le blog de florence laude "L'artiste nous prête ses yeux pour contempler le monde" Arthur Schopenhauer
vendredi 31 août 2012
mercredi 29 août 2012
Jean Renoir , Une partie de campagne (1936)
D'après une nouvelle de Guy de Maupassant, parue en 1881, publiée d'abord dans La Vie Moderne, elle fait partie du recueil La maison Tellier.
Le film de Jean Renoir date de 1936.
Le film de Jean Renoir date de 1936.
lundi 27 août 2012
Television - Marquee Moon [pt.1] (Live in Brazil 23-10-05) (8/8)
Let the music be ...
Vraiment dommage que la vidéo soit mal "calée", elle s'arrête trop brutalement. Mais voir jouer les musiciens, ici, est un réel plaisir.
Marquee Moon, un titre de Tom Verlaine, à l'époque de Television.
Vraiment dommage que la vidéo soit mal "calée", elle s'arrête trop brutalement. Mais voir jouer les musiciens, ici, est un réel plaisir.
Marquee Moon, un titre de Tom Verlaine, à l'époque de Television.
tom verlaine , the future in noise
Le clip de cette chanson de Tom Verlaine me rappelle le thème : "Les preuves du feu"!
dimanche 26 août 2012
mardi 21 août 2012
Alain Puech, autoportraits
Toujours dans la
perspective de l’exposition « Traits … intimes » au musée Arteum de Châteauneuf-le-Rouge, j’ai rencontré Alain Puech, chez lui, à Gardanne. Dans son atelier où il réalise actuellement
des œuvres sur papier grand format, puis dans son bureau dédié à des travaux de
plus petits formats, et surtout à la réalisation quotidienne d’un autoportrait,
nous avons parlé « travail ».
J’ai choisi, cette fois, de retranscrire une partie de l’entretien, au fil du micro, concentrant la restitution de
la conversation sur ses œuvres les plus récentes, les autoportraits.
Nous sommes ici dans ton atelier
où tu réalises les autoportraits en grand format ?
Oui, je te montre
rapidement. J’ai repris il y a peu un travail de dessins sur grands formats que
j’avais déjà expérimenté il y a quelques années à la demande de mon galeriste
jbp Art-Gallery. Alors depuis qu’il m’a
livré la grande cuve et la plaque pour l’encrage, en juillet, je m’y suis
remis. Ce sont des formats spéciaux, 114
x 150 cm pour de très grands autoportraits.
Il a fallu des essais pour retrouver le bon mouillage du papier (3 ou 4
heures), le bon encrage ( encre offset).
Quelles sont les contraintes auxquelles tu dois t’adapter ?
Pour les portraits
quotidiens, je travaille sur de petits formats en comparaison de ces grands
dessins sur papier. Du coup, alors que j’ai l’habitude de survoler ma petite
feuille, ici ce n’est pas le cas, du
coup en me déplaçant d’un côté et de l’autre de la plaque encrée pour dessiner,
je fais des erreurs de perspective. Si je travaillais à la verticale cela ne se verrait pas,
mais je travaille à plat, j’y suis obligé
car le papier est mouillé. Je me
sers d’un dessin format 31 X 41 que je reproduis directement. Je commence par les yeux, le centre du
visage. Cette technique nécessite un travail sur papier mouillé. Ce sont
donc des dessins faits d’un jet… c’est fatiguant, je ne peux pas en faire plusieurs à la suite …mais
une partie de ces travaux seront dans la galerie de Jean-Pierre Botella, à Saint-Tropez, fin septembre.
|
POST-SCRIPTUM :
Au moment de relire l'article avec Alain Puech, il m'envoie la note suivante (que je choisis de citer intégralement) :
"Je n'ai sans doute pas précisé que cette volonté de faire reconnaître le travail d'artiste comme un vrai travail est sous-tendue par l'idée que défend le syndicat auquel j'appartiens (Syndicat national des artistes plasticiens CGT) et qui est d'obtenir un statut d'artiste plasticien comme il y a un statut pour les intermittents du spectacle, par exemple. Statut voulant dire : avoir des devoirs certes mais aussi des droits. Comme celui de la reconnaissance des accidents du travail et des maladies professionnelles dont les artistes plasticiens sont privés. Dernièrement nous avons "arraché" un droit à la formation et il y a encore beaucoup à faire. Mon travail, encore une fois, s'inscrit complètement dans cette stratégie de reconnaissance du droit des artistes."
http://www.alainpuech.com/
samedi 18 août 2012
jeudi 16 août 2012
Denise Fernandez-Grundman, dessins et gravures
Atelier : Denise Fernandez-Grundman, rue des Guerriers à Aix-en-Provence
http://denise.fernandez.free.fr/
D’abord peintre et premier prix des écoles de peinture de la ville de
Paris en 1962, Denise Fernandez-Grundman
choisit le dessin et la gravure vers la fin des années quatre-vingts. Elle
peint sa dernière toile en 1987 et se consacre alors au dessin et presque en même temps, cherche des
maîtres pour se former à la
gravure. C’est avec le taille-doucier Tienieck Kerevel, à Marseille, qu’elle explore « le
métier » qu’elle dit pratiquer de façon très traditionnelle quant à la technique, mais qu'elle a développé selon sa personnalité. On
perçoit dans cette façon de dire, le respect du maître, mais aussi le plaisir
et la fierté de faire partie des gens de cet art. Parmi toutes les techniques explorées, c’est
la technique de la gravure à la pointe sèche qui lui correspond.
L’outil choisi par Denise Fernandez-Grundman, pour
peindre, dessiner ou graver m’apparaitra
au fil de la conversation, comme un
« objet de sens ». Le couteau
pour peindre à l’huile, le burin et la pointe-sèche pour graver la plaque de
cuivre, les crayons utilisés du plus sec H, au plus gras, HB, B, 2B… tenus assez haut pour donner de
l’amplitude au geste, un enchevêtrement
tel un écheveau emmêlé, nerveux et broussailleux et pourtant, chaud comme un
nid. Peut-être y a-t-il eu chez elle la
nécessité, après avoir, pendant les
premières années ( vingt-cinq ans tout de même), façonné la matière en couvrant
la toile de peinture à l’huile au moyen d’un couteau, de l’inciser, de percer la
peau symbolique formée par la peinture,
pour en extraire une nouvelle forme,
un sens nouveau, en se consacrant presque uniquement au dessin de visages, qu’elle
trace aujourd’hui sur le papier ou taille dans le métal.
photo dans l'atelier de l'artiste: Benjamin Fernandez |
Mais revenons un instant à l’outil : couteau, burin, pointe-sèche, crayons. Son amie Françoise Lott, qui l’a convaincue d’accepter qu'elle rédige sa biographie (elle est en
cours), a recueilli de Denise Fernandez-Grundman des confidences, elle écrit à
propos de son œuvre peint que « l’emploi de couleurs posées en aplat, au
couteau, (serait) comme pour se construire un mur derrière lequel elle pourrait
s’abriter du monde ». Pendant des
années, la peinture est épaisse et lisse,
presque abstraite, point de vue
préférant des architectures bien structurées, maçonnées, le peintre
peint la vie à l’extérieur depuis l’intérieur, à partir de sa fenêtre ouvrant
sur le monde, mais depuis un espace protégé.
Puis la porte s’ouvre,
accueillant des figures, des scènes de rues, le marché, les petits commerces des rues
d’Aix, « Le soleil levant », « les pâtes fraîches » etc…, petits commerces bien connus des aixois et
toujours en activité. Peu à peu, la
peinture se fait moins lisse et les visages se précisent. Dans la dernière période, la matière est
striée de coups de couteau, annonçant le geste qui entaille la plaque de cuivre
avec le burin ou la pointe-sèche, dans la gravure. D’ailleurs, Denise Fernandez-Grundman
dit avoir arrêté la peinture quand l’envie d’un travail plus graphique s’est
imposée. A la question, pourquoi le dessin ? Elle répond, parce qu’elle aime le travail
graphique, le trait ; le graphisme qui est fait pour retrouver la trace de
ce qui a disparu.
