le blog de florence laude "L'artiste nous prête ses yeux pour contempler le monde" Arthur Schopenhauer
lundi 31 décembre 2012
jeudi 27 décembre 2012
balade au centre d'art du château La Coste, la Cride
Il y a des projets de belle nature qui provoquent une joie à la fois simple et extraordinaire. Arpenter deux heures durant les pentes douces des vignobles et des bois du Château La Coste, comme je l'ai fait aujourd'hui avec des amis, me donne envie de saluer avec beaucoup d'enthousiasme l'initiative de l'homme d'affaire Irlandais, Patrick McKillen, de transformer ce domaine viticole bien connu des Aixois (il existerait depuis 1682) en centre d'art et d'architecture. La plaquette du domaine nous apprend que c'est en 2004 que "naît l'idée d'un projet unique liant sur les terres du Château La Coste, art, architecture et vin. Artistes et architectes y participant sont invités à visiter le domaine, à découvrir la beauté de ses paysages. Puis la liberté leur est donnée dans le choix de l'emplacement et de l'oeuvre créée". Le bâtiment que l'on voit ici est le Centre d'Art proprement dit, imaginé par Tadao Ando (2011). Sur le miroir d'eau, une araignée, Crouching spider, de Louise Bourgeois (2003). |
Les rythme des couleurs vives et des formes géométriques de Liam Gillick, Multiplied resistance screened (2010). |
Les lames d'acier de Richard Serra Aix (2008) |
La goutte, Drop, 2009, de Tom Shannon |
Au loin, on aperçoit entre les chênes, Le pavillon de musique de Frank Gehry, (Gehry Partners, 2008) |
Pour s'y rendre:
Château La Coste, 2750 route de la Cride (oui, la même que celle que j'aime emprunter pour faire du vélo. Le petit col en lacets est tout à fait à mon goût et, cette fois, le château n'y est pour rien !) - 13610 Le Puy-Sainte Réparade.
Un téléphone + 33(0)4 42 61 89 98.
Un site www.chateau-la-coste.com
Tous les jours de 10h à 19h.
lundi 24 décembre 2012
Aragon, Le roman inachevé
Marguerite Marie et
Madeleine
Il faut bien que les sœurs aillent par trois
Aux vitres j’écris quand il fait bien froid
Avec mon doigt leur nom dans mon haleine
Pour le bal de Saint-Cyr elles ont mis
Trois des plus belles robes de Peau d’Âne
Celle couleur de la route océane
Celle de vent celle d’astronomie
Comment dormir à moins qu’elles ne viennent
Me faire voir leurs souliers de satin
Qui vont danser danser jusqu’au matin
Pas des patineurs et valses de Vienne
Marguerite Madeleine et Marie
La première est triste à quoi songe-t-elle
La seconde est belle avec ses dentelles
À tout ce qu’on dit la troisième rit
Je ferme les yeux je les accompagne
Que les Saint-Cyriens avec leurs gants blancs
Que les Saint-Cyriens se montrent galants
Ils offriront aux dames du champagne
Chacune est un peu pour eux Cendrillon
Tous ces fils de roi d’elles s’amourachent
Si jeunes qu’ils n’ont barbe ni moustache
Mais tout finira par un cotillon
La vie et le bal ont passé trop vite
La nuit n’a jamais la longueur qu’on veut
Et dans le matin défont leurs cheveux
Madeleine Marie et Marguerite
Il faut bien que les sœurs aillent par trois
Aux vitres j’écris quand il fait bien froid
Avec mon doigt leur nom dans mon haleine
Pour le bal de Saint-Cyr elles ont mis
Trois des plus belles robes de Peau d’Âne
Celle couleur de la route océane
Celle de vent celle d’astronomie
Comment dormir à moins qu’elles ne viennent
Me faire voir leurs souliers de satin
Qui vont danser danser jusqu’au matin
Pas des patineurs et valses de Vienne
Marguerite Madeleine et Marie
La première est triste à quoi songe-t-elle
La seconde est belle avec ses dentelles
À tout ce qu’on dit la troisième rit
Je ferme les yeux je les accompagne
Que les Saint-Cyriens avec leurs gants blancs
Que les Saint-Cyriens se montrent galants
Ils offriront aux dames du champagne
Chacune est un peu pour eux Cendrillon
Tous ces fils de roi d’elles s’amourachent
Si jeunes qu’ils n’ont barbe ni moustache
Mais tout finira par un cotillon
La vie et le bal ont passé trop vite
La nuit n’a jamais la longueur qu’on veut
Et dans le matin défont leurs cheveux
Madeleine Marie et Marguerite
Dédicace : A mes soeurs, Anne et Hélène en ce soir de fête, ce poème de Louis Aragon, Le Roman inachevé, 1956, Florence. A toutes les soeurs d'hier, d'aujourd'hui et de demain .... et à leurs frères aussi, qui sont nos princes !
