dimanche 27 juin 2010

Robert BLANC à la Brasserie de la Mairie

Cosmogonie, l'Âge d'or, etc ... titres des oeuvres de Robert Blanc, situent le travail de l'artiste dans une dimension mythologique de la création du monde, peut-être de sa conservation ou au contraire, de sa destruction ? Les dessins à l'encre, sur Vélin, très minutieux , figurent des formes tantôt abstraites, tantôt figuratives de corps et de couples en mouvement dans un univers fluide. Ils sont adossés à des structures découpées dans du bois de balsa : spirales, figures aux formes douces et arrondies reproduisant parfois encore des corps d'anges, des hémisphères, des arabesques suggestives ...


On aurait envie de substituer au terme d'artiste celui de créateur ou lier les deux , artiste-créateur. Il y a dans le travail mené quotidiennement comme une méditation active , à la fois interrogation et faire qui ordonne la réflexion en donnant forme à la "croyance", à la "créance" dans la "création"... Des coups de pinceau émerge une mythologie personnelle, projection de l'âge d'or tel que se le représente Robert blanc. Il ne situe pas sa mythologie dans un rapport de verticalité hiérarchisée (encore qu'il ait précédemment proposé des travaux appelés Echelles de Jacob) , mais dans un déroulement temporel associé à l'horizontalité qui se courbe en une spirale symbole de l'expansion infinie du monde ou au contraire de sa compression en un point central .
On voudrait proposer le terme d'iconogrammes (icône et idéogramme contractés ) , à l'instar des calligrammes d'Apollinaire pour nommer ces objets artistiques faits de papier et de bois dont la forme est une modélisation des constituants d'un univers dont le récit mythologique est dessiné à l'encre noire sur la face supérieure. Les dessins en noir et blanc d'une grande finesse animent l'espace selon des densités variant du blanc au noir en passant par le gris, selon le "remplissage" ou l'insistance de l'artiste à revenir ou à rester sur le même espace jusqu'à le saturer d'encre. L' univers bondé ou plein semblerait un étouffement, un encombrement empêchant la circulation de la vue autant que de la vie; de fait, l'on remarque un mouvement ininterrompu des figures qui peuplent ces iconogrammes, corps semblant danser ou nager dans un substrat plus ou moins nourri avec lequel elles semblent tantôt fusionner et tantôt s'extraire pour s'en détacher.

Exposition à la Brasserie de la Mairie, place de la mairie à Aix-en Provence.

D'autres oeuvres de Robert Blanc sont actuellement visibles au Musée Arteum de Château-neuf-le-rouge dans l'exposition Traits-très-Confidentiels. Musée ouvert tous les après midis du mercredi au samedi.

Contacter également la galerie Lélia Mordoch, rue Mazarine à Paris dans le 6ème.
tél: 331 53 10 88 52 - fax : 331 53 10 88 49
lelia.mordoch.galerie@wanadoo.fr
http://www.galerieleliamordoch.com

4 commentaires:

pierre vallauri a dit…

Wouahou! quelle justesse dans ce commentaire critique à propos du travail de Robert Blanc.
Le terme d'"iconogramme" à son propos est plus qu'excat: il mérite d'être "breveté" avec les droits d'auteurs qui s'y référent.
La prochaine fois tu écris la préface de nos catalogues "Traits ... très pariculiers" Je suis d'accord avec toi une exposition à ne pas manquer ou R. Blanc est aussi à l'honneur.

Flo Laude a dit…

Merci Pierre,
à très...très bientôt pour traits ...très particuliers à Château-neuf-le-rouge !

Association des amis du musée Mélik a dit…

Ca a l'air très bien... Juste une remarque : tu devrais écrire ton texte dans une police plus foncée pour faciliter la lecture.
Bonne continuation!

Flo Laude a dit…

Oups, tu as raison, j'ai modifié la présentation du blog sans prendre le temps de changer aussi la couleur du texte ! Merci pour la remarque!