Geneviève Fabre, L'âtre et la table
"Les ancêtres s'en sont allés dans la combustion cendrée de la cheminée. La table et les chaises sont encore là." (Genevière Fabre)
Je présente dans ce billet la suite des oeuvres exposées au château de Bouc-Bel-Air par les artistes de l'association Perspectives. 34 artistes ont proposé des travaux sur le thème du feu, quatrième élément après l'eau, la terre et l'air à faire l'objet d'une proposition artistique. Lors de l'exposition collective libre au château de Bouc-Bel-Air, du 22 au 29 février dernier, un jury a sélectionné une vingtaine de projets qui feront l'objet d'une deuxième exposition à Aix en juillet et qui figureront dans un catalogue édité pour l'occasion. Les artistes retenus sont:
A.Clif : Métamorphose 3, Anger : Sans feu s‘enflamme, Arinae : Blackout 1, Bernus : Le grand brûlé 1, Cagliari : Dissipation, Daumas : Ride the dragon, Deschanel : Brulis, Deste : Consumation, Fink : Brûlage dirigé 1, 2 et 3, Gleizes : Illusion crématoire, Laude : L’épreuve du feu ; Prométhée d’aujourd’hui, Lemire : Le projet Icare, Melizart : Sacrifice 1, Mingot : Le feu de la passion : embrasements 1 et 2, Morin : Les Illuminés (polyptyque), Ostrowska : Il n’y a pas..., Paindessous : Feux originels, Rabier : La flamme olympique Suggestion : soit le porteur de la flamme, soit la série des 4, Sato : Le temps d’une flamme, livre d’artiste, Vallauri : Moucharabiés 1 et 2, Xam : Brûlures 1 et 2
Marie-Agnès Chaléas, Tenter le feu.
"Clara et Paulin à l'intérieur sont tentés par le feu des émotions, éclairés par 3 bougies. Installation avec tente couverte de tissu noir, personnages en grillage habillés, bougies télécommandées." (M.A Chaléas)
Josette Mingot, Le feu de la passion, embrasement, triptyque.
"Le feu de la passion, métaphore concernant l'artiste autant que l'amoureux. Dans le lâcher prise de l'instant de peindre, jetant couleurs et tracés, apprivoisant l'aléatoire, j'ai laissé flamber la danse et l'étreinte, jusqu'à obtenir douze petits panneaux, série ou suite assemblés en triptyques. Le feu du peintre anime les corps et l'imaginaire".
Anne-Laure Fink, Brûlage dirigé 1, 2 et 3
"Un jour d'automne on m'a donné la possibilité d'observer les pompiers pendant une opération de "brûlage dirigé" dans une propriété, consistant à brûler les végétaux en surface, tout en empêchant le feu de se propager jusqu'aux racines, pour permettre ainsi la repousse des plantes au printemps. Une destruction volontaire qui inclut une renaissance programmée. Mes dessins en sont les impressions traduites sur papier." (Anne-Laure Fink)
"Le feu gronde, brule, purifie et puis s'éteint. La fumée s'en échappe telle une âme: immatérielle, libre, légère ... mais impure." (Anna Ostrowska)
Le sculpteur Georges Guye et l'artiste peintre Annick Pegouret.
Ride the dragon , Pierre-Emmanuel Daumas, photo, collectif Dékadrage. "La série de 7 photos présentées ici montrent une femme qui porte sur son corps, les séquelles, les preuves douloureuses de la relation qu'elle entretient avec l'héroïne qui prend la symbolique du feu. Ne dit-on pas en anglais "ride the dragon", "chevaucher le dragon", pour imager le fait de se droguer.
Mais il est également possible d'entrevoir cette série d'une autre manière.
La photographie a toujours porté en elle cette relation contradictoire comme étant à la fois une preuve du réel tout en étant une vision subjective. Il est intéressant de remarquer la valeur que le photographe va donner à sa photographie avant même de l'avoir vue, parce qu'il sait que le sujet photographié est fort (...) Plus il se rapproche, plus le cliché sera précieux(...) " (Daumas)
Marie-Christine Rabier, une des sculptures parmi les cinq de l'installation Les porteurs de la flamme. (dans le message précédent j'ai inséré une photographie visualisant l'ensemble de l'installation, accompagné d'un texte de M-C Rabier)
Jane Deste, Consumation, installation,
les lettres d'amour célèbres qui auront le mot de la fin.... (provisoire)
"Il est un feu métaphorique inextinguible, dont les flammes embrasent, dévastent et ne s’éteignent que pour repartir de plus belles. Celui de la passion amoureuse .
Par les mots du langage, bouche ouverte, bouche cousue, le verbe s’écrit sur la page attendue. Preuves irréfutables de ce feu qui consume, les mots parlent, s’inscrivent et s’enfuient vers l’aimé. Grand auteur, petit d’homme, chacun crie son désir dans l’incandescence du brasier. Les missives espérées, inattendues, lues, pliées, froissées, jetées rejoignent le reliquaire de verre érigé en sculpture sur le socle des souvenirs enfouis mais vivaces.
La passion s’écrit souvent mieux qu’elle ne se vit, Immolée par le feu qui la nourrit, elle flamboie, virevolte et s’épuise dans les cendres du foyer. Les mots sont là, toujours présents, preuves irréfutables, traces mémorielles d’une vie fragile, intense à jamais éternelle." (Bernadette Clot-Goudart)
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