Etats-Unis, 1995
De Jim Jarmusch
Scénario : Jim Jarmusch
Avec Johnny Depp, Gary Farmer, John Hurt, Robert Mitchum, Gabriel Byrne, Lance Henriksen, Michael Wincott, Iggy Pop, Billy Bob Thorton
Photo : Robby Müller
Musique : Neil Young
Originaire de Cleveland, William Blake postule pour une place de comptable à Machine Town. Dans le train qui le mène à la scierie Dickinson, un inconnu le met en garde. Ce n’est pas la fortune qui l’attend là-bas, mais la Mort en personne. Le premier soir, Blake est blessé par balle pour un funeste quiproquo. C’est le début d’une longue errance, guidée par Nobody l’Indien philosophe... Il y a beaucoup à dire sur le nom, l'identité ( à tous les sens du terme !) des personnages. Un film circulaire, onirique et poétique ... sur l'errance et la place de chacun, mais pas seulement ...
Un film culte qu'il faut prendre le temps de regarder. Extraordinaire scène au début du film : le voyage en train pour traverser les Etats-Unis d'est en ouest ... courtes scènes et ellipses (plans noirs) alternent , rien ne semble bouger du point de vue de Blake et pourtant tout se transforme autour de lui !
(On peut voir l'intégralité du film ici)
2 commentaires:
C'est un film métaphysique.
Peut-être. Mais ce n'est pas (seulement) ce que j'y ai vu . C'est un voyage qui est entrepris avec une blessure et la mort au bout ... (oui, ça ressemble à la vie). Lorsque William Blake révèle son nom à l'indien Nobody, celui-ci (paradoxalement pour un être dont le peuple avait été considéré comme un peuple de sauvages) est le seul à avoir jamais entendu parler du poète William Blake. Une sorte d'attachement qui deviendra une "mission" l'attache alors à Blake et il sera son "passeur" pour l'autre monde (enfin, c'est compliqué puisqu'il est censé être mort depuis longtemps !). La présence de Blake sur cette terre semble alors une erreur ... un égarement, une errance ?
Comme tout voyageur errant, il fait des rencontres surprenantes ... des cannibales ... des chasseurs de tête ... etc...
Les prises de vues sont !!!
La musique !!! aussi
Tant de choses de l'ordre du visible, du sensible qui me plaisent que je ne le qualifierais pas de métaphysique ... même si le film est aussi construit et intelligent ...
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