Hommage à Louis Aragon pour le trentième anniversaire de sa mort, ce 24 décembre.
Hommage à Louis Aragon pour le trentième anniversaire de sa mort, ce 24 décembre.
mercredi 19 décembre 2012
Kamel Khélif et Alain Puech, visite guidée
La semaine dernière, c'était un mardi, les élèves d'une classe de première du lycée Fourcade de Gardanne étaient en visite au musée Arteum. J'avais demandé à Pierre Vallauri, commissaire de l'exposition "traits...intimes" réunissant les dessins d'une douzaine d'artistes contemporains, la possibilité de permettre aux élèves de rencontrer certains artistes. C'est ainsi que Kamel Khélif et Alain Puech étaient présents pour dialoguer avec les élèves, leur parler de leurs oeuvres et, plus généralement, du dessin. Nos élèves n'ont pas l'habitude de fréquenter les musées ou de s'intéresser aux arts plastiques, sauf pour quelques uns qui pratiquent eux mêmes le dessin, raison pour laquelle je souhaitais la présence d'artistes, afin qu'ils aient la chance d'entendre d'autres interlocuteurs que leurs professeurs. L'exposition "Traits...intimes", au musée Arteum de Châteauneuf-le- Rouge, est visible jusqu'au samedi 22 décembre. |
Yohan, qui a aimé un dessin de Kamel Khélif, écrit: " J'ai beaucoup aimé l'oeuvre sans titre où l'on voit un loup, dans le centre, à gauche du dessin. Le rendu du dessin dans des tons bruns chaleureux et le rendu des traits fins du rotring sur la feuille patinée me plaisent énormément, ainsi que la manière dont il superpose des tissus qui rendent l'oeuvre plus vivante ( en fait il n'y a pas de tissus superposés dans les dessins, mais, parfois, Kamel dessine au point plutôt qu'au trait, et cela peut laisser penser qu'une légère dentelle blanche vient par dessus le dessin des lignes). L'ensemble donne un effet de brouillard qui rend le dessin mystérieux. Le côté de la feuille qui semble patiné illumine le dessin et on dirait qu'il y a une pleine lune cachée par le brouillard. On aperçoit aussi un autre loup tout un haut du dessin, on dirait qu'il a été appelé par le premier loup pour regarder avec lui ce qui se passe. On aperçoit également des chevaux en bas de la feuille, le loup les surveille. La présence du loup donne un caractère fort à l'oeuvre, il est le chef de la meute, celui qui commande avec supériorité, depuis le bord de la falaise. C'est pour moi la plus belle oeuvre que j'aie vue jusqu'à présent et c'est pour tout cela que je l'aime".
lundi 17 décembre 2012
dimanche 16 décembre 2012
exposition André Nègre chez Alain Paire, un article de Christiane Courbon dans la Provence
Rappel pour cette très belle exposition 30 rue du Puits-Neuf, Galerie Alain Paire, jusqu'à la fin du mois de décembre. Du mardi au samedi, de 14h30 à 18h30.
mercredi 5 décembre 2012
je me souviens, Daniel Darc
Daniel Darc, ex Taxi-Girl, à lire et à suivre sur son site LA
samedi 1 décembre 2012
exposition-vente d'oeuvres de la collection André Nègre, chez Alain Paire
L'exposition des lithographies de Bram Van Velde est encore accrochée et déjà, Alain Paire reçoit les oeuvres que le galeriste marseillais, André Nègre, lui confie pour une exposition-vente exceptionnelle. Vernissage, mercredi 5 décembre à partir de 18h30. Jusqu'à la fin décembre, 30 rue du Puits Neuf, à Aix-en-Provence, du mardi au samedi de 14h30 à 18h30. |
Quelques photos pour donner un aperçu des belles pièces que l'on pourra acquérir. Un dessin à la plume de Louis Pons, "Le sommeil". |
Un lithographie de Picasso, Jacqueline de profil. |
Trois dessins en couleur d'Edgar Mélik. |
Dessin de Jean-Jacques Ceccarelli (détail) |
Une sculpture de Pascal Verbena, "Pondeuse" et un "Saint-François d'Assise et les oiseaux", en fer, de Pierre Ledda. Ce lien actif (transmis par A. Paire) vers une émission d'une télévision marseillaise: mativi tv qui retransmet quelques minutes d'un film sur André Nègre: http://www.mativi-marseille.fr/les-films/andre-negre-une-histoire-de-la-peinture-a-marseill.html,9,19,0,0,2354,2 Un film de Lea Torreadrado et Alain Louedec |
lundi 26 novembre 2012
Point de fuite
Pour M., alias Pretty dark curls, qui pense que l'on fait forcément du vélo cheveux au vent (et pour ne pas la détromper) ce joli extrait du film Butch Cassidy and the sundance kid, western de George Roy Hill ( 1969).
Mais, pour rétablir la vérité sur ma façon de faire du vélo et entretenir la légende (sachons être modeste), un texte :
"Le chevalier errant"
Gros vent en bourrasques et de face. Pour les jambes, ça semble aller,
c’est plutôt un état général de fatigue et un rhume persistant qui laissent
penser que la sortie ne sera pas qu’une partie de plaisir. Il fait doux, les reliefs de Sainte Victoire
sont impressionnants, les arêtes de
calcaire très proches quand on attaque
le col de Saint Antonin et plus encore quand on sort des lacets, la barre des
falaises se dresse sur la gauche, riches nuances de gris, le soleil n’éclaire
pas la roche.
Ce matin, je peine bien plus
qu’un autre jour.
Le vent du sud charge le ciel et
coiffe de nuages éméchés le dos étiré de la montagne vers son extrémité est,
au-delà de Pourrières. Un cycliste du
club de Septèmes, échappé d’un groupe que j’avais dépassé peu avant, me rejoint et me dit de prendre sa roue ce que je fais avec beaucoup d’application, à
la fois contente qu’il me donne le rythme et consciente qu’il m’oblige à puiser
des forces là où ça fait mal, surtout aujourd’hui.
A l’arrivée au col de Saint Antonin, il me distance des quelques mètres
que je n’ai pas eu le courage de disputer jusqu’au bout. Je le laisse attendre
ses compagnons de route et file, à nouveau solitaire, vers Pourrières.
La route trace parmi les vignes rouges, je pense aux Récits
de la demi-brigade de Giono quand
j’aperçois le panneau bleu qui pointe
sur la droite, « Saint-Pons », écrit en lettres blanches. « Saint-Pons »,
c’est, dans le recueil de nouvelles, le lieu de la Capitainerie du gendarme Martial
Langlois. Des nouvelles dont je m’étais délectée il y a
quelques années et qui, immanquablement me reviennent en mémoire à cet endroit
précis. Souvent, quand, arrivée à
Pourrières, au lieu de bifurquer vers
Trets, je prends à gauche vers le col de Rians, je sais que Giono a mis ses pas
sur ces terres et s’en est imprégné pour évoquer les longues courses à cheval
de Langlois, de nuit ou de jour. Je reconnais,
dans le passage étroit pris entre les roches abruptes, les coins qui favorisent
les embuscades et, montée sur mon vélo, j’accompagne en pensées Langlois dans
une course nocturne hasardeuse pour rejoindre une ferme solitaire où il espère
obtenir quelque information.
A Trets, j’amorce le retour, vent de dos, sur la piste cyclable, c’est
royal, facile. Je profite à plein de l’impression d’être plus en forme qu’au
début de la sortie, j’appuie sur les pédales pour rouler le plus vite
possible. Un cycliste me rejoint, je
l’avais aperçu sur le côté de la piste, en train de se restaurer. Je prends sa roue, je me rends vite à l’évidence
qu’il a dû se fatiguer pour me rattraper et qu’il ne parvient pas à garder le
rythme dans le faux-plat montant qui rejoint Châteauneuf-le-Rouge, je le dépasse à mon
tour. Il rentre par la nationale, je coupe en face par le chemin dit « ancien
chemin de Beaurecueil à Saint Savournin ». Au loin, une forme. Je
l’observe, s’éloigne-t-elle ou vient-elle à ma rencontre ? Il s’agit probablement d’un jogger et non d’un
cycliste: le point qui vient à ma rencontre
tressaute légèrement, au rythme des foulées, c’est une femme qui me
croise et me salue sportivement. Une
centaine de mètres plus loin, après la bascule du petit col, une autre forme se
dessine au loin, je m’amuse de la répétition. J’observe à nouveau, ce qui me
distrait de mon propre effort. Cette fois, il me semble que
la forme est bien plus allongée, elle ne se déplace pas en sautillant :
il s’agit d’une cavalière, seule sur la route. Elle a dû, comme moi, s’interroger
un instant sur la difficulté potentielle que je représentais pour elle et son
cheval. C’est-elle sentie en danger ?
Elle est pour moi l’aventure d’un
instant et je suis pour elle, également, une poignée de secondes, son aventure de chevalier errant partie seule, sans compagnon,
pour l’inconnu. Le vent m'aère la tête d'une oreille à l'autre déposant au passage cette idée qui fait sourire. Ne suis-je pas aussi, sur ma bête cadre-aluminium-fourche-carbone,
ma selle italienne, coiffée de mon casque
profilé, une espèce de chevalier en quête de ce qu’il ne peut trouver, ma quête a duré longtemps, elle est restée
vaine, mais je vais … cherchant l’illusoire
aventure, mettre à l’épreuve ma
vaillance et mon audace*, dérisoires. Toute sortie à vélo est une potentielle aventure, au point qu'il m'arrive d'avoir du mal à trouver le sommeil avant une "grosse sortie". La fatigue qui me raccompagne me fait du
bien.
f.l.
* Chrétien de Troyes, Yvain ou le Chevalier au Lion.
* Chrétien de Troyes, Yvain ou le Chevalier au Lion.
dimanche 25 novembre 2012
Exposition hommage au galeriste André Nègre par Alain Paire
Le vernissage du 5 décembre marquera l'ouverture d'une exposition à l'occasion de laquelle Alain Paire ouvrira sa galerie aux oeuvres collectionnées par le galeriste André Nègre.
Un article à lire sur le site de la galerie Alain Paire, sur Pascal Verbena et cette prochaine exposition: ICI
Et un autre article de 2007 lors d'une précédente exposition consacrée à André Nègre : LA
Un article à lire sur le site de la galerie Alain Paire, sur Pascal Verbena et cette prochaine exposition: ICI
Et un autre article de 2007 lors d'une précédente exposition consacrée à André Nègre : LA
jeudi 22 novembre 2012
"Premier hiver", Kamel Khélif
"Ils avaient été chassés par la misère de la guerre qui avait eu lieu là-bas, il n'y avait pas si longtemps, et le désir violent de traverser la mer pour trouver ailleurs une vie meilleure..." Kamel Khélif raconte le premier hiver d'une famille qui rejoint le père installé en France, dans les années qui suivent la fin de la guerre d'Algérie.
Premier Hiver, Kamel Khélif, éditions Grandir, 2012 - 17€
mercredi 21 novembre 2012
Tout est fin prêt, ce soir, vernissage de l'exposition "Traits...intimes", au musée Arteum
Ce soir le musée Arteum de Châteauneuf-le-Rouge ouvre ses portes sur une exposition de dessins: "Traits...intimes". Vernissage à partir de 18h. Exposition du 21 novembre au 22 décembre. |
Denise et Pedro Fernandez-Grundman en discussion avec Alain Puech |
Un ami installe un grand dessin de Louise Lefort |
Alain Puech accroche ses autoportraits |
Pierre Salvan |
Installation en cours pour le travail de Delphine Poitevin |
Les dessins de Catherine Duchêne sortent des cartons |
Catherine Duchêne et une amie en pleine action |
L'équipe d'Arteum, Cécile, Christiane Courbon et Pierre Vallauri, devant les dessins de Georges Rinaudo. |
On vous attend tout à l'heure !
dimanche 18 novembre 2012
La vie au bout des doigts ,Patrick Edlinger
"Ce qui est important en escalade, c'est la façon dont tu passes, le but n'est pas de passer crispé sur des prises. L'intérêt c'est d'être le plus esthétique et le plus harmonieux possible. C'est une expression corporelle au même titre que la danse, une chorégraphie dictée par les prises, un opéra vertical"
Patrick Edlinger.
