dimanche 12 février 2012

blanche neige, angelin preljocaj


Blanche Neige, ce n'est pas une allusion à l'hiver blanc que nous connaissons, c'est le duo très émouvant d'un ballet d'Angelin Preljocaj, dans lequel le prince, découvrant le corps inerte de Blanche Neige, ravagé de chagrin, entreprend de danser avec elle...
Le revoyant, j'ai pensé à Orphée accablé d'une douleur qu'il ne peut endurer, se rendant au royaume des morts pour tenter d'en arracher Eurydice :
Avec mon chant
je charmerai la fille de Déméter
je charmerai le souverain des ombres
j'attendrirai leurs coeurs avec ma mélodie
et loin d'Hadès, j'emporterai Eurydice...
Sans doute, dans tous les coeurs endoloris, retrouve-t-on le même désespoir rageur? Car il la malmène, sa Blanche Neige fragile et c'est à ce prix qu'il la ramène à la vie... Peut-être qu'une léthargie fatale à l'amour doit parfois être un peu secouée ?
Mais tout cela n'est peut-être que vain bavardage, chacun se fera sa petite histoire ... sur quelques pas de danse (morte) d'une beauté incroyable, sur une musique de Gustav Mahler.


A retrouver ici, quelques informations sur le ballet Blanche Neige, d'Angelin Prejlocaj (article wikipédia)
Un article Télérama et un entretien avec le chorégraphe, .

2 commentaires:

Simplet a dit…

Sur les 2 premières minutes je suis aussi bon danseur que Blanche Neige. Après, non.
Magnifique, la 5° symphonie de Malher, une mort à Venise à l'envers en quelque sorte...

Flo Laude a dit…

Oui, une résurrection ... et parfois, de voir les choses dans ce sens, ça fait du bien.


Simplet, les scènes où tu danses avec les six autres nains sur la paroi verticale est assez géniale aussi ! Bonne l'idée de faire une scène de groupe à la verticale, comme si la scène était passée de l'horizontale à la verticale.
Mais, hier, malgré les apparences, ce n'est pas "Blanche Neige", mais "Et suivront mille ans de calme" que j'ai pu voir.
Blanche Neige, c'était à l'automne... quand les pommes étaient à point!