le blog de florence laude "L'artiste nous prête ses yeux pour contempler le monde" Arthur Schopenhauer
vendredi 16 avril 2010
hommage au Cantal
A quelques centaines de kilomètres d'ici, quelques centaines de mètres d'altitude au delà, le printemps pointe à peine le bout de son vert. Quand on fait ce voyage, on a le privilège de vivre à quelques jours d'intervalle un deuxième printemps. Ici bien installés dans le vert, là bas encore les teintes brunes.... Dans le bois d'Espinouze, les pieds de framboisiers et les fougères qui, l'été, font un écran vert, dense à fouler et à pénétrer, sont maintenant couchés au sol à l'état de litière, le regard est libre jusqu'au lointain d'apercevoir les fûts des frênes et des hêtres. Bien sûr, cette montagne d'Auvergne, toute féminine dans ses rondeurs et ses bosses moussues n'affiche pas un printemps conquérant; les saules du bout de leurs chatons éclairent le sous bois. Chaque jour, la promenade est un nouvel état des lieux... attentive à la formation des bougeons. La suite, je la devine . Je ne pourrai pas rester et voir se dérouler tout le scénario. Arrivée ici, les marronniers ont pris de l'avance, déjà les feuilles sont formées...! Assister deux fois à l'arrivée du printemps est, d'une certaine manière, faire l'expérience des métamorphoses et rendre visible le temps qui passe.
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2 commentaires:
Je reste muet devant une telle description de cette nature généreuse et appaisante.
Puis mon sens de l'humour prends le dessus et je me dis que ces lieux sont des "(C)antal..giques" qui apaisent l'ame de toutes les douleurs du monde
Oui, Pierre ! antalgiques!!! de retour de Barcelone et en manque de sommeil, c'est exactement de cela dont j'avais besoin !
Même sans grandes douleurs on peut apprécier la beauté, le calme ... je dirais même davantage! Personnellement la douleur de l'âme ou la douleur physique font, entre le monde et moi un écran .... pourtant objectivement le soleil brille de la même manière!
Pourquoi l'être humain a-t-il autant de difficultés à vivre en synchronie la joie et la peine ?
Sur ces considérations ... je t'embrasse.
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