Patrick Edlinger.
lundi 12 novembre 2012
Vernissage de l'exposition "Traits...intimes", musée Arteum, Châteauneuf-le-Rouge
J'ai le plaisir d'annoncer le vernissage de l'exposition "Traits...Intimes", le 21 novembre à 18h30 au musée Arteum à Châteauneuf-le-Rouge.
Pierre Vallauri m'a demandé il y a quelques mois, de m'associer au projet de cette exposition dédiée au dessin.J'ai, à cette occasion, rencontré avec lui les artistes invités et nous avons rédigé des articles individuels publiés dans ce blog et celui de Pierre Vallauri (en quête d'images), que l'on pourra retrouver en cliquant sur les liens proposés ci-dessous.
Lors de la visite de l'exposition qui s'étendra du 21 novembre au 22 décembre, on pourra aussi se procurer le catalogue de l'exposition.
Pour Sophie de Garam : http://imagesentete.blogspot.fr/2012/07/sophie-de-garam-visite-datelier.html
Pour Catherine Duchêne : http://imagesentete.blogspot.fr/2012/09/entretien-avec-catherine-duchene.html
Pour Denise Fernandez-Grundman : http://imagesentete.blogspot.fr/2012/08/denise-fernandez-grundman-dessins-et.html
Pour Kamel Khélif : http://imagesentete.blogspot.fr/2012/04/rencontre-avec-kamel-khelif.html
Pour Louise Lefort : http://imagesentete.blogspot.fr/2012/04/louise-lefort-rencontres-du-9eme-art.html
Pour Delphine Poitevin : http://imagesentete.blogspot.fr/2012/06/rencontre-avec-delphine-poitevin.html
Pour Alain Puech : http://imagesentete.blogspot.fr/2012/08/alain-puech-autoportraits.html
Pour Georges Rinaudo : http://enquetedimages.blogspot.fr/2012/09/entretien-improbable-avec-georges.html
Pour Pierre Salvan : http://imagesentete.blogspot.fr/2012/09/dans-latelier-de-pierre-salvan.html
Pour Xavier Spatafora : http://imagesentete.blogspot.fr/2012/09/visite-de-latelier-de-xavier-spatafora.html
samedi 10 novembre 2012
PABLO 2. Apollinaire, Julie Birmant & Clément Oubrerie
Le personnage le plus touchant de ces deux albums est d’ailleurs
Max Jacob. Amoureux inconditionnel et sans
espoir du peintre Picasso, ami et soutien fidèle de Fernande dans les moments
difficiles, il souffre avec jalousie des amitiés successives de
Picasso pour Apollinaire ou Léo et
Gertrude Stein et plus généralement de tous
ses amis masculins. Fernande, on
le sent bien, est la seule de ses amies qu’il apprécie réellement et sans que ne
pointe un sentiment de jalousie. On
découvre un Max Jacob aux multiples facettes, drôle et bouffon dans ses imitations, poète sensible et novateur, clown, toxicomane, homosexuel et
cartomancien, il pratique les sciences occultes pour venir en aide à ses amis
et réconcilier Pablo et Fernande. Apollinaire, présenté comme l’alter ego de
Picasso confirme les recherches du peintre vers un art novateur et critique,
pointant comme grand rival, Henri Matisse.
A la fin du second album, Picasso fait la connaissance des collecteurs
américains, les Stein. Fasciné par la
personnalité de Gertrude, il entreprend son portrait et les séances de pose se
muent en longues discussions sur l’art : Pablo Ruiz est en voie de devenir
Picasso …
Bien documenté et s’appuyant sur un scénario dynamique cet
album comme le précédent est passionnant, seulement un peu frustrant pour ne
pas en donner plus à lire au lecteur curieux
en un seul album ( 84 pages…tout de même). Mais quand le choix est de fixer l’ambiance
d’une vie au quotidien, avec ses
anecdotes et ses petites choses de l’intime (ce en quoi il réussit parfaitement),
il est impossible d’avancer à grandes enjambées et même de tout dire… Un franc
bravo !
Blog de Clément Oubrerie, pour y retrouver son actualité et
ses autres publications :
http://www.oubrerie.net/
Et puis, un message que j'avais publié en janvier 2012, à la sortie du T.1: ici |
Double page de dessins de Pablo Picasso, portraits d'Apollinaire. Album Pléiade "Apollinaire" p. 96 - 97 (Merci à M. - alias Pretty dark curls - pour le prêt de ces documents ) |
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