200RD10
lieu d'art contemporain
"RETOUR A LA SAINTE-VICTOIRE"
Don-Jacques Ciccolini
exposition du 6 au 20 novembre 2016
du mercredi au dimanche de 15h à18h et sur rdv 06 51 20 40 58
Samedi 5 novembre, vernissage de l’exposition présentant
plus d’une vingtaine de toiles de Don-Jacques Ciccolini, chez Caty et
Raymond Galle. «Retour à la Sainte-Victoire »,
le titre de l’exposition est explicite, Don-Jacques Ciccolini explore cette fois
les paysages de la Montage
Sainte-Victoire, si familiers des aixois, lui qui, jusqu’à présent, tournait plutôt ses regards
vers le Lubéron. On se souvient des trois
expositions présentées dans la Galerie d’Alain
Paire, « L’atelier du paysage » en 2011, «Le pont de Pertuis, un
chantier de peinture » en 2012 et «Des nuages, du silence et des rochers »
en 2013.
On remarque, dans cette exposition, que le peintre choisit
quelques points de vue, ou motifs, qu’il
peint à plusieurs reprises, épuisant, pour ainsi dire l’image pour se l’approprier,
jusqu’à peindre, non plus la Sainte-Victoire,
mais sa Sainte-Victoire. Soulignant que la peinture de paysage est
avant tout pour le peintre un travail de peinture sur un motif . Ici,
la répétition a vocation d’appuyer le regard sur la
Sainte-Victoire de Don-Jacques Ciccolini, moyen de s’affirmer lui-même ( en
tant que peintre) à travers le paysage choisi. Caspar David Friedrich (1774-
1840), peintre romantique allemand écrivait : « Le peintre ne doit
pas seulement peindre ce qu'il voit devant lui, mais aussi ce qu'il voit en
lui-même », ce que Ciccolini ne nierait peut-être pas.
Bien entendu, qui peint la Sainte-Victoire, depuis que
Cézanne est révéré, prend le risque (surtout à Aix) d’être comparé à lui. Alors, Don-Jacques Ciccolini semble, avec deux toiles anciennes, peintes en 1983
(voir la salle du haut), faire un pied-de-nez à Cézanne et choisir la référence romantique. Ciccolini ne
cherche pas dans le paysage les volumes géométriques simples par lesquels il
peut l’épurer et le peindre. Ciccolini
allume des feux, dans certains
de ses tableaux, non pour témoigner de façon anecdotique d’une activité humaine
saisonnière, allant du feu de camp allumé par quelque campeur à la belle saison
au débroussaillage hivernal, mais pour réintroduire l’humain dans la peinture
de paysage – en particulier le peintre- comme
un cœur battant ou une âme consciente et tourmentée, voire hallucinée et
subjuguée par une palette de couleurs
vertes, bleues, brunes, rouges ... etc.
Une exposition à voir
absolument.
Florence Laude
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