lundi 28 janvier 2013

L'autre versant des paysages, exposition à la galerie Alain Paire et à la galerie de l'école des Beaux-Arts

"En concertation avec Jean-Paul Ponthot, directeur de l'Ecole supérieure d'art d'Aix et Don Jacques Ciccolini, artiste qui enseigne la peinture dans la même Ecole, j'ai invité trois jeunes peintres à montrer quelques-uns de leurs récents travaux dans la galerie du 30 de la rue du Puits Neuf. Voici à leur propos des reproductions d'oeuvres récentes, des portraits photographiques et des extraits des textes qu'ils m'ont confiés pour mieux définir leur parcours et leur manière d'envisager la peinture."  (Alain Paire) ...
Les trois jeunes artistes de l'école des Beaux-Arts sont : Terry David, Blandine Herrmann et Xiao Yang.

Lire la suite de l'article en cliquant sur le lien ci-dessous:
http://www.galerie-alain-paire.com/index.php?option=com_content&view=article&id=220:trois-jeunes-peintres-2013-terry-david-blandine-herrmann-et-xiao-yang&catid=2&Itemid=3

lundi 21 janvier 2013

A signaler, deux expositions liées à la galerie Alain Paire et à l'Ecole supérieure d'art d'Aix-en-Provence du 2 au 9 février

On trouve le détail de ce projet sur le site de la galerie Alain Paire, en cliquant sur le lien ci-après:

http://www.galerie-alain-paire.com/index.php?option=com_content&view=article&id=218:du1-au-9-fevrier-qpaysages-avec-figuresq-de-serge-plagnol-galerie-de-lecole-dart-daix&catid=2&Itemid=3

Elsa la rose , Agnès Varda, 1965



Elsa la rose , un film d'Agnès Varda, 1965. Court-métrage documentaire, 20 minutes, 16 mm – 1/33, Noir et blanc, avec Michel Piccoli.

"J’ai eu la joie d’être admise dans la confiance d’Aragon racontant Elsa pour un petit film que je réalisais. Je les ai vus feuilleter ensemble des vieilles photographies « d’avant » leur rencontre… J’ai vu le regard d’Aragon sur une petite fille qu’on appelait Zemlianichka (Fraise des bois) et son regard sur la jeune fille de seize ans qui avait déjà Les Yeux d’Elsa."
Agnès Varda, dans Les Lettres Françaises, 1970, à la mort d’Elsa Triolet.
Post-scriptum:  merci à M, une fois encore.

Autre film: un dialogue de Pierre Desgraupes avec  Elsa Triolet et  Louis Aragon, conservé par l'ina, 28/10/1954 - 14 minutes, à regarder  en cliquant sur ce lien :
http://www.ina.fr/art-et-culture/litterature/video/CPF86644616/elsa-triolet-louis-aragon.fr.html

 Louis Aragon   Elsa Triolet

dimanche 20 janvier 2013

Paper'Art Project, encres et filigranes

Le projet PAPer'ART Project labellisé MP2013 , se poursuit sur  le premier thème "PAPiers d'art & de savoirs"  avec le volet "papiers encre & filigranes" . Cette exposition se déroulera aux archives départementales à Aix-en-Provence  jusqu'au 2 mars 2013 .  


Corinne Théret
présidente GUDGI

06 12 23 35 03

Johnny Cash - "One"

samedi 19 janvier 2013

Les dites Cariatides, Agnès Varda, 1984

http://www.dailymotion.com/video/x481w2_agnes-varda-les-dites-cariatides-19_shortfilms

Cliquez sur le lien ci-dessus pour lancer le court-métrage (12minutes) - (Viméo)

Femmes statues, colonnes humaines, les cariatides de Paris se sont multipliées.  "Je suis belle Ô mortels! comme un rêve de pierre,/ Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,/  Est fait pour inspirer au poète un amour / Eternel et muet ainsi que la matière." (Baudelaire, "La Beauté", Spleen et IdéalLes Fleurs du Mal, 1857) .


Merci à M. pour le lien vers ce court-métrage présenté par Agnès Varda lors de sa visite à l'Institut de  l'Image, à la Méjanes à Aix, pour la présentation du film "Le Bonheur".