Denise Fernandez-Grundman dessine et grave des visages, des
personnes réelles qu’elle ne connaît pas la plupart du temps, s’inspirant de photos, de l’actualité. Quand je l’interroge sur la question de
« l’intime », préparant l’exposition de dessins
« Traits…intimes », pour le
musée Arteum de Châteauneuf-le-Rouge, à la fin 2012, elle me répond que tous ces visages sont intimes,
qu’ils sortent tous d’elle, de ce qu’elle a vu, imaginé, et que leur
représentation passe à travers sa main, dans cette manière si particulière
qu’elle a de chercher le trait, de faire émerger le regard, l’expression d’une
infinité de coups de crayon, dans un
dessin qu’elle monte peu à peu, d’abord avec un crayon sec, qui laisse une trace plus claire, puis, en
choisissant des crayons de plus en plus gras et de plus en plus
« noirs », donnant de l’intensité à son dessin. Lorsqu’elle
a commencé à peindre, elle dessinait des personnages sans visage ; puis, quand elle a eu un peu moins peur des gens,
elle a commencé à peindre leurs traits de plus en plus précisément. Toujours
des visages qui viennent d’ailleurs… comme sa famille dont les origines
étrangères sont multiples. Des amis, des
admirateurs de son travail lui ont demandé de dessiner leur portrait, mais elle
s’y refuse, ayant trop peur, ce sont ses
propres mots, « de massacrer les personnes », mais il n’est pas rare qu’un dessin
d’imagination évoque, pour finir, quelqu’un de son entourage ou un autoportrait !
"Quand la nuit tombe", Denise Fernandez-Grundman |
Née à Paris d’un père juif ashkénaze polonais et d’une mère
juive sépharade d’Oran. La famille de sa mère, très pauvre, a émigré à Paris dans les
années vingt, sa grand-mère et ses enfants ont quitté Oran pour Paris, à la
mort de son grand-père, lors d’une épidémie de grippe espagnole. Son père, arrêté sous l’occupation est
mort à Auschwitz. Ses origines sont multiples et c’est cela
qu’elle représente dans ses visages, sans que l’on puisse déterminer de quel
pays, de quelle origine ils sont. Quand
Denise Fernandez-Grundman choisit de se consacrer exclusivement au dessin et à
la gravure en taille directe, elle délaisse les sujets urbains, architecturaux,
les espaces cloisonnés pour se consacrer aux visages : « Nino
reviens ! », « Sans abris », « Plein le
dos », « Leïla »,
« Atelier de lecture », « Esther »,
« Farida et Karine », « Dolores », «
Djoar », « Le sourire de
Luis », sont glanés parmi les
titres de ses dessins et gravures de
portraits. Des visages expressifs, entaillés de rides et de plis , noués par les
milliers de fils vibrants posés par la main,
cheveux crépus et vaporeux se prolongeant en peaux sombres et sculptées d’expressions d’une
intensité fortes comme des destins. Lors
de l’exposition rétrospective Histoire gravée à la Cité du Livre
d’Aix-en-Provence l’été 2007, Raymond Jean écrivait pour le catalogue de
l’exposition : « Denise F.G. dispose d’une étonnante aptitude à
ouvrir les yeux sur la réalité d’un univers humain (j’allais dire :
social, mais humain est d’une vérité plus simple) pluriel, où les âges, les
conditions, les attitudes, les expressions, les origines, les métissages se
croisent, selon une diversité que seules une justesse et une rapidité extrêmes
du trait peuvent saisir… La rapidité, Denise l’obtient aujourd’hui dans la suite de ses dessins à la mine de
plomb ou de ses gravures à la pointe sèche dont la vocation semble être de
saisir comme au vol d’autres figures, plus vibrantes, plus fugaces peut-être,
parfois plus violentes aussi et comme épineuses, broussailleuses, où le tracé
même du crayon sur le papier déploie des signes qui font trembler les
chevelures (…)».
Djoar, gravure, Denise Fernandez-Grundman, 2005 |
Ces visages qu’elle revendique représenter l’ailleurs, ont en commun un point de
fraternité, j’allais écrire de reconnaissance (s’y reconnaît-elle ?). Je me rappelle avoir vu il y a vraiment très
longtemps, un film de Fassbinder, réalisé en 1970, sur un émigré marocain dont le
titre : Tous les autres s’appellent
Ali semblait rassembler dans une même identité, tous les étrangers, (alors que le titre allemand, est Angst essen Seele auf , donc,
littéralement : Peur dévorer âme), gommant l’individualité, par l’usage d'un
prénom étiquette. Comme si tous les
étrangers avaient même prénom, même
histoire. C’est nier leur être. Voilà
qui est à reconquérir par l’image, par le dessin du visage, comme le fait Denise Fernandez-Grundman, ne dessinant pas seulement l’étranger, ni l’ailleurs
pour l’ailleurs, mais des personnes qui,
comme les siens, sont venus d’ailleurs, ont dû s’exiler un jour parce qu’ils en
avaient « Plein le dos » ( titre d’un dessin à la mine de plomb
réalisé en 1992). Ses œuvres ont souvent pour titre des prénoms, qui pour le coup lui sont intimes ;
ainsi, la gravure Djoar (2005), représentant le visage d’une très vieille femme porte le prénom
de sa grand-mère. Claudie Amado, amie de Denise
Fernandez-Grundman écrit, elle aussi pour le catalogue de l'exposition à la Méjanes
en 2007 : « Comment faire le deuil ? En peignant, en dessinant ,
puis en gravant des visages, des yeux.
