à Brassens ou Nougaro "? Venez assister au concert de Juliette Carrion Quartet, gratuit et ouvert à tous. Ce soir là enregistrement public du prochain album "Live" qui sortira à l'automne. Vin de l'amitié après le concert.
Réservation au 04 42 42 09 55

Juliette Carrion Quartet:
*Juliette Carrion : guitare, chant, composition
*Gabriel Anfosso: guitare, chant
*
Michel Gagnac : contrebasse, choeur
*
Jean-Claude Carrion : batterie

Plus de renseignements sur le site Autres et Pareils:
http://autresetpareils.free.fr/programme.htm

vendredi 14 mai 2010

Shô, projet d'affiche




n'oublions pas de préciser que cette histoire originale a été écrite par Annouchka Gravel-Galouchko .

dimanche 9 mai 2010

VERNISSAGE LE 20 MAI



Jeudi 20 mai, rendez-vous à 18h30 à La Cave aux huiles, 18 artistes de Perspectives exposent leurs oeuvres sur le thème élémenterre.
Au cours du vernissage, une intervention dansée du Groupe Bernard Menaut.
Vous y êtes chaleureusement invité ! Qu'on se le dise ......

Pour les few qui m'ont demandé des images du projet "Shô et les dragons d'eau"...

Je viens juste de terminer ce livre-objet qui sera un accessoire de scène pour le spectacle jeune public Shô et les Dragons d'eau , conté par Marie-Laure Rey et chorégraphié par Marie-Hélène Desmaris d'après une histoire d'Annouchka Gravel Galouchko. Il peut se lire comme un livre dont on tourne les pages une à une ... puis se déplier comme un éventail ... un livre en relief (pop-up) et des accessoires à animer ...

inspiration japonaise...

coming soon ... l'affiche , avant le spectacle ! à suivre

samedi 1 mai 2010

"Pierres", Raymond Galle à Silvacane

Depuis le samedi 24 avril, les oeuvres "Pierres" de Raymond Galle sont exposées dans le réfectoire de l'abbaye de Silvacane. L'exposition se poursuivra jusqu'au 27 juin 2010.
Dans son texte Je voudrais devenir Pierre, Raymond Galle écrit "la pierre (...) Allongée avec d'autres, elle forme des murs, se plie à la volonté de qui les assemble mais en se fermant à la main qui trie, sépare, divise, segmente, sectionne. Elle se ferme à l'humain pour ne s'ouvrir qu'au sublime. La pierre est docile, son unique activité est la contemplation".

Dans le lieu de Silvacane, ses propos sur la pierre semblent prendre en compte la dimension de l'abbaye cistercienne édifiée au XIIe siècle. La sobriété , voire l'austérité de l'architecture pensée selon la règle de StBenoît prônant une esthétique rigoureuse, fonctionnelle, dépouillée d'ornements qui puissent détourner le moine de sa prière semble dans la ligne d' un accomplissement de son travail.

On sait qu'il oeuvre avec des matériaux pauvres, des panneaux de papier recyclés, des feutres, de la mine de plomb, des pastels, de la peinture.
La simplicité apparente des pierres, des lignes et des formes n'est pas seulement synonyme de pauvreté mais aussi de pureté belle (pour ne pas dire de pauvreté belle et choquer ceux qui vivent une difficile pauvreté) tant pour le lieu que pour les oeuvres.
Les panneaux sont sobrement plaqués sur la pierre des murs, éclairés par un spot posé au sol, projetant une lumière sous-jacente qui contrarie un peu, il faut l'admettre, la lumière naturelle verticale des vitraux. L'éclairage cru, concentré, souligne toutefois la densité de la pierre représentée, crée des ombres intéressantes. D'autres effets spectaculaires tiennent à la particularité du lieu. La teinte des pierres de Raymond Galle est parfois collée à celle de la pierre des parois et on a l'étrange sensation que le panneau pourrait avoir été découpé ou ajusté au mur.
Mais la fascination de ces effets de trompe-l'oeil ont-ils à voir avec le "ceci n'est pas une pipe" de René Magritte ?
A savoir que l'image de l'objet n'est pas l'objet, pas plus que son nom qui est arbitraire. La peinture de Raymond Galle n'est pas un travail de mimétisme ou de représentation réaliste du réel, même quand il entretient avec lui un rapport de ressemblance ou de "reconnaissabilité". Volontairement je déforme le mot "reconnaissance" pour qu'il n'y ait pas de confusion... il me semble que l'intention de Raymond Galle serait davantage dans la reconnaissance de ce qui le marque (de ce qu'il marque ... il lui arrive de laisser des marques, des objets, de relever des pierres, des inscriptions dans le paysage). Ainsi, me semble-t-il instaurer un dialogue entre le monde (en tant que réalité matérielle sur laquelle s'accroche le symbolique, la possibilité d'une métaphysique) et lui.
Ce qui l'interroge, ce qui le marque, ce qu'il reconnaît, devient support ou objet de son travail. Ainsi, ne sont pas seulement exposées des pierres mais aussi des branchages de figuiers recouverts de bandelettes et des travaux sur le sous-bois à travers lesquels il explore l'idée de verticalité, de non séparation entre le ciel et la terre, effaçant la notion d'horizon. Le travail de Raymond Galle ne semble pas être une monstration du réel, forcément sa métamorphose et sa déqualification pour son appropriation, termes qui apparaissent souvent dans le texte cité.
Ce qui frappe dans le texte Les Pierres est la volonté de métamorphose ... "je voudrais devenir pierre", "je voudrais être monde", "je veux me fermer à l'option d'errance", "je veux me tenir dans l'extase de l'existence", "je veux entrer dans la chair de la terre en resserrant l'étau dans lequel entre pierre et mer je suis pris"... mais Raymond Galle constate qu'il n'a "pas la patience des pierres".
Est-ce ici qu'il faut entrevoir la place de son travail entre sa volonté et sa réalité d'homme ?
L'accrochage est une réussite, belle adéquation entre le lieu et l'oeuvre à voir et à ressentir...

Exposition "Pierres"
Raymond Galle
du samedi 24 avril au 27 juin 2010
Abbaye de Silvacane
tel 04.42.50.41.69
abbayedesilvacane@orange.fr

expo perso

Pendant deux petits mois, on pourra voir quelques travaux exposés chez ma coiffeuse, Sylvie Roux, 18 bd Aristide Briand à Aix.
Dans le salon de Sylvie Roux, il y a toujours une expo en cours. Cela nous a donné l'occasion de parler peinture et peu à peu d'envisager d'exposer mon travail.