A signaler, plus particulièrement pour les Aixois, une exposition de photos et de courts films d'Agnès Varda,  à la galerie du Conseil Général, cours Mirabeau,  de janvier à mars.  Et puis, un cycle Agnès Varda, à l'Institut de l'Image, à la cité du Livre ( Méjanes)  du 9 au 29 janvier : http://www.institut-image.org/newsletter/agnes-varda-du-9-au-29-janvier-2013.html

Une interview filmée d'Agnès Varda sur l'exposition de la Galerie d'Art du cours Mirabeau:http://www.dailymotion.com/video/xwqukm_mp-2013-agnes-varda-expose-a-la-galerie-d-aix_news

vendredi 18 janvier 2013

PAPER'ART PAPIERS, Littérature et Art

Les recueils d'Albert Camus, des essais aux nouvelles, 1937-1957
Parmi les écrits qu'Albert Camus propose aux lecteurs, il y a des textes courts et condensés,
essais puis nouvelles rassemblés en recueils. A Alger paraît, L'envers et l'endroit, aux
éditions Charlot en 1937, suivi de Noces, en 1939. A partir de 1942, Camus est édité
à Paris aux éditions Gallimard mais n'en reste pas moins fidèle à la forme du recueil. Il
publie L'été en 1954 et, L'exil et le royaume, en 1957.
Ainsi, ces écrits solitaires comme des particules éparses Camus les regroupe, les dispose,
les assemble en recueil. Une mutation s'opère alors et de solitaires, ces textes publiés
ensemble, deviennent solidaires. Le « je » des essais disparaît dans les nouvelles en
faveur de la narration pure.
► EXPOSITION
L'exposition présente des manuscrits, tapuscrits annotés, photos et éditions originales des
essais et nouvelles d'Albert Camus et des oeuvres de plasticiens inspirés des recueils de
Camus.
Ces créations s'inscrivent dans le cadre du projet PAPer'ART proposé par le réseau de
galeristes, GUDGI.
du 19 janvier au 6 avril 2013
du mardi au samedi 14h-18h
Centre de documentation Albert Camus - Bibliothèque Méjanes
► RENCONTRES
En partenariat avec les Amis de la Méjanes
Samedi 19 janvier à 15h – salle Armand Lunel
« La femme adultère ou le sacré au féminin » par Zedjiga Abd-El-Krim
Jeudi 21 février à 18h30 – salle Armand Lunel
Pierre-Louis Rey avec une conférence sur L'été, troisième recueil publié par Albert Camus.
En partenariat avec le GUDGI dans le cadre de PAPer'ART project.
Mardi 19 février à 18h – Maison Dora Maar à Ménerbes
« Entre René Char et Albert Camus » par Franck Planeille
► SPECTACLES
Samedi 19 janvier à 17h45 – espace adultes
Lecture d'extraits de la nouvelle d'Albert Camus La femme adultère par Anne-Marie
Mancels de la Compagnie Coup d'chapeau.
Jeudi 21 mars à 18h30 - amphithéâtre de la Verrière
Lecture d'extraits des recueils d'Albert Camus par une classe théâtre de l'ensemble
scolaire La Nativité.
► VISITES GUIDEES
sur inscription au 04 42 91 94 97
Samedi 19 janvier à 16h30
Jeudi 21 février à 17h30
Jeudi 21 mars 17h30

Exposition Pierre Vallauri, Gérard Rocherieux, à Hyères



Vernissage, vendredi 18 Janvier à 18h

Tour des Templiers
Place Massillon
Hyères
04 94 35 22 36
 
exposition jusqu'au 24 février

dimanche 13 janvier 2013

Florence Laude, Annick Pegouret, dessins, peintures, Galerie Alain Paire.


