dimanche 31 janvier 2010

Les 10 ans du LIEU D'ART CONTEMPORAIN -200 RD 10

























































Hier soir, à partir de 18h30, aux Lamberts, 200 rd 10, à Vauvenargues (13126) Cathy et Raymond GALLE acccueillaient chaleureusement pour fêter les 10 ans de la galerie.
Pour réchauffer les nombreux convives, il y avait du vin chaud, de la soupe mais surtout deux interventions d'artistes: la cinéaste Rose LOWDER et les danseurs chorégraphes Isabelle CAVOIT et Bernard MENAUT.
En début de soirée, la projection de courts métrages de Rose LOWDER nous a surpris, voire déroutés... Sur le premier court métrage défilaient des formes colorées à un ryhtme syncopé semblant fixer un plan proche mais toujours flou.
Les films expérimentaux suivants présentaient la plupart du temps un paysage en plan fixe: champs de coquelicots , de tournesols ou encore vergers. La cinéaste intervenant sur le montage des images, intercallant par exemple des images de voiliers et de coquelicots parvenait à donner l'illusion de voiliers croisant dans une mer rouge... Les tournesols, je ne sais par quel procédé, s'agitaient frénétiquement, me rappelant les visions stroboscopiques que nous obtenions lors d'expériences en TP de physique! J'ai trouvé cela assez drôle tout en étant bien consciente que ce n'était certainement pas cet effet là qui était recherché par l'artiste ! Je n'ai pas été émue ni vraiment touchée par cette série de films dont l'intérêt me semblait sans doute dater un peu, comme l'esthétique surannée.


Ce matin, j'ai néanmoins cherché à en savoir davantage sur cette artiste. A l'adresse http://www.lightcone.org/fr/cineaste-199-rose-lowder.html on lira une courte biographie et on pourra visionner certains de ses travaux. Pour compléter, une interview en anglais à lire sur http://mfj-online.org/journalPages/MFJ30,31/SMacDonaldRose.html nous explique sa démarche et la manière dont elle intervient manuellement sur les images .Une recherche à laquelle elle a consacré toute son oeuvre ... je me sentais étrangère à cette approche et à ce travail qui demandaient certainement un peu de préparation pour comprendre la démarche et l'apprécier à la valeur qu'on lui reconnaît. Rose LOWDER travaille ses films comme des partitions... je regrettais de ne pas avoir des oreilles capables entendre sa musique...

Isabelle CAVOIT et Bernard MENAUT nous ont régalés d'une improvisation dansée pleine d'imagination et d'humour ! La série de photos que je reproduis ici permet de goûter une des séquences ....
(voir le site de la compagnie C un Point A : www.groupebernardmenaut.fr )

mercredi 20 janvier 2010

Une expo à voir : L' ENFANCE de L'ART . 15 janvier - 4 avril- Galerie du Conseil Général, Aix



Je manque rarement une expo à la Galerie du Conseil Général. Située sur le Cours Mirabeau à côté de l'incontournable Monoprix (les aixois comprendront...), j'ai maintes fois l'occasion de dérober quelques minutes au quotidien pour ce détour artistique.
Samedi dernier j'ai pu voir certains dessins de Masson coloriés par ses petits enfants ( sans dépasser du trait et sans laisser de blanc), d'autres redessinés par Jean-Jacques Ceccarelli , mais aussi des aquarelles et un cahier couvert de dessins originaux de Ceccarelli.
A l'entrée, j'ai été surprise et émerveillée par cette construction suspendue qui évoque une maison de poupée, un nuage ou un "château dans le ciel" (Hayao Miyazaki, 1986)... C'est là, pour moi que l'enfance m'a touchée... je revoyais les maisons de poupées avec lesquelles je jouais, celles que je construisais avec autant d'imagination et de liberté que Sophie Menuet et sans doute moins de maîtrise et d'équilibre! Je n'ai pas résisté à la photographier! Le gardien est aussitôt intervenu pour me rappeler le règlement ...
Dans une cabane qui évoquerait plutôt "Boucle d'or et les Trois Ours", on peut visionner l'intégralité du film "Peau d'Âne", de Jacques Demy (1970) , avec Catherine Deneuve et Jean Marais... une aubaine !
Voilà ce que j'y ai glané ... il y en a pour tous!

samedi 16 janvier 2010

Aperçu du vernissage du 14 janvier, Galerie A. Paire

Pendant trois semaines je partage la Galerie d'Alain Paire avec Annick Pegouret .



Annick et Janine Mege-Morin

Je pose pour Fanny ... très pro!
Marie-Christine Rabier, Annick Pegouret, Alain Paire

Merci les amis ...



"Mémoire d'eau", Annick Pegouret
"Autoportrait à la chaise"






Georges Guye, Raymond Galle et Gaby Guye.



Voilà, merci à tous pour votre présence chaleureuse, pour votre regard et votre amitié.
Merci à toi qui as bravé la pluie, la nuit, le froid et la distance pour me faire le grand plaisir d'être là ...

Boogie / Gilles Hutchinson

Je voulais faire apparaître ici un diaporama réalisé par Gilles Hutchinson, mais je ne sais pas faire ( ou ce n'est pas permis ?) à défaut d'image directe, je vous propose de cliquer sur le lien qui vous dirigera vers un Boogie exceptionnel! Bravo à l'artiste....

http://dardarap.free.fr/boogie_essais/boogie.html


Alors qu'en pensez-vous ?

mardi 12 janvier 2010

Exubérance végétale, l'arbre dans la ville

Raymond Galle, ami artiste, m'a proposé de m'associer à un projet sur L'arbre qui sera montré dans sa Galerie, 200 RD 10, Route de Vauvenargues, au printemps prochain. Lui, explore les broussailles et les sous-bois dans leur "Exubérance Végétale". Je n'ai pas encore vu ce qu'il produit, mais je connais ses travaux antérieurs ... Je garde le titre : " Exubérance Végétale", c'est mon mot d'ordre. Je parcours la ville ( Aix-en-Provence, Marseille, Lyon ) appareil photo en main, trouve l'arbre, la végétation; je consigne mon regard, c'est la photo. Qui est l'arbre de la ville ? Comment pousse-til ? A qui s'assemble-t-il, à qui ressemble-t-il? Les photos s'accumulent ... les pistes aussi. Bientôt , je chercherai d'autres voies que la photo pour explorer L'exubérance Végétale ou l'arbre dans la ville ...

Exubérance végétale, l'arbre dans la ville


Accacia patte d'éléphant.
il a posé sa patte énorme sur le trottoir...

Exubérance végétale, l'arbre dans la ville


La jungle des villes ... la structure ordonne et résiste, le végétal se noue et prolifère en désordre...jusqu'à saturation. Il semble inépuisable.

Exubérance végétale, l'arbre dans la ville



L'exubérance végétale est fonction de l'environnement... des zébrures en toutes directions, amorcées par l'arbre-souche au premier plan.

jeudi 7 janvier 2010

textes:

A l'approche de l'expo, il devient nécessaire de rédiger quelques lignes de présentation des travaux qui seront montrés:

Les études en fil de fer sont un regard posé sur mes émotions, mes réactions, parfois l'actualité, parfois des événements plus intimes.
Des petits personnages que je façonne comme je les ressens, c'est très physique de tordre le métal, même fin... bien différent de la peinture. Je les fais vivre comme je veux, ces "poupées"(?)...
Ce qui désunit et réunit en même temps les personnages de l'échelle et ceux d'Urgences, c'est l'énergie de l'amour, conservatrice, heureuse qui magnifie la rencontre des êtres et l'autre, destructrice qui apporte souffrance et horreur parmi les hommes... succinctement...
L'homme qui passe la porte de façon déterminée suit son étoile... Sur la photo on ne la voit pas bien car elle est repliée faute d'espace (c'est significatif...)
Il y a une dimension sociale, humaine, politique; un regard affectueux et empreint de dérision ... d'humour aussi. Même dans le carnage il y a des petites rencontres laissées au hasard et des assemblages qui dessinent des couples probables, des alliances ou des harmonies possibles ... et puis, plusieurs personnages ont des mains qui semblent plus des ailes comme s'ils allaient s'extirper de là.
Il y a une nécessité narrative et esthétique, chacun est à la place où il doit être, il est créé pour occuper cette place, c'est une construction solide et légère.

L'échelle et l'homme qui passe la porte


URGENCES


EXPO GALERIE ALAIN PAIRE, Rue du Puits-Neuf, Aix-en-Provence, à partir du 14 janvier 2010

L
Texte de Jean-Marc PONTIER: "Le Survenant"
Il était de tradition, dans les grandes tablées d'antan, de prévoir un repas pour l'hôte de la dernière minute. Au cas où. Pour ne pas le blesser, cet inconnu désiré, si venait à poindre son bâton de pèlerin. Il avait sa place, ce cousin en permission, ce vagabond égaré, entre deux soeurs silencieuses.
Ici le survenant se fait attendre. Même si, par vocation, il n'arrive quasiment jamais. D'ailleurs l'attente est devenue le sujet même du tableau, un quadrityque de grand format sur bois, de ce bois précisément dont sont faites les tables, devenant sujet et objet à la fois. Pas de Cène, pas de festin. Seul objet de contemplation, la chaise du survenant, (du revenant ?) attendu dans une sorte de résignation collective. Certains font tourner les tables; ici, c'est la chaise, diaphane en ses atours d'azur, qui semble pivoter, s'élever, irradier de sa présence des commensaux spirites réduits au quasi anonymat de ceux qui s'effacent. La chaise, objet de fascination pour cette fratrie sans visage eu quoi chacun reconnaît les siens.
Florence Laude joue avec ce paradoxe: la chaise , si présente, si centrale dans la composition, est en définitive emblématique de l'absence. On le comprend dès le début: le survenant ne surviendra jamais et la famille restera prostrée dans son attente vaine, dans ses rêves de l'autre, finalement présent par le truchement du contenant.
Van Gogh n'est pas loin. Cette présence rustique de la sombre famille autour de la table, cette mélancolie partagée comme un pain quotidien. Mais ici la chaise s'abstrait d'elle-même, elle n'a rien de la pâte rageuse et colorée de Vincent, si imposante en sa pathétique bancalité.
Reste cette ouverture: une des filles a quitté sa propre chaise, à droite. Peut-être l'artiste elle-même, fascinée par cette grande chaise diaphane et légère, prête, à défaut de pouvoir s'y asseoir, à devenir elle-même le survenant, c'est-à-dire celle que l'on attend, celle vers qui se portent les rêves. 06/01/2010 JMP