Giuseppe Ungaretti 1888 - 1970
Nostalgie
Quand la nuit
est au point de finir
au temps que le printemps est proche
et que rarement
quelqu'un passe
Sur Paris se condense
une obscure couleur
de larme
Au coin
d'un pont
je contemple
le silence sans limite
d'une fille
ténue
Nos deux
maladies
se confondent
Et comme emportés
on demeure
Locvizza, 28 septembre 1916
poème traduit de l'italien par Philippe Jaccottet.
2 commentaires:
très beau!
Je l'ai trouvé parmi les poèmes de l'anthologie "D'autres astres plus loin, épars", poètes européens du XXème siècle choisis par Philippe Jaccottet, publié par La Dogana en 2005. C'était à l'époque où Alain avait sa Galerie.
A bientôt,Pierre, amitié
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