Etranges impressions, Galerie Vincent Bercker
Rencontres du 9ème art à Aix-en-Provence
Du 21 mars au 28 avril 2012
Les rencontres du 9ème d’art ont débuté fin mars et je commence à sillonner
la ville d’exposition en exposition, le weekend dédicaces des 13, 14 et 15
avril approche...
J’ai eu l’occasion de mentionner l’exposition des dessins de Frédéric Pajak dans la galerie d’AlainPaire. Ce matin, c’est dans la galerie de Vincent Bercker, 10 rue Matheron, que j’ai découvert l’exposition bien nommée étranges impressions . Je me suis promis d’aller dès que possible voir les dessins de Louise Lefort à l’école Supérieure d’Art, rue Emile Tavan, me réservant, le weekend prochain, pour la performance d’Edmond Baudoin le samedi 14 et la visite guidée de l’exposition les chemins de l’eau, au Centre Aixois des Archives départementales.
J’ai eu l’occasion de mentionner l’exposition des dessins de Frédéric Pajak dans la galerie d’AlainPaire. Ce matin, c’est dans la galerie de Vincent Bercker, 10 rue Matheron, que j’ai découvert l’exposition bien nommée étranges impressions . Je me suis promis d’aller dès que possible voir les dessins de Louise Lefort à l’école Supérieure d’Art, rue Emile Tavan, me réservant, le weekend prochain, pour la performance d’Edmond Baudoin le samedi 14 et la visite guidée de l’exposition les chemins de l’eau, au Centre Aixois des Archives départementales.
Pour l’heure, c’est la visite de la Galerie Vincent Bercker
que je voudrais commenter. Cette exposition est organisée en partenariat avec la galerie nomade de Montreuil , Arts Factory,
spