dimanche 29 décembre 2019

façade


vendredi 20 décembre 2019

Alain Pontarelli, sculpteur, visite d'atelier

Au mois d'août 2019, Alain Pontarelli préparait une grande exposition pour le Musée des Gueules Rouges de Tourves (février 2020), je lui ai rendu visite dans son atelier. 





J’ai découvert le travail d’Alain Pontarelli en poussant la porte de la Galerie Jean-François Meyer à Marseille, en février 2016.  L’exposition, poétiquement intitulée « Conversation saphique dans une arrière-cour », tenait largement ses promesses de prendre le sujet à rebours de certains codes de la sculpture traditionnelle, de privilégier le discours subversif, de jouer avec le spectateur sur le mode ironique et décalé. J’avais trouvé culoté de la part d’un homme de présenter son œuvre comme « une conversation saphique », mais il s’avéra que ses sculptures représentaient justement de nombreuses culottes, corsets, rubans noués et talons hauts, emblèmes d’une certaine féminité, ou plutôt d’un certain regard, un regard masculin, sur la féminité, avec lesquelles le spectateur avait de quoi satisfaire un penchant pour l’érotisme et trouver   plaisir à regarder une œuvre libre et colorée.    



Pousser la porte d’une galerie d’art et se retrouver dans l’arrière-cour d’un salon de lingerie féminine, était un plaisir qui se révélait, à y regarder de près, très ambigu. Il ne suffisait pas d’entrer et de voir, mais d’engager la conversation avec les œuvres, au sens ancien, de vivre avec et de les fréquenter.    Passer dans l’arrière-cour, c’était quitter une représentation de vitrine, celle qui se contente d’un coup d’œil vite fait, pour comprendre les objets d’un autre point de vue, pour entrer dans le jeu de l’artiste. Ses sculptures sont des artifices séduisants et des œuvres dangereuses à plus d’un titre.  

Alain Pontarelli est né à Paris en 1970. Il vit et travaille à La Seyne-sur-Mer.  Diplômé de la Villa Arçon en 1997, il est ensuite assistant du sculpteur Bernard Pagès.   Il a exposé  au Festival du Peu à Bonson, à la Villa Tamaris à La Seyne-sur-Mer, au Centre d'Art Contemporain Artum  à Châteauneuf-le-Rouge, au Centre Culturel de Saint Raphaël, à la biennale de l'UNAM, au Château-Musée Grimaldi à Cagnes-sur-Mer,  au Château de Servières à Marseille, dans le parc de la Maison Blanche pour le festival des Arts Ephémères et au Pavillon M pour Marseille-Provence 2013 Capitale européenne de la culture.  A l'étranger il a participé à de nombreuses résidences d'artiste, en Grèce, et en Allemagne. Il a exposé à Nuremberg et à Schwabach ainsi qu'en Italie.  Depuis 2017 il fait partie de la galerie associative Topic à Saint-Raphaël.   Il est enseignant à l'Ecole Supérieure  d'ARt et de Desigh de Toulon Provence Méditerranée.


Alain Pontarelli m'a fait l'amitié de me proposer d'écrire sur son travail, pour l'exposition de Tourves, je publierai cet article plus tard.  

En attendant on peut retrouver un autre article du 11 février 2016, à l'occasion de l'expostion Conversation saphique dans une arrière cour, Galerie Jean-François Meyer à Marseille.
https://imagesentete.blogspot.com/2016/02/alain-pontarelli-expose-galerie-jean.html
et un article à l'occasion de l'expostion 30 ans et après ... à l'Hôtel des Arts de Toulon fin 2018, début 2019
































Alain Pontarelli, 30 ans et après ... Exposition à l'Hôtel des Arts de Toulon (fin 2018, début 2019)

L'Hôtel des Arts de Toulon avait exposé 12 artistes qui avaient participé au Rendez-vous des jeunes plasticiens, pour fêter les 30 ans de l'association Elstir.  Les artistes exposés étaient Paolo Boosten, Florian Bruno, Corinne de Battista, Léna Durr, Jérémy Laffon, Sophie Menuet, Alain Pontarellii, Cédric Ponti, Johanna Quillet, Nicolas Rubinstein, Moussa Sarr , Solange Triger.
J'ai eu envie de revenir sur les oeuvres exposées par Alain Pontarelli. 



A Toulon, au rez-de-chaussée, dans la salle à droite en entrant, on découvrait les oeuvres intitulées Papillon du Maroni, Mains courantes du Maroni, L'écorché du Maroni, Sentier du Maroni, Colonie du Maroni.  
Maroni, Maroni, Maroni, le nom du fleuve frontière entre la Guyane et le Suriname, grondait d'un mur à l'autre. Maroni, Maroni, Maroni, rythme ternaire envoûtant, le choc du pic des chercheurs d’or, du marteau du forgeron qui, inlassablement, cognent comme les coups de matraque qui font plier l'homme et redressent les torts. Maroni, Maroni, Maroni, les cloisons de la salle dressées comme les murs d'une cellule, renvoyaient le mot, pas d'issue au cachot. Maroni, Maroni, Maroni, l’omniprésence de ces mains géantes, comme les poings serrés du bagnard pour contenir son cri, pendant que les mains du garde chiourme, crispées sur sa trique, égrènent les coups.  Maroni, Maroni, des centaines de papillons étoilaient le mur et transperçaient la blancheur immaculée des parois de cette grande boîte d’entomologiste et pas moyen de faire taire le cri lancinant des trois syllabes. Maroni,  aujourd’hui tes eaux rouillées lavent la souillure du bagne, on n’entend plus que ces trois syllabes froissées par le vent dans les feuilles.




Là, dans la salle de l’Hôtel des Arts de Toulon, les ossatures de fer tors fermé, soudé, figurant des exosquelettes de mains bourrées jusqu’à la gueule de feuillages séchés, s’inscrivaient comme le trait d’union entre le bagne de Guyane et Toulon qui partageaient une histoire lourde comme l’acier et sauvage comme la végétation de palmes. Avec le silence du temps qui est passé, les accents doux-amers du poème de Verlaine évoquant la prison belge où il purgeait sa peine : « Le ciel est, par-dessus le toit, /Si bleu, si calme ! / Un arbre, par-dessus le toit, / Berce sa palme. / La cloche, dans le ciel qu’on voit, / Doucement tinte. / Un oiseau sur l’arbre qu’on voit / Chante sa plainte […] -Qu’as-tu fait, Ô toi que voilà / Pleurant sans cesse, / Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà, / De ta jeunesse. » Sagesse (1881)


Des mains colossales, seulement des mains, pour évoquer le bagne, le bagnard et le travail forcé, pour signifier que le bagnard perdant sa liberté n’est plus un homme, mais une force de travail à perpétuité, réduite à ses mains. Des mains, pour marquer la brutalité du rapport de force entre celui qui reçoit les coups et celui qui les donne, une histoire de poings dans un enfer vert.

Ce qui apparaissait dans cette exposition, c’était le poiein , c’est-à-dire  l’acte de transformer, de produire et de créer des objets de manière à ce que,  comme en poésie, l’objet qui désigne une chose acquière  des significations plus vastes, par le travail de la mise en forme.  Là, les installations étaient poétiques, grâce à l’économie des moyens et à l’exploitation de toutes les ressources de formes, de matières, de situation dans l'espace, auxquelles s'ajoutaient des mots, par l'intermédiaire des cartels et des titres. Une oeuvre figurative qui invente des objets indédits, séduisants pour l'oeil et intrigants pour l'esprit, des énigmes ouvertes à de multiples interprétations. 














Alain Pontarelli est né à Paris en 1970. Il vit et travaille à La Seyne-sur-Mer.  Diplômé de la Villa Arçon en 1997, il est ensuite assistant du sculpteur Bernard Pagès.   Il a exposé  au Festival du Peu à Bonson, à la Villa Tamaris à La Seyne-sur-Mer, au Centre d'Art Contemporain Artum  de Châteauneuf-le-Rouge, au Centre Culturel de Saint Raphaël, à la biennale de l'UNAM, au Château-Musée Grimaldi à Cagnes-sur-Mer,  au Château de Servières à Marseille, dans le parc de la Maison Blanche pour le festival des Arts Ephémères et au Pavillon M pour Marseille-Provence 2013 Capitale européenne de la culture.  A l'étranger il a participé à de nombreuses résidences d'artiste, en Grèce, et en Allemagne. Il a exposé à Nuremberg et à Schwabach ainsi qu'en Italie.  Depuis 2017 il fait partie de la galerie associative Topic à Saint-Raphaël.   Il est enseignant à l'Ecole Supérieure  d'Art et de Design de Toulon Provence Méditerranée.


On peut lire un autre article écrit en février 2016 à l'occasion de l'exposition "Conversation saphique dans une arrière cour", à la Galerie Jean-François Meyer à Marseille. 
https://imagesentete.blogspot.com/2016/02/alain-pontarelli-expose-galerie-jean.html

dimanche 15 décembre 2019

"Ma ligne de chance", Anna Karina, Pierrot de Fou, Godard , 1965


"Ma ligne de chance", Anna Karina et Jean-Paul Belmondo, dans le film Pierrot de Fou de jean-Luc Godard, 1965

"Mes bras", Alain Bashung - 2002


"Mes bras", Alain Bashung, album L'Imprudence, 2002

"La ficelle", Alain Bashung -2002


"La ficelle", Alain Bashung, album L'imprudenCe, 2002

"Ascenseur pour l'échafaud", Miles Davis, Jeanne Moreau 1958



Ascenseur pour l'échafaud, film de Louis Malle, 1958, musique de Miles Davis. Avec Jeanne Moreau.

"Hier ou demain", Marianne Faithfull - 1967


"Hier ou demain", chanson écrite par Serge Gainsbourg, pour la comédie musicale Anna de Pierre Koralnik. La chanson est interprétée par Marianne Faithfull, en français, on voit passer Jean-Claude Brialy.  Dans ce film les personnages principaux sont joués par Jean-Claude Brialy et Anna Karina.

mardi 10 décembre 2019

L'usine Gardanne
































































L'usine Alteo de Gardanne, productrice d'alumine spécialisée, à partir de la bauxite, entrant dans la composition de produits high-tech (verre et électronique), condamnée pour la gestion de ses rejets des boues rouges en mer méditerranée ou leur stockage à l'air libre, sur la commune de Bouc-Bel-Air, libérant des poussières toxiques, a demandé à être placée en redressement judicaire, ce mardi 10 décembe 2019.  

La gourmandise


lundi 2 décembre 2019

Expect on clouds, Lionel GABEL


Le dernier morceau de Lionel GABEL sur soundcloud:  "Expect on Clouds" à écouter en cliquant sur le lien https://soundcloud.com/lionel-gabel/expect-on-cloud