Œuvre
en volume réalisée en fils de fer, matériaux et petits objets.
Dimensions :
largeur 120 cm – Profondeur 100 cm- hauteur 150 cm (environ)
Système
d’installation : Le volume contient son propre socle à poser à terre (la
hauteur annoncée comprend la hauteur du socle).
Titre : « Fais-moi un signe », sans sous-titre.
Pour répondre au projet « Fais-moi un
signe », j’ai choisi de faire un signe poétique au moyen de fils de fer
qui permettent de tracer un signe (dessin ou une écriture) dans l’espace. Il
s’agit d’une cage délimitant un espace fini, complexe, cloisonné, un monde dont
on fait le tour des limites. Le grand volume est formé de petites boîtes (ou
cages) juxtaposées. Les frontières, les murs entre les différents lieux
existent, ils sont dressés, ils
comportent même des portes que l’on peut ouvrir ou fermer ! Mais, en réalité, ils sont aussi ouverts aux quatre vents, frontières illusoires, murs
à faire tomber ... Tout ce petit vieux monde de la taille d’une boîte semble très rassurant, précieux, mais plus dérisoire que nous ne sommes prêts de l’admettre,
et donc un peu vaniteux, fait de bric et de broc, usé.
L’idée qui est à l’origine de ce travail est la théorie du chaos d’Edward Lorenz : « Un
battement d’ailes de papillon au Brésil peut-il déclencher une tornade au
Texas ? » A cette question,
Lorenz ajoute deux hypothèses : « si un seul battement d’ailes d’un
papillon peut avoir pour effet le déclenchement d’une tornade, alors, il en va
ainsi également de tous les battements précédents et subséquents de ses ailes,
comme ceux de millions d’autres papillons, pour ne pas mentionner les activités
d’innombrables créatures plus puissantes, en particulier de notre propre espèce
[...] Si le battement d’ailes d’un papillon peut déclencher une tornade, il
peut aussi l’empêcher. Si le battement d’ailes d’un papillon influe sur la
formation d’une tornade, il ne va pas de soi que son battement d’ailes soit
l’origine même de cette tornade et donc qu’il ait un quelconque pouvoir sur la
création ou non de cette dernière. »
A l’heure où les signes de changements
climatiques se font ressentir, cette théorie dynamique nous interpelle sur les
limites de notre monde, sur nos actes, sur les frontières des états, le
déplacement des populations touchées par les effets de multiples crises
climatiques autant qu’économiques. Les signes que nous recevons de l’état du
monde sont plus qu’inquiétants. En l’état, quels signes ferons-nous ?
Mais ne nous laissons pas avoir par les discours, on risque de découvrir autre chose en regardant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire