lundi 18 juin 2012

Patti Smith discusses Just Kids


Au mois de juin de l'année dernière, ma fille m'offrait le livre de Patti Smith, Just Kids. Il aura passé presque douze mois dans une pile de livres à lire, à côté de mon lit, et puis, à la fin d'une soirée particulièrement occupée, dans une période saturée d'obligations, j'ai quand même eu envie, vraiment envie, d'en commencer la lecture et rien, alors, n'a pu y faire obstacle.  Je viens  d'arriver aux mots de la fin, par lesquels le livre commençait, d'ailleurs.  Il est construit en boucle, s'ouvrant et se fermant sur la mort de Robert Mapplethorpe, artiste et photographe qu'elle rencontra dès son arrivée à New-York en 1967.  
A propos de leur rencontre, elle écrit, à la veille de la mort de Robert  Mapplethorpe, cet hommage : "tu m'as tirée de la période la plus obscure de ma jeune vie, tu m'as fait partager le mystère sacré de ce que cela signifie d'être un artiste. J'ai appris à voir à travers toi et je ne compose jamais un vers et je ne dessine jamais une courbe qui ne dérive du temps précieux que nous avons passé ensemble."
Le livre est le récit  de vingt ans de vie partagée, amicalement, amoureusement et artistiquement. Je connaissais la partie musicale de l'oeuvre de Patti Smith, ses disques, les films des concerts et quelques photos de Robert Mapplethorpe.   J'étais particulièrement intéressée à découvrir leurs chemins croisés dans le déroulé de leurs accomplissements personnels, ensemble ou plus à distance, s'étant juré de toujours être là l'un pour l'autre, sans se démentir.  J'ai aimé découvrir une poétesse inspirée par  Baudelaire,  Rimbaud et  Walt Whitman , auteur de Leaves of Grass, entre autres, des poètes romantiques du XIXème siècle, symbolistes, voyants.  J'ai aimé lire la grande attention avec laquelle elle choisissait - ou créait-  ses tenues vestimentaires, découvrant derrière l'esthétique du clochard céleste, celle du  dandy baudelairien. 
J'évoque plus longuement Patti Smith, en laquelle j'ose dire que je me reconnais pour une petite part ( n'y voyez pas un manque de modestie, il s'agit d'autres types de connexions), mais  ce livre existe surtout , parce qu'elle avait promis à Robert Mapplethorpe, avant son décès, d'écrire un jour leur histoire.  J'ai beaucoup appris déjà, mais une autre envie  s'ouvre à moi, à présent,   découvrir son oeuvre, au delà des photos (plutôt intimes)  reproduites dans Just Kids
Je donne ici la possibilité d'écouter une très bonne émission de l'institution  Smithsonian,  à l'occasion du prix  National Book Award, le 11 décembre 2010 à la   National Portrait Gallery. Elle était interviewée par  David C. Ward, historien, l'entretien est en anglais et dure une cinquantaine de minutes, bien compréhensible.

2 commentaires:

pierre vallauri a dit…

Commentaires en ricochets.
C'est donc par un pieds immobilisé que tu accède à une lecture si longtemps retardé. Il en va de même pour moi (et sans immobilisation quelconque!)quand j'aborde la lecture des textes entre les images d'un catalogue, feuilleté dans un premier temps en toute hâte. Pour les "reportages blog/blog" que j'ai le bonheur de faire, d'en l'envie de partage, (en toute modestie bien sûr comme tu le soulignes), il s'accumulent aussi. Un jour la quête d'images trouve son écho . C'est là que le terme de "ricochet" prend toute sa saveur.
Je me branche sur l'interview de Patty Smith avant de lire un jour ou l'autre son livre.

Flo Laude a dit…

Tout vient à point pour qui sait attendre .... mais la vie passe quand même et nous l'aurons finie sans en avoir fini, pris au dépourvu ...
Allez, je retourne à mon travail et merci pour les commentaires, Pierre. Ca permet de dire les choses au fur et à mesure...