Jeudi 8 décembre au Moulin de la Roque, une belle soirée de vernissage pour la présentation des peintures récentes de Fernando Galvez, un peintre installé à Toulon, et par ailleurs professeur à l'école des Beaux-Arts.
Le Moulin de la Roque est situé à la Cadière d'Azur dans un ancien moulin à blé. Cette cave est destinée à l'élevage des vins de Bandol des caves de Saint Cyr, Sanary sur Mer et la Cadière. Le Moulin a l'habitude d'accueillir des expositions d'art, associant comme dans beaucoup de domaines de la région, les arts et le vin. On trouve toutes les indications à propos de cette cave qui fonctionne comme une association de vignerons sur ce site:
On peut voir les peintures aux heures d'ouverture de la cave du lundi au samedi de 9h30 à 19h30 et le dimanche de 10h à 13h
Fernando Galvez a choisi de présenter un ensemble de toiles
réalisées ces derniers mois, quatre grands formats (186 x
200 cm) et des moyens formats (100 x 100cm). Ces peintures abstraites sont composées autour de formes géométriques simples, des quadrilatères réguliers de tailles variables qui morcellent la surface de la toile, mais qui s'impriment aussi dans la profondeur de la matière, en reliefs et en creux. En effet, de fines lignes en relief dessinent une trame qui accroche la
lumière. Ce relief donne du corps à la toile qui ressemble à une peau ou à
une matière tissée. Cela évoque aussi les moucharabiés (structure ajourée qui fait écran d'un côté
mais qui une fois que l'on passe de l'autre côté permet de voir à
travers sans être vu), motifs récurrents dans l'oeuvre de Fernando Galvez, ces dernières années.
Il se dégage des toiles une impression de stabilité et de plénitude. Pourtant le foisonnement des couleurs sature l'espace et l'anime, elles semblent jouer à se bousculer et à se chevaucher comme des enfants espiègles. Les rencontres entre les teintes provoquent tous les accords et les désaccords possibles, cela génère des tensions, mais à l'échelle de la toile elles finissent par s'équilibrer et à former une harmonie, une vivante quiétude.
200 x 186 cm
La trame de fond, en relief est comme une structure intemporelle qui sous-tendrait l'univers, alors que les formes colorées, plus immédiates affleurent à la surface, dans l'immanence du moment présent mis en lumière. Je sais que Fernando Galvez cite souvent Giorgio Morandi pour l'opiniâtreté avec laquelle il a peint des natures mortes, jouant avec des choses simples et quotidiennes, dans une apparente économie de moyens. Néanmoins, ses peintures éveillent des émotions variées, d'une nature qui semble universelle et inaltérable.
200 x 186 cm
La couleur est, ici, travaillée en
glacis, technique héritée de la Renaissance, qui consiste à superposer
de fines couches de peinture, en jouant sur leur transparence. Chaque
couche se
superposant à la précédente n'oublie pas celle qui la précède, elle
n'efface pas ce qui a été, mais par transparence la métamorphose. C'est
une manière vivante d'élaborer la couleur qui conçoit que le monde est
en perpétuelle mutation et
transformation.
F. L.
On pourra lire des articles antérieurs publiés sur ce blog pour connaître d'autres aspects de la peinture de Fernando Galvez, ainsi que des éléments biographiques.
http://imagesentete.blogspot.fr/2016/03/fernando-galvez-la-maison-du-cygne-six.html
http://imagesentete.blogspot.fr/2016/03/fernando-galvez-peintre-exposition-au.html
le site de l'artiste: http://www.fernando-galvez.fr/
200 x 186 cm
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