Creuser, c’est tenter de tracer le portrait du père disparu. Graver,
retrouver la trace par le trait (plus que par la peinture), user du noir et du
blanc. Le graphisme est fait pour
retrouver la trace de l’absent. La
disparition peut laisser croire que cela n’existe pas, que cela n’aura pas
lieu. »
Voyage, Denise Fernandez-Grundman 2000 |
Répéter, que les visages de Denise Fernandez-Grundman,
qui ne sont pas des portraits, qu’elle dit peindre d’imagination, semblent
émerger du noir de l’encre, parmi les
entrelacs de fils dénoués qui l’aident à
trouver le chemin de son histoire intime, de son père disparu. Ce visage du père (mais aussi d'autres visages) qui semblait perdu dans un labyrinthe que la conscience ne peut aider à
trouver, mais que la mémoire du geste,
comme une caresse fugitive et nerveuse sur le papier espère capter; qu’un coup de burin, qu’ une entaille dans
la plaque de cuivre pourrait révéler au cours du processus lent et un peu
aléatoire de l’encrage et du tirage.
Quand on a perdu, pour retrouver, on se
prend toujours à espérer en un
heureux hasard, que l’on ne cesse de
provoquer.
Pour consulter la liste des expositions, se rendre sur le site de Denise Fernandez-Grundman, en cliquant ICI, puis sur "expositions".
lundi 13 août 2012
Thibaud Yevnine, photographe, retour du Mozambique
Je recevais hier un message de Thibaud qui annonçait son retour d'Afrique. Ses mots m'ont touchée et je lui demandai la permission de diffuser sa lettre et les liens vers les deux blogs dans lesquels il publie photos, textes et poèmes, carnets de voyages.
Ce sont ses mots:
"Les hasards de la vie, bien plus que
ses conjectures que nous appelons projets, nous poussent à nous
déplacer, à partir ou à revenir.
Aussi, un vendredi de juin, le 15,
voilà que je rentrais du Mozambique où je venais de passer neuf
mois. Et si cette date avait été fixée depuis toujours, elle
m'apparaissait à moi comme un hasard que je ne maîtrisais pas et que
je ne comprenais pas plus.
Les personnes qui ont pu me voir de
nouveau à Aix, marchant dans ses rues ensoleillées, où à Arles,
où j'exposais dans le festival Off, en réalité ne m'ont pas vu.
Elles ont vu mon enveloppe physique,
bien sûr, et aux dires de certaines, « amaigrie », elles
ont vu quelqu'un marcher, sourire et parler, elles ont vu ce que les
bouddhistes appellent ma « dépouille mortelle », mais je
n'étais pas là.
Ce Mozambique que j'ai mis tant de
temps à aimer, à sentir,
voilà qu'il ne voulait plus s'en aller, ou que moi je ne voulais plus
partir.
Un heureux
« hasard » du sort a fait que je devais reprendre l'avion
pour Maputo le 13 juillet, pour exposer mes photos au prestigieux
centre culturel français de la capitale.
Je remettais donc
une deuxième fois les pieds en Afrique en si peu de temps.
Tant mieux, car
l'homme que vous aviez croisé à Aix avait des allures de fantômes
qu'il fallait exorciser.
Et au risque d'être
mystérieux mais il m'est encore difficile de développer plus, les
aléas du sort ou de la vie m'ont réservé une surprise à mon
premier retour qui ne pouvait que me déstabiliser.
Je ne pouvais plus
guère parler à personne.
Il fallait que je
reparte.
(...)
jeudi 9 août 2012
Franz Ferdinand - Take Me Out (2004)
Allez, deux songs de Franz Ferdinand de plus, celle là parce que c'est le premier tube.
Franz Ferdinand - L. Wells
celle-ci pour l'entrain et parce que je partage ce plaisir de courir qui rend plus léger...
Ici Lindsey Wells, L. Wells.
Ici Lindsey Wells, L. Wells.
Franz Ferdinand - Love and Destroy
Cette chanson du groupe de rock écossais Franz Ferdinand, Love and Distroy, se réfère au roman de MikhaïlBoulgakov, Le maître et Marguerite. Elle illustre la scène, extraite du film en dix épisodes réalisé par Vladimir Borkto en 2005, où Marguerite sollicitée par Satan (Woland), vient d'accepter de se transformer en sorcière, elle survole Moscou et entre dans la "Maison des dramaturges et des littérateurs" de Moscou, précisément dans l'appartement de Latounski, le critique littéraire qui causa le malheur du Maître dont elle est amoureuse. Elle décide de le venger et saccage l'appartement. C'est précisément cette scène du roman qui a inspiré la chanson Love and Distroy, de l'album Michael des Franz Ferdinand. Ce roman a influencé de nombreux romanciers et musiciens, il est lui même inspiré du Faust de Goethe. On lira avec intérêt la fiche proposée par l'encyclopédie Wikipédia, ICI.
Un roman fantastique et magique, complexe et profond, aussi essentiel à la littérature russe que l'est, à mon avis, en Angleterre, l'Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll.
Une de mes plus belles lectures de l'été.
vendredi 3 août 2012
Agnès Varda
Je viens de trouver une petite série de documentaires (5) réalisés entre 2009 et 2011 et commentés par Agnès Varda, titrés: Agnès de ci de là Varda, ils ont été montrés du 19 au 23 décembre 2011 sur Arte. Je donne un lien pour en regarder des extraits. On peut aussi les acheter en dvd. Le premier est, entre autres, l'occasion d'une visite de l'atelier de Chris Marker. Le second me plaît aussi beaucoup parce qu'elle s'intéresse aux chaises qui sont un des sujets sur lesquels j'aime travailler en peinture...
http://www.arte.tv/fr/4309394.html
(à suivre...)
mercredi 1 août 2012
La Jetée - Chris Marker - 1962 - 26 Minutes
En hommage à Chris Marker, décédé le 29 juillet 2012 , jour de ses 91 ans, puisqu'il était né le 29 juillet 1921. La Jetée est un film de 28 minutes, sorti en 1962, constitué de plans photographiques discontinus (sauf pour de très brefs instants de "film", comme c'est le cas vers la minute 18:18, pour un battement de paupières ) et en noir et blanc. Film de science-fiction se situant après une troisième guerre mondiale, guerre nucléaire, il imagine des expérimentations scientifiques pratiquées sur des hommes que l'on fait voyager dans le temps ... C'est un film assez angoissant et poétique, qui joue entre rêves et souvenirs. La fiche Wikipédia à laquelle je renvoie, signale que le générique présente ce film comme un "photo-roman". La succession des photos sur lesquelles un arrêt plus ou moins long est marqué au montage du film, crée entre les images, des ellipses que le spectateur est amené à "combler", un peu comme dans la lecture d'une bande dessinée (on y parle "d'images séquentielles"). Il faut aussi évoquer la voix narrative qui accompagne le film, à la troisième personne, qui crée une mise à distance, seuls les propos des scientifiques, chuchotés, presque incompréhensibles, peuvent sembler d'étranges formules magiques... Film expérimental, jouant avec les composantes qui définissent un film: tant d'images / seconde + son + narration, il est un petit chef d'oeuvre !
Le rôle de l'acteur masculin est tenu par Davos Hanich, celui de la femme par Hélène Châtelain. (Plus de détails sont donnés sur le lien Wikipédia).
Il faut encore regarder ce petit film ( moins de 8 min) réalisé par le magazine Télérama : Chris Marker vu par Agnès Varda, à l'occasion des rencontres d'Arles de l'été 2011 où l'on voyait une exposition de photos de Chris Marker, "Passengers", portraits de jeunes femmes dans le métro New-Yorkais entre 2008 et 2010, que j'avais eue la chance de voir l'été dernier, le photographe en position de voyeur, mais avec délicatesse ( Agnès Varda en parle très bien), ainsi qu'une installation-hommage à l'actrice Catherine Belkhodja. Le troisième moment de cet entretien est consacré à La jetée. C'est à voir en cliquant sur ce lien :http://www.dailymotion.com/video/xk6z7q_chris-marker-par-agnes-varda-rencontres-d-arles_creation
Il y a quelques mois, j'avais proposé de regarder le film Les statues meurent aussi, co-rélalisé par Chris Marker et Alain Resnais, sorti en 1953. On peut le retrouver ici:http://imagesentete.blogspot.fr/2012/01/les-statues-meurent-aussi-chris-marker.html
P.S.:Merci à M. pour tes remarques toujours pertinentes et constructives...
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