mercredi 18 juillet 2018

Prato, Italie


Prato, ville de Toscane située à une vingtaine de kilomètres de Florence,  compte un peu moins de deux cents mille habitants. Son activité, depuis le XIIIe siècle,  est principalement dédiée à l'industrie textile,  fabrication de tissus,  confection de vêtements,  régénération de la fibre textile, conception de machines pour tous les usages industriels liés au tissu. Il faut dire cela avec des mots, car c'est une réalité et je ne l'ai pas photographiée, pourtant la "couleur locale" qui fait le charme des villes italiennes  ne m'a pas échappé ... 















 Le fleuve Bisenzio
Au bord du fleuve, les remparts médiévaux


Le MAC (Musée d'Art Contemporain) Centro PECCI, Prato, ouvert en 1988,  financé par la ville de Prato et par des fonds privés, présente une collection permanente et des expositions temporaires.  Au moment où je l'ai visité, l'artiste invité était l'Anglais  Mark Wallinger.


Au second plan, une oeuvre de Jannis Kounellis (1936-2017), sans titre. Kounellis est un artiste grec du mouvement Arte Povera. Cette oeuvre consiste en une  plaque de métal sur laquelle sont soudés des bec de gaz qui crachent du feu, sur la tranche du cadre, des couteaux de cuisine. Sans titre, 1985- 1995.  
Au premier plan,  une sculpture de Richard Baquié, artiste français (1952-1996), intitulée, "Fixer l'heure du départ, fixer l'heure d'arrivée". Elle a été acquise l'année d'ouverture du musée en 1988.  Composée d'une table de bistrot, d'une chaise, tasses à café, miroir et verre (ou plexi) assemblés en X. Comme la lettre centrale "X", du verbe "fixer" ... on peut y penser, dans la mesure où Richard Baquié utilisait les mots au même titre que les images et les objets, pour réaliser ses sculptures.  





Oeuvre de Michelangelo Pistolettto, artiste italien né en 1933, qui a rejoint le mouvement Arte Povera.  Jeu de miroir qui (dé)place le spectateur (visiteur) en acteur dans une scène équivoque.  Noter l'ombre portée dessinée au sol.


Une oeuvre textile (feutre) de l'artiste américain  Robert Morris, sans titre, réalisée en 1993, il interroge  la forme (autant que  la "non forme") et la transformation du plan en volume.  Cela fait partie d'une série réalisée par Morris dans les années 1970, intitulée "Wall Hanging".


Une photographie en noir et blanc du photographe Thomas Billhardt, né en 1937, originaire de l'ex-Allemagne de l'Est. 


Une installation gigantesque d'Henrique Oliveira, artiste brésilien né en 1973, dans laquelle le spectateur est invité à pénétrer et à cheminer. Au fur et à mesure de sa progression dans le "Transcorredor" le paysage, les matériaux et les formes  évoluent. On a la sensation  de remonter le temps, mais aussi d'être pris dans un processus régressif dont on finit par sortir comme si la sculpture nous proposait de renaître.  Ce parcours est une expérience sensorielle forte, vraiment impressionnante,  qui veut s'apparenter à un voyage cathartique.  Ci-dessous, quelques images de la progression dans le "Transcorredor", installé dans le musée en 2016-2017...







Une vidéo présentant la fabrication d'un "transcorredor" d'Henrique Oliveira, lors d'une autre exposition en 2014.

Enfin, une oeuvre de Mark Wallinger, artiste invité pour l'exposition temporaire à l'occasion du trentième anniversaire  du Centre  d'Art Contemporain  PECCI.


"Ecce Homo", 1999-2000, résine blanche et fil barbelé plaqué or.





1 commentaire:

pierre vallauri a dit…

Ce musée donne envie d'aller à Prato , en dehors des bonnes pizzas à déguster.
Pas mal le jeune homme à coté de l'autre... c'est au choix. L'un de marbre , l'autre de chair et d'os!!!