Annick Pegouret, exposition Galerie Alain Paire



Annick Pegouret, peintures, continuité d'hier à aujourd'hui

Les œuvres choisies par Annick Pegouret, pour cette exposition, s’articulent entre  hier et aujourd’hui, l’intérieur et l’extérieur et ont pour fil directeur, la figure.  Elle a choisi de montrer deux  grandes peintures sur toile, figurant deux couples côte à côte,   A cinq heures , et  Face à nous , des peintures de plus petit format,  sur papier, où elle fait  se  rencontrer deux ou trois personnages évoluant à l’intérieur ou à l’extérieur, près de la rive,   des peintures de paysages sans figure,  Mémoire d’eau   et  d’autres très récents  paysages en feu.  La diversité des oeuvres rend compte d’un parcours de création continu qui, laissant  entrer la vie avec ce qu’elle connaît de contraintes, de ruptures et de nécessaires réaménagements,  a évolué sans  s’interrompre.

Depuis la fin des années quatre-vingts, Annick Pegouret poursuit un travail de peinture sur la figure,   gardant,  quand cela est possible, le même modèle pendant des mois ou des années.  Ainsi, plusieurs modèles se sont succédé dans son atelier,  avec des présences plus fidèles qui se reconnaissent au fil des œuvres, presque familières, par périodes.   Les figures voisinent, saisies dans un coin d’atelier.  Que ce soit dans les grandes peintures  sur toile des années 95, ou les plus petits formats commencés dans les  années 2000, le dessin d’après modèle est simplifié, pourtant attentif à être très juste, des détails du décor réel sont évacués et parfois transformés pour les besoins de l’équilibre et de la composition des œuvres.
 Dans les grandes peintures présentées ici, les personnages nous font face, il s’agit de deux couples, mais ils  sont volontairement montrés dans des postures qui ne précisent pas l’intimité. Ils sont tournés vers  le spectateur qu’ils incluent dans leur probable relation.  Ils n’ont pas l’un pour l’autre les regards et attitudes des couples qui évoluent dans l’intimité, la légère distance entre leurs corps maintient ou suggère des sensations, sans plus. La présence du spectateur au-delà du « quatrième mur » de l’atelier est aussi la place du  peintre.  Spectateur ou peintre ne sont pas ignorés du couple, la communication se fait aussi avec cet autre non figuré, de l’autre côté du miroir, de l’autre côté du tableau, c’est un espace où les sensations circulent. Les bleus outremer et les bleus phtalo dialoguent avec le gris-noir des vêtements et les tons chauds et chatoyants des murs et du tapis, l’atmosphère est  calme.  On est dans la peinture,  le modelé des corps et des matières, les plis des vêtements, mais encore le rapport coloré.  Les bleus qui évoquent le ciel et la mer, les tons chauds, le sable, le soleil, les carnations  halées parlent de la  Méditerranée.  Depuis l’intérieur de l’atelier,  c’est l’ailleurs et l’autre que l’on voit.

Dans les petites peintures, les couleurs sont placées après la pose dans la recherche d’une harmonie colorée raffinée  de tons chauds et froids, d’atmosphères diurnes ou nocturnes permettant à la couleur de devenir langage.  Les bleus très présents, sont une réminiscence de l’eau.  Que le bleu soit un élément du décor ou qu’il habille une chemise, il tient lieu de présence céleste diurne tel un morceau de ciel lumineux ;  de même,  le jaune éclatant,  solaire,   placé inopinément dans l’ombre d’une étagère ou encore sur un vêtement.  Dans certaines peintures où le bleu et le jaune  voisinent avec le noir d’un vêtement ou le noir d’un mur de l’atelier,   le peintre joue à composer des  rencontres impossibles, créant des atmosphères nocturnes dans lesquelles les couleurs du jour s’invitent,  le soleil  donnant, en quelque sorte, rendez-vous à  la lune, comme le chantait Charles Trenet.  

La référence à la peinture surréaliste surgirait  si le terme Surréalisme n’était le plus souvent attribué à  des rapprochements incongrus et  fortuits, tel que le rêve et non la réalité les favorise, ce qui n’est pas le cas dans le travail d’Annick Pegouret.  Ici, le surréalisme tient à la relation au réel, qui dépasse la  mimésis, tout en s’appuyant sur la rigueur d’une forme et la symbolique colorée. On pense alors   aux peintures du Quattrocento italien  où la simplification des formes annonçait la vision de l’homme moderne et humaniste de la renaissance, plaçant l’homme ( la figure) au centre des préoccupations, de la perception et de la représentation du monde.  Cette dimension est essentielle dans l’œuvre d’Annick Pegouret qui place la figure au centre de son travail.

Elle  ne commande pas une pose à ses modèles, elle les laisse évoluer et trouver l’équilibre que leur corps habite, très naturellement. Ainsi  ont-ils cette présence forte et apaisée d’un corps qui ne se dérobe pas à ce qu’il est en cherchant La pose...    Elle  dit qu’elle a  plaisir à se saisir de la feuille vide et à composer à partir des épures,  à chercher comment disposer les pleins dans le vide.    Rarement les corps sont cadrés de manière réaliste.  Si elle  travaille d’abord ses épures avec les gens tels qu’ils sont, ses peintures ne sont pas réalistes dans la  composition de l’espace et  de la couleur.  L’humain est volontairement placé de manière à ce que dans les rapprochements, apparaisse la complexité de chacun, le fait qu’il porte une culture, une singularité,  même dans le côtoiement de l’autre. Rien n’est imposé, c’est l’art du suggéré.  Pourtant la matière picturale est forte, de par la présence d’une ligne claire affirmée et, toujours dans les petites peintures, les aplats de couleurs.  On pense à une esthétique de la bande dessinée, en particulier aux auteurs américains contemporains comme  Chris Ware, Charles Burns ou Joe Matt, dont la ligne, vigoureuse, tendue, tient debout des personnages que l’on sent  consistants  dans leur chair.  Mais le rapprochement restera au niveau de l’esthétique, car Annick Pegouret ne s’aventure pas dans une  narration séquencée, même si ses peintures suggèrent beaucoup.

Depuis cinq ans environ, Annick Pégouret a, par la rencontre avec l’association Perspectives à laquelle elle collabore, cherché une expression qu’elle souhaitait plus contemporaine  ce qui l’a conduite à faire disparaître la figure des peintures Mémoire d’eau. Ces peintures ne sont pas sans évoquer les grandes mers du sculpteur marseillais Georges Guye, à la différence de la taille et du matériau des œuvres respectives des artistes.  On se tient devant les paysages de mer de Georges Guye comme on est devant la mer, pratiquement immergé dans le paysage d’eau.  Les peintures d’Annick Pegouret sont comme des fenêtres à partir desquelles on contemple la mer, hublots de cabines, fenêtres ouvertes sur une mer peinte de mémoire,  réminiscence des visions que l’artiste a de certains bords de la mer Méditerranée où elle a longtemps vécu  ou parce qu’elle a fait des traversées en bateau qui l’ont marquée.


. Le travail sur la mémoire, inspire de façon similaire les peintures du feu.   L’été, le feu, et autres,  sont  des souvenirs de l’Estérel.  La mémoire impose ses images de manière sensible et fascinatoire, permettant à l’artiste de les représenter ce qui n’est pas sans lien avec les peintures des figures dans l’atelier. 


Les récentes peintures d’Annick Pegouret, comme celle intitulée Les femmes, le fleuve, arrivent à une synthèse des peintures de paysages et des figures, combinant présence réelle  du modèle croqué sur le vif et mémoire de lieux, réunissant hier et aujourd’hui, intérieur et extérieur, témoignant la synthèse à présent possible pour elle,  de divers parcours, de divers moments de vie qui ont correspondu à des nécessités de changer des choses, des ruptures qui ont demandé de trouver de nouvelles solutions pour continuer avec les nouvelles contraintes. Aujourd’hui, qu’Annick Pegouret  figure  une réalité travaillée par la mémoire et la vie.

Texte: Florence Laude, janvier 2013

Exposition Florence Laude / Annick Pegouret du mardi 22 janvier au samedi 26 janvier 2013. Vernissage 30 rue du Puits-Neuf, Aix-en-Provence, le mercredi 23 janvier à partir de 18 h 30. Galerie ouverte du mardi au samedi de 14 h 30 à 18 h 30, tél 04.42.96.23.67.

 http://www.galerie-alain-paire.com/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=2&Itemid=3