samedi 31 mars 2012

claire laude, photographies à lyon

Claire Laude, vit et travaille à Berlin et en France en tant qu'architecte et photographe depuis 1998.
En 2010, elle a co-fondé la galerie "Exp 12", un collectif de douze photographes berlinois.
Regardez, ses photos sont sur son site ICI
A propos de l'exposition Chimères , on peut se reporter LA
Enfin, pour le collectif "Exp12", voici leur site 

Exposition Chimères
du 13 avril au 15 juin 2012
vernissage vendredi 13 avril à partir de 18h
Galerie Miror, Miror
44 rue Raulin
dans le 7ème à Lyon


info miror miror galerie à retrouver sur le blog 

mardi 27 mars 2012

loin du soleil, dominique A.


lavabo, alain bashung

La semaine dernière,  j'écoutais une émission sur France Inter dans laquelle Miossec et Dominique A. se retrouvaient. Miossec a longuement évoqué l'album Play Blessures d'Alain Bashung, paru en 1982,  fruit d'un travail d'écriture avec  Serge Gainsbourg. Un album assez noir qui marque un tournant dans le parcours de Bashung.  Voilà pourquoi, aujourd'hui,  j'associe le titre "lavabo" à celui de "Loin du soleil " de l'album Vers les Lueurs de Dominique A.
Une autre raison vient d'une remarque faite par une intervenante dans une de mes classes, au lycée.  A propos d'une prochaine sortie au festival de Cannes, elle prévenait les élèves qu'on ne pouvait pas connaître à l'avance la programmation à laquelle nous assisterions, raison pour laquelle on choisissait des élèves de plus de seize ans, au cas où les films programmés seraient violents, voire très violents, auquel cas il faudrait "s'accrocher" et "prendre sur soi".  Elle ajouta qu'en revanche, ils pouvaient être certains  (donc rassurés) d'échapper à la diffusion de films pornographiques.  Je me suis fait la réflexion que le festival de Cannes n'est pas spécialement connu pour être la vitrine du film X !      Mais, bon ....  en tout cas cette remarque montre que l'on craint plus la fesse que la violence... et pourtant!   On verra donc  dans cette vidéo, un peu de fesse, des talons aiguille et des bas résille et on ne s'en portera pas plus mal.  Merci, monsieur  Bashung.

Post scriptum: je vous conseille vivement d'acheter l'album de Dominique A.  très réussi, un bel enchaînement de morceaux.
On peut aller sur son site ICI  ( en écoute le morceau "rendez-nous la lumière") ou retrouver un article des inrocks PAR LA
Et pour changer un peu, il existe une interview de Domique A. par Hervé Marchon de Libération pour l'émission "Dans ton casque", dans laquelle il nous parle de sa manière d'écouter de la musique... intéressant pour qui cela intéresse ...à entendre en promenant ses oreilles  DE CE COTE

vendredi 23 mars 2012

peste blanche, jean-marc pontier

Vient de paraître  le premier roman graphique de Jean Marc Pontier, Peste Blanche,  publié aux éditions Les Enfants Rouges,  que l’on attendait.
 L’auteur signe scénario  et  dessins, après plusieurs albums de nouvelles graphiques et de textes dans lesquels il a montré combien il est doué pour  la forme brève.   On rappellera  les deux albums de nouvelles graphiques Pièces Obliques  et NouvellesPenchées  publiés aux Enfants Rouges en 2009 et 2010, mais aussi des recueils de textes sous le titre Pédaler écrire, en plusieurs saisons, aux éditions Contrepied
Peste Blanche est une écriture au long cours qui déploie une aventure policière où la mémoire, un moment personnifiée en mouette (gabian en  marseillais), est contaminée  par une épidémie  silencieuse  et capricieuse, "la Peste Blanche", qui rend  peu à peu amnésique la population de Marseille.  L’idée de faire de la mémoire le double objet d’un rejet et  d’une quête est un des aspects très originaux et intéressants de ce roman.  Rejet de la mémoire douloureuse d’une part et  quête de la mémoire, d’autre part, pour comprendre.  Mémoire qui nous fait nous sentir lourds d’un passé  auquel nous ne pouvons pourtant  pas échapper sans danger…   Elle interpelle  chacun des personnages, du principal aux  plus secondaires…  Elle devient  question bien embarrassante, pour ne pas dire cocasse,  s’il faut  résoudre une enquête policière.   L’auteur travaille cette question dans tous les registres, du grave au comique en passant par l’humoristique, sans oublier  l’ironie (du sort ?).  C’est un roman dense, qui nourrit son lecteur  et l’inciterait plutôt à ralentir sa lecture pour apprécier les différentes interprétations que proposent les superpositions d’époques, les citations littéraires renvoyant à d’autres lectures, d’autres sens.  Pourtant, le roman  se lit d’une traite, car le suspense  pousse  à  lire de l’avant. 

Jean-Marc Pontier  fait un parallèle entre l’épidémie et la peste de 1720 qui ravagea la cité  phocéenne et une épidémie de perte de mémoire dont serait victime la Marseille contemporaine. C’est une belle idée  qui  ouvre le récit à toutes sortes de parallèles possibles entre les deux époques, notamment  au travers du masque et du théâtre,  de la maladie, de la dépendance, de la folie ou  de la superstition qui sont transposés du dix-huitième siècle  à nos jours.  Le masque et la folie sont propres à nous plonger dans le théâtre d’Antonin Artaud.  La superstition, qui n’est jamais bien loin sous le vernis de la raison et de la culture,  fait apparaître dans le roman, le personnage d’un marabout à deux visages.  Le thème du double  (et  on peut même aller jusqu’à parler du « trouble » sans que ce ne soit qu’un vain jeu d’homophonies) est  exploité dans ce roman graphique,  Le théâtre et son double d’Antonin Artaud, cité en début d’aventure,  annonçant la couleur ! 
La ligne narrative est ajustée à la thématique, jouant   sur les  flash-back  évoquant  une relation amoureuse  interrompue par la mort de l’amante , un corps disparu puis exhumé, une enquête enterrée et réactivée,  un coupable qui ne nie pas tout mais qui ne dit pas tout non plus… tout cela est très bon, tout cela donne du corps et de l’originalité  au scénario.   


Le personnage principal, un professeur d’université qui tombe amoureux d’une de ses étudiantes, annonce une intrigue plutôt  « classique », heureusement tourmentée par la personnalité atypique de Marie, l’étudiante qui emporte le récit  et le lecteur à travers les rues de Marseille où elle s’aventure, inscrivant sur les murs des quartiers,  des messages politico-poétiques.  Une artiste de rue qui me fait penser  à   l’artiste parisienne  Miss.tic .    La personnalité transgressive de  Marie, ses audaces, sa poésie, ses misères aussi, font d’elle un personnage mystérieux,  à la manière des poètes maudits du dix-neuvième, trop vite emportés par leurs excès .  Voilà donc un roman réussi,  captivant,  plein de trouvailles.  Il faut évoquer ici le choix – d’ailleurs justifié par l’identité du personnage principal, un professeur de littérature enseignant à l’université de Provence – de  citer largement des auteurs comme  Sophocle, Chrétien de Troyes, Giono, Artaud…Apollinaire, pour asseoir ses propres réflexions sur les liens entre  l’art et la vie, voire même, mettre la littérature à l’épreuve de la vie et vice-versa,  d’où le choix de Marie, d’écrire ses pensées sur les murs à la vue et à l’approbation de tous, mais de les consigner aussi dans un journal intime …  Un bémol qui n’engage que moi,  concernant l’écriture de la fin du roman - que je me garderai bien de révéler ! -   que j’aurais préférée ouverte, sans explication et sans justification du personnage.  Un roman qui offre beaucoup d’aphorismes à méditer, certains  lumineux, d’autres plus  surprenants : « Il faut du courage pour accomplir certaines actions lâches ».  On peut jouer sur les paradoxes, il n’en demeure pas moins que ce n’est pas parce qu’une chose est écrite qu’elle en devient cohérente, ou qu’elle rachète l’homme de ses actes.  On préfèrera cette phrase mise en exergue : « Si on me demandait de choisir mon ennemi je dirais le ridicule, parce que chacun sait qu’il ne tue pas.  On ne peut pas en dire autant du quotidien ».  Marie aurait-elle  pu écrire : "libérez le quotidien"?
 
Peste Blanche est  un beau livre, que l’on a plaisir à tenir en mains, de bonne épaisseur et de format légèrement plus grand que ceux des deux albums précédents qui met mieux en valeur les dessins.   L’odeur d’encre fraîche et de papier neuf  séduit le lecteur, sitôt qu’il saisit  l’ouvrage et le feuillette.  La couverture d’un bleu sombre  fait ressortir  le visage d’un homme et le profil d’une mouette au bec orange vif, on dirait que l'oiseau a posé ses deux pattes sur les épaules du monsieur et qu’il lui donne l’accolade :  double animalier du personnage, tel  l’Albatros de Baudelaire ?   Un plan de Marseille, dessiné comme un tatouage sur le visage et le corps du personnage, annonce une aventure  qui le marquera  de façon indélébile.   Ceux qui connaissent le graphisme  de Jean-Marc Pontier retrouveront avec un grand bonheur  la  ligne corpulente et arrondie de ses dessins en noir, blanc et gris, ses jeux d’ombres et de lumières, son  trait  qui « dit » l’essentiel, sait faire vibrer la sensualité des corps,  exprimer la violence ou le calme d’une situation, adaptant  le  geste graphique tantôt retenu, tantôt lâché,  pour rendre son dessin nerveux ou dépouillé.   Un roman auquel on souhaite un beau succès  et qu’il ne faut pas oublier d’acheter tantôt!
Toutes les informations et l'actualité de Jean-Marc Pontier sont à retrouver sur son blog ICI
Bonne lecture et n'hésitez pas à laisser vos commentaires après lecture pour  partager nos impressions!

mardi 20 mars 2012

doña du mardi

un autre mardi, un autre modèle, Doña P.

samedi 17 mars 2012

9,8,7.....SEMAINES avant l'élection

Voilà, voilà, il est encore temps cette semaine (l'hebdomadaire éphémère paraissant tous les mercredis jusqu'à l'élection présidentielle) de se procurer le numéro 7 du "journal qui ne parle pas des candidats.  La dernière parution se fera entre les deux tours. Son objectif,  parler de la société et non des candidats et des partis politiques... et des problèmes de société qui ne sont  pas toujours évoqués durant la campagne! 
Jean-Christophe Menu, Cardon, El Roto,  Muzo, Willem Anna Sommer, Aseyn, Frédéric Schiffter, Roland Jaccard, Mix & Remix, Leiter, Pascal etc.... signent les articles et les illustrations de ces douze pages.

On doit à Frédéric Pajak  l'initiative de  "faire un journal pour supporter la période pré-électorale"... de plus amples explications de la part du dessinateur- auteur- éditeur dans une vidéo artnet.fr à voir en suivant le lien:
http://www.artnet.fr/magazine/portraits/devaux/frederic-pajak-entretien-video-neuf-semaines-avant-les-elections-28-02-2012.asp

Et puis,  encore plus d'informations  sur le site de la galerie d'Alain Paire qui a écrit un article très détaillé à propos les protagonistes de l'aventure ...  à lire en cliquant ICI

Bonne lecture...! et si cela vous plaît, faites passer l'info ....

vendredi 16 mars 2012

raymond galle expose au lycée de valabre

Raymond Galle 
 expose au Lycée agricole de Valabre
13120  Gardanne

du 17 mars au 17 avril 
"Contamination des cultures"

l'exposition se tient dans la bibliothèque.
Contamination des cultures poursuit le travail sur la  bourse, la finance et la crise commencé en 2007. 

jeudi 15 mars 2012

quatre artistes à découvrir sur le net

Parmi les quatre artistes dont j'indique le lien vers un blog ou un site, j'ai le plaisir de présenter Anne-Laure Fink que  je connais depuis plusieurs années dont  j'ai eu l'occasion de suivre le travail et de partager quelques expositions.  En introduction à son  site, elle indique:Très influencée au départ par l’expressionnisme allemand, elle s’oriente vers le noir et blanc et se passionne pour le végétal, entrant dans le rythme de sa structure au « fil du trait » qu’elle lie et délie, tout en gardant un équilibre entre le plein et le vide, respectant la notion d’espace que nous renvoie la nature.
On rejoint son site en cliquant sur le lien ci-dessous ou en cherchant son nom dans la liste des liens publiés dans la colonne à  droite de ce message.
 Daniel Durand,"  La nature et les éléments naturels sont pour DanielDurand un support de méditation  et de tremplin artistique.
Le vent, l'eau, la lumière sont présents dans ses huiles travaillées avec une touchante poésie. Il joue avec les effets de matière, il travaille la pâte, la racle, la gratte, la creuse puis l'intègre  au moyen de jus et glacis qu'il dépose à coup de larges touches de pinceau.
Son pinceau est le vent…"
On rejoint sa biographie et sa galerie en cliquant sur le lien:
Jean Durello, peintre, "la peinture vient de l'endroit où les mots ne peuvent plus s'exprimer" Gao Xiangjian.
Pour atteindre son site, cliquez sur le lien ci-dessous:
Alain Prévost, peintre et musicien,  a rejoint le collectif Jazztime que l'on peut retrouver sur le lien suivant : 

mercredi 14 mars 2012

vidéo sur mativi-marseille, chaîne cablée, à propos de l'exposition "Hans Bellmer et les peintres inconnus du camp des Milles"

 

En cliquant sur la photo  ou sur le lien ci-dessus, vous aurez accès à la vidéo sur Mativi-Marseille, chaîne cablée. 
 Alain Paire, galeriste à Aix-en-Provence, 30 rue du Puits Neufs  présentant l'exposition en cours jusqu'au 23 mars, à propos de
 l'histoire  du camp des Milles durant la seconde guerre mondiale.  L'association des philatélistes du pays d'Aix ont fourni la plupart des documents exposés.

mardi 13 mars 2012

en lisant en écrivant

Ce matin j'étais convoquée pour surveiller le concours général des lycées.  Habituellement, le mardi matin je dessine, alors j'avais emporté mon carnet de croquis.
Le sujet de la composition française était un extrait de En lisant en écrivant de Julien Gracq, José Corti , 1980.

"Le mauvais romancier - je veux dire le romancier habile et indifférent - est celui qui essaie de faire vivre, d'animer de l'extérieur, et en somme loyalement, la couleur locale qui lui paraît propre à un sujet, lequel il a jugé ingénieux ou pittoresque - le vrai est celui  qui triche, qui demande au sujet avant tout, et par des voies obliques et imprévues, de lui rouvrir une fois de plus l'accès de sa palette intime, sachant trop bien qu'en fait de couleur locale, la seule qui puisse faire impression, c'est la sienne".  

dimanche 11 mars 2012

c'est moi l'printemps ... (bientôt)

Reprise du titre d'une chanson du dernier album de Daniel Darc pour ce tag aperçu ce matin traverse Notre-Dame. Il risque de disparaître rapidement car l'artiste a choisi un beau morceau de mur repeint de frais pour poser son pochoir.
Post-scriptum :  Eh bien, ce mardi soir le mur est à nouveau tout blanc, Cupidon s'est envolé ... Le printemps est éphémère.

Le printemps

Le printemps laisse errer les fiancés parjures
Et laisse feuilloler longtemps les plumes bleues
Que secoue le cyprès où niche l'oiseau bleu
Prince charmant du conte et de tendre aventure

A l'aube une madone a pris les giroflées
Elle viendra demain cueillir les églantines
Pour mettre aux nids des colombes qu'elle destine
Aux pigeons qui le soir semblent des Paraclets

Au petit bois de citronniers s'énamourèrent
D'amour que nous aimons les filles éperdues
Tout l'horizon palpite ainsi que leurs paupières
Et parmi les citrons leurs coeurs sont suspendus

Mes soeurs j'aime l'Amour Mes soeurs nous l'aimons toutes
Mes soeurs l'Amour qui m'aime est peut-être égaré
Nous chercherons l'Amour ô soeur énamourée
Adieu nos coeurs dont le sang tombe goutte à goutte

Elles cherchent l'Amour qui par divin dépit
D'avoir un soir été surpris à la fontaine
Sur les iris céleurs d'yeux morts faisait pipi
Ternit la source et l'horizon de son haleine

Elles se hâtent vers le vallon décevant
Où des pigeons peut-être ont devancé l'Amour
Mais loin du val des fruits l'enfant s'est dressé pour
Lancer des flèches d'or aux beaux citrons mouvants

Et leurs coeurs sont percés La flèche marque l'heure
Où elles ont un soir ouï cette source qui pleure
Cette source nocturne et vu l'Amour vengé
Qui laisse errer leur peine à travers les vergers

Les pétales tombés des pêchers qui fleurissent
Sont les ongles cruels des tendres bien-aimées
Les cerisiers défleuriront au mois de mai
Les fleurs sont des bourgs qui là-bas se rapetissent

[...]
Et vrai tout est joyeux réel et hors de moi
Les vents ont expiré couronnés d'anémones
Les étoiles le soir couronnent la Madone
Ô vierge signe pur d'un pur troisième mois

Ô Notre-Dame très réelle et nécessaire
Mets au bord des chemins des rosiers tout fleuris
Pour que de leurs mains les cueilleurs de roses prient
Quand les routes en mai deviendront des rosaires

*

Guillaume Apollinaire, Le Guetteur mélancolique,
poèmes divers
- 1900-1917

*
Et toi mon coeur pourquoi bats-tu

Comme un guetteur mélancolique
J'observe la nuit et la mort

lundi 5 mars 2012

Tindersticks en concert au Trianon, now

En direct du Trianon (5/03/2012 - 21h), à réécouter pendant 184 jours en cliquant sur le lien vers le site Arte Live Web, ci-dessous:

http://liveweb.arte.tv/fr/video/Tindersticks_en_direct_du_Trianon/

Description:

Après plus de 20 ans de carrière, Tindersticks évolue toujours dans un clair-obscur au charme suranné que l’atmosphère mélancolique et vénéneuse de son 9ème album ne viendra pas démentir. Entre folk spectral, orchestrations élégiaques et tentations d’aller vers une légèreté soul, le bateau a pourtant souvent tangué. Après Waiting For The Moon en 2003, le chanteur Stuart Staples – émigré en France, dans la Creuse - avait tenté l’aventure en mode solitaire. C’était pour mieux tout reconstruire et revenir aux affaires collectives en 2008, avec le remarquable The Hungry Saw qui inaugurait une sorte de deuxième jeunesse pour le groupe [...]

(la suite à lire sous la vidéo...)