Suite des investigations du côté des expositions proposées dans le cadre des rencontres du 9ème
art. Cet après midi, rencontre avec
l'artiste Louise Lefort qui vient d’obtenir son diplôme de fin de cinquième année à l’Ecole
des Beaux-Arts d’Aix en Provence. Elle a
exposé à la galerie Susini il y a deux semaines et, jusqu’au 15 avril, rue Emile Tavan.
Dessinatrice inspirée par la bande
dessinée, elle travaille en noir
et blanc, au crayon, au fusain et à l’encre, au pinceau ou à la plume sur de très grands
formats de papier aquarelle. Son univers
est intérieur, elle peint de mémoire, des personnages plutôt âgés, plutôt abîmés
par la vie et pas très beaux (c’est une volonté, Louise Lefort dit être plutôt
attirée par des personnes qui ne sont pas spécialement "belles"). Elle exprime la solitude (même à deux) de la
vie quotidienne.
Elle n’a pas réalisé de bande dessinée, ni publié de livres, mais elle illustre
des articles et des textes, à l’occasion.
A peine sortie de l’école et son diplôme en poche, elle se définit comme dessinatrice et artiste, ayant un
parcours d’étude différent de celui des dessinateurs de bande dessinée, même si
son univers y fait énormément
référence. Elle vient de passer trois
mois à Prague dans le cadre des échanges Erasmus et envisage de poursuivre sa pratique artistique et d’exposer régulièrement; mais, pour gagner sa
vie elle pratique le métier de tatoueuse,
« parce qu’elle ne dessine pas trop mal ».
Les six
derniers mois ont été, pour elle, très
denses en rencontres et en projets. Elle
a été conviée à quatre expositions qui lui ont mangé pas mal d’énergie, mais qui
la placent dans une dynamique prometteuse qu’elle souhaite développer, à une
cadence plus raisonnable pour ne pas créer dans l’urgence,
mais prendre le temps d’explorer l’univers
du dessin qu’elle affectionne.
Elle illustre à sa manière la tendance actuelle des dessinateurs inspirés par la bande dessinée, mais aussi par l'art contemporain, qui n'entendent pas limiter leur pratique à la bande dessinée, c'est à dire un dessin simplement illustratif d'un récit. A propos de l'école des Beaux-Arts d'Aix où elle a choisi de faire ses études, et qui pendant une bonne décennie s'était spécialisée dans les nouvelles technologies, elle a expliqué que c'est à la demande des élèves attirés par des pratiques plus traditionnelles, que l'école s'est à nouveau rapprochée de ces enseignements plus "classiques", voire académiques.
Elle s’est installée à Aubagne,
et, si tout se passe au mieux, nous aurons
l’occasion de la revoir au musée Artéum
lors d’une prochaine exposition de dessins.
On peut rendre visite à son site pour découvrir les autres chemins qu'elle a parcourus ...
2 commentaires:
Merci pour ce reportage. Je vais allé avant le 15/04 revoir ce travail(à l'Ecole des B.A. Aix) que Ch. Courbon m'avait signalé et que j'ai inclus dans le troisième volet de notre biennale du dessin à ARTEUM.
(en souhaitant tout comme toi qu'il se réalise).Je suis heureux d'apprendre que grâce à l'envie et la pression de certains élèves pour le retour à un enseignement plus "académique" les choses évoluent vers un "mix" où les nouvelles technologies (plus si nouvelles que ça d'ailleurs!)cohabiteront avec le dessin, fondement (à mon avis) de toute pratique artistique. Souvenons nous à la biennale de Lyon, l’œuvre monumentale de Robbie Cornelissen (dommage que je ne puisse pas glisser une photo pour illustrer!). Bel avenir à Louise Lefort donc.
Bonsoir Pierre,
Louise Lefort m'a dit qu'elle t'avait rencontré lors de l'exposition qu'elle faisait il y a trois semaines Galerie Susini sur le Cours Sextius. C'est à cette occasion qu'elle me confiait le projet d'une éventuelle participation à la biennale du dessin à ARTEUM, ce qui semblait l'enchanter ! J'espère que cela se fera, il faut suivre et encourager les (jeunes) artistes !!!
Je vais aller visualiser Robbie Cornelissen, il doit bien se trouver quelque part dans un voyage sur le web.
Bien à toi et à bientôt
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