lundi 25 avril 2011

walter benjamin l'oeuvre d'art à l'époque de sa reproduction mécanisée

Mis en ligne dans la RdR (revue des ressources) , l'essai de Walter Benjamin sur l'art à l'époque de sa reproduction mécanisée.

I. Il est du principe de l’oeuvre d’art d’avoir toujours été reproductible. Ce que des hommes avaient fait, d’autres pouvaient toujours le refaire. Ainsi, la réplique fut pratiquée par les maîtres pour la diffusion de leurs oeuvres, la copie par les élèves dans l’exercice du métier, enfin le faux par des tiers avides de gain. Par rapport à ces procédés, la reproduction mécanisée de l’oeuvre d’art représente quelque chose de nouveau [...]

la suite de l'article sur RdR en cliquant ici

Biographie de Walter Benjamin ici


samedi 23 avril 2011

vendredi 22 avril 2011

prendre l'air - Perspectives 2011

Prendre l'air, l' exposition des artistes de Perspectives, au château de Bouc-Bel- Air vient de s'achever. L'artiste Daniel Graffin en était l'invité d'honneur. Il présentait entre autres, cette vidéo dans laquelle on peut suivre les étapes de la mise au vent de quatre cerfs-volants, reconstitutions imaginaires des coiffes des "Ambassadeurs" de la fresque X de Piero della Francesca de légende de la vraie croix. (on peut lire une information sur ces fresques de Piero de la Francesca ICI ). Dans la continuité des deux années précédentes consacrées aux thèmes de l'eau et de la terre, les artistes ont travaillé sur le thème de l'air .
Pierre Vallauri présente Ergo-sum une pyramide de poches gonflées d'air, figurant tout autant l'air indispensable à la vie terrestre comme à la respiration humaine que le besoin spirituel de d'élever son esprit ne serait-ce que par des jeux de mots ou d'esprit ... Sans doute s'agit-il d'inviter le spectateur à une ivresse poétique ? Jane Deste, assemble le bois et les tiges métalliques dans une pas de danse pour fleurs et papillons aussi légers que des souhaits de jeune fille en fleur. La verticalité, la transparence, la finesse et la flexibilité se conjuguent pour suggérer le mouvement aérien d'un pas de deux. Delphine Poitevin présente plusieurs séries de dessins imprimés sur papier calque. Un dessin d'une grande délicatesse et d'une force qui modèlent leurs contours sans traits à des volumes, des éclaboussures, des envolées de matières qui paraissent tour à tour des poussières, des brindilles, des feuillages, des boursoufflures. Elle fait percevoir le déplacement d'objets, de traces minuscules portées par l'air.
Le mouvement comme le volume semblent prendre corps sur ces plans à peine opaques, un peu transparents, toujours en demi-quelque-chose qui ne peuvent se figer ni s'arrêter à une seule interprétation. C'est une dimension du travail de Delphine Poitevin que de laisser toujours en suspens, planer un doute, léger, dont les retombées semblent incidemment laisser une trace sur le papier. Comme si le dessin était passé à travers lui et dans ce mouvement avait laissé une empreinte visible et éphémère. Raphaël Morin crée une série intitulée "voler l'air des grands" et emprunte aux autoportraits des peintres Rembrandt, Van Eyck, Raphaël et Courbet. Par un subtil jeu de superpositions de clichés photographiques et de calques il greffe leurs visages sur des silhouettes tout à fait contemporaines, peut-être la sienne ? Cherche-t-il lequel de ces peintres - et pourquoi pas les quatre à la fois- puisqu'on retrouve dans les superpositions successives des emprunts à toutes les images- pourrait revendiquer sa paternité, sinon biologique du moins artistique? Voler l'air des grands ou chercher à se situer dans un héritage artistique, une lignée ...? Le propos ne manque ni d'allure, ni de perspectives ! Les impressions sont réalisées sur papier, grandeur nature.
Jeanine Cagliari, techniques mixtes, photos, rhodoïd , feutre, poil de chat et plexi .... ce feuilletage d'impressions légères suggère le mouvement continu, la profondeur d'un appel d'air.

Dans cette salle, sur le mur à gauche sont exposées trois photos de Sonja Froment, prises aux abords de Fos-sur-mer. Air saturé de fumées s'échappant des fûts métalliques des usines et des raffineries installées autour de l'étang de Berre et, au premier plan, une silhouette angélique du sculpteur Igor Mitoraj semblant contempler avec désolation l'inconscience des hommes.
Une sculpture de Marie-Christine Rabier, en acier découpé au plasma suggère une danseuse torse nu dansant dans ses voiles à la manière d'Isadora Duncan. C'est Psyché, épouse d'éros, personnification de l'âme représentée avec des ailes de papillon. D'autres Sculptures représentant expressément des papillons de diverses tailles figurent dans les travaux présentés par Marie-Christine Rabier pour ce thème sur l'air. Ce sont autant les vides que les pleins qui donnent leur beauté par leur légèreté à l'oeuvre, de même que les fines attaques de l'acier par la technique de la découpe au plasma.
Sur le panneau de droite, un fusain de Bernard Deschanel évoque deux figures pâles sur un fond sombre, évanescentes.
Anna Ostrowska, triptyque à l'acrylique sur papier marouflé. La matière et la couleur comme la forme sont là pour suggérer la bulle d'air, l'atmosphère qui entoure la planète bleue, mais pas seulement. Chacun pourra percevoir dans ces trois états, comme trois étapes d'une histoire de l'univers? Comment rendre l'invisible visible ? Anna est une des rares artistes de l'exposition à avoir, cette année, travaillé sur le thème en utilisant la peinture.

La plupart des artistes invités ont eu recours à des procédés où le geste, le faire, relayé par la technicité de la photo, de l'ordinateur ou de l'impression, était mis à distance, créant une sorte de sas entre le projet et sa réalisation, conférant peut-être ainsi, en même temps qu'une esthétique rigoureuse, contemporaine, propre et lisse une atmosphère un peu feutrée à l'ensemble de l'accrochage. Il faut noter aussi une majorité de travaux en noir, blanc et gris où la couleur intervient parfois comme une ponctuation qui ne viendra pas rompre une apparente tranquillité.


Gilles Schneider, gravures rehaussées de crayon. Circulation de l'air entre les couches et les espaces. Serait-il inconvenant évoquer ici un travail qui se voudrait apporter un souffle d'oxygène ?

Bien d'autres artistes dont Gérard Berne, Renaud Cayla, Ninon Anger, Brigitte Bled, Florence Marcombe et Fumika Sato présentent aussi des travaux que je n'ai pas montrés ici, mais qui participent par le biais de photos, de dessins à l'encre chine, de collages et de vidéo à explorer la notion de "prendre l'air" de manière tout à fait intéressante et personnelle. Ainsi, Ninon Anger invite le regardant à souffler n'est pas jouer avec son oeuvre constituée d'un assemblage de feuilles de papier à rouler des cigarettes - le papier bolloré gommé OCB - dont la blanche légèreté s'affole au moindre souffle d'air.

On pourra retrouver les travaux de ces artistes dans les mois à venir, sur Aix et sur Peyrolles.
Le quatrième élément, le feu, sera le thème des expositions 2012.

jeudi 21 avril 2011

le site de Raymond Galle

Une brève pour annoncer le tout nouveau site de l'ami Raymond Galle
http://www.raymondgalle.com/fr/accueil.html
à parcourir pour mieux connaître l'ensemble de son oeuvre. J'avais présenté ici les expositions: Je voudrais devenir pierre, Exubérance végétale et Sous bois. Je suis très contente de retrouver l'exposition Lundi Noir, les travaux sur les Affiches , ainsi que son oeuvre écrite: La tristesse du veilleur de nuit, L'opérateur catastrophe, Delta etc...

samedi 16 avril 2011

Ronald Bonan, Merleau-Ponty

Italique
cliquez sur l'image pour accéder à des renseignements sur l'ouvrage.

Ronald Bonan, professeur agrégé et docteur en philosophie, vient de publier aux éditions Belles Lettres, un livre sur le philosophe Merleau-Ponty dont il est un spécialiste, ainsi que l'ouvrage Apprendre à philosopher avec Merleau-Ponty, aux éditions Ellipses.

Jeudi prochain, 21 avril, on pourra l'écouter à 19h au Café des mots
à Aix en Provence, pour la présentation d'Apprendre à philosopher avec Merleau-Ponty.

Ronald Bonan est par ailleurs auteur de plusieurs romans, dont Ambulances , de pièces de théâtre dont Le canapé
joué au festival d'Avignon l'été 2010 ou encore L'oeuvre d'Art comme arche des apparences aux éditions de l'Amourier que l'on peut consulter en ligne en cliquant ICI



dimanche 10 avril 2011

jeudi 7 avril 2011

prendre l'air - expo Perspectives - bouc bel air

L'association Perspectives poursuit son programme d'expositions sur les quatre éléments avec, cette année, le titre Prendre l'air . Bouc-Bel-Air ouvre la série des expositions prévues pour l'année 2011.
Daniel Graffin en est l'invité d'honneur et avec lui c'est Ninon Anger, Gérard Berne, Brigitte Bled, Jeanine Cagliari, Renaud Cayla, Bernard Deschanel, Jane Deste, Sonja Froment, Florence Marcombe, Raphaël Morin, Anna Ostrowska, Delphine Poitevin, Fumika Sato, Marie-Christine Rabier, Gilles Schneider et Pierre Vallauri qui exposeront au château de Bouc-Bel-Air, du 12 au 21 avril 2011.

Notez le vernissage : samedi 16 avril à partir de 12h30.

Les oeuvres seront visibles tous les jours de 12h à 18 h

Contacts Perspectives: 06 11 63 66 07
Renseignements au service municipal des affaires culturelles: 04 42 94 93 56 et ICI

irinka et sandrinka de sandrine stoïanov


cliquez sur les images pour lancer la vidéo

Un court métrage : 16 minutes de Sandrine Stoïanov - 2007
Née en 1973, Sandrine Stoïanov est originaire de Russie du côté paternel.
A partir de photos et d'une conversation avec sa tante, elle reconstruit par le biais du dessin et du film d'animation, l'histoire familiale qui lui a interdit de garder des contacts avec la culture de ce pays, mais qui nourrit son imaginaire.
Cinquante ans séparent Irène et Sandrine. L’une, issue de la noblesse russe, a vécu la chute du régime, l’absence d’un père exilé, l’accueil dans une famille d’adoption. L’autre a grandi en passant son temps à recomposer dans ses jeux d’enfant le monde d’une Russie de contes de fées.

Pour plus d'informations sur cette artiste, cliquez ICI



200000 fantômes jean-gabriel périot


cliquez sur l'image pour accéder au film.
Court métrage de Jean-Gabriel Périot - 10 minutes. 2007
Musique du groupe Current 93, Larkspur and Lazarus

1914, Hiroshima, des ouvriers travaillent sur un chantier. Le Palais d'exposition des industries et des arts s'érige peu à peu. Le bâtiment s'inscrit dans un paysage urbain qui évolue.
Le 6 août 1945 c'est l'explosion de la bombe nucléaire
l'image s'efface.

Au lieu de la ville il n'y a plus que désolation.
Mais une silhouette se dresse encore : le palais
et la vie rependra peu à peu
it's only time
Repère: le 25 décembre 1947, l'empereur vient saluer le peuple.
I waited years for you
or so it seemed
prayed for just one kiss
dit la chanson dont les paroles s'entremêlent étrangement aux photos d'archives dont le point de focalisation est le palais qui devient lieu de mémoire.
Plus tard, i l est restauré pour devenir un symbole du devoir de mémoire - malgré- ou en complément - du monument de l'arche qui a été érigé à proximité.
La cérémonie qui couvre la rivière de lanternes est celle d'Obon qui accompagne l'esprit des morts vers l'au delà
Jean-Gabriel Périot dit avoir fait ce film pour les morts et pour les vivants

mercredi 6 avril 2011

pourquoi l'homme épuise-t-il sa planète?

Cette question, grave, d'actualité, est le titre d'un livre du philosophe Pierre-Jean Dessertine, paru aux éditions Aleas.
Jeudi prochain, 14 avril à 19h, on pourra le rejoindre au café des mots à Aix-en-Provence pour une conférence.
[ voir les détails de la soirée sur le site du Café des mots en cliquant ICI : adresse et conditions d'accueil]

Les hommes savent, et pourtant, ils continuent. Ils continuent d'agir de façon ravageuse pour la biosphère. Les hommes se regardent avec impuissance épuiser leur planète. Quelle valeur accorde-t-on à notre environnement naturel? Qu'attend-on de notre interaction avec lui? Pourquoi ne va-t-on pas là où notre raison nous conseille d'aller? Quel est le sens de ce processus tragique d'épuisement de la planète par les activités humaines?

Nous ne nous contenterons pas de mettre en relation le comportement de l'espèce humaine avec la trace qu'elle laisse derrière elle sur la planète. Ce que nous voulons, c'est comprendre les choix par lesquels elle a pu en arriver là.

Quand nous posons la question:"Pourquoi l'homme épuise-t-il sa planète?", nous ne recherchons pas la cause du problème, nous nous recherchons nous-mêmes, étonnés que nous sommes d'avoir le pouvoir de créer un tel problème.

Pierre-Jean Dessertine est professeur de philosophie à Aix-en-Provence. Il a publié des articles dans diverses revues. Il est co-auteur de plusieurs manuels de philosophie et il anime le site de philosophie: www.anti-somnambulique.org

mardi 5 avril 2011

Le Chat du rabbin - bande annonce


Le chat du Rabbin , bande dessinée en 6 tomes, écrite et dessinée par Joann Sfar , devient un film qui sortira en juin 2011. Pour tout savoir sur le projet, cliquez ICI.
La coloriste n'est autre que Brigitte Findakly qui travaille avec de nombreux auteurs BD, en particulier son mari
Lewis Trondheim.
L'action du chat du rabbin se situe à Alger, au début du 20ème siècle. Le narrateur est le chat ( ce qui fait de cette BD un fable tout à fait classique) qui parle depuis qu'il a dévoré le perroquet de la maison. Mais il ne dit que des mensonges ou des vérités blessantes ... il a la langue bien pendue et est perfide à souhait. Zlabya le fille du rabbin est belle comme le jour ... Craignant la mauvaise influence que son chat parlant pourrait exercer sur sa fille Zlabya, le rabbin les sépare et décide de lui enseigner la Tora, le Talmud, la Michna, la Guemara, pour le remettre sur le droit chemin... et retrouver la compagnie de sa maîtresse, un jour.
Un fable à lire et à relire qui explore la culture juive d'Algérie, les relations humaines et le monde comme il va....
Je suis contente d'apprendre cette nouvelle qui fera mieux connaître cette série d'albums ... toutefois, j'ai une toute petite réticence à voir l'écrit prendre vie de cette manière ... je fais partie des gens qui sont souvent déçus par les adaptations cinématographiques des oeuvres littéraires ... Mais il faut juger sur pièce. En attendant, précipitez-vous sur les albums !

dimanche 3 avril 2011

BNF maîtres de la BD européenne

un site sur la BD datant d'une expo de la BNF en 2000-2001, donc un peu ancien (il faut cliquer sur l'image pour y entrer ) mais comprenant des pistes pédagogiques (cliquez ici)
mais aussi des infos sur la BD européenne, les héros de BD, les techniques de BD etc.... c'est intéressant et ça peut ouvrir des pistes ...

novecento: pianiste - alessandro baricco


un extrait du monologue Novecento: Pianiste d'Alessandro Baricco interprété par l'acteur Jean-Luc Krauss. Texte de théâtre publié en 1994 chez Feltrinelli. Tous ses livres sont traduits en français par Françoise Brun et publiés aux éditions Gallimard - Folio.

vendredi 1 avril 2011

I walk the line , johnny cash


une chanson écrite pour June Carter qu'il épousa en 1968, treize ans après leur première rencontre. Un film éponyme, Walk the line - 2005- remarquable, réalisé par James Mangold avec Joaquin Phoenix dans le rôle de Johnny Cash et Reese Witherspoon dans celui de June Carter, qui retrace la vie de ce chanteur de country. On peut visionner la bande annonce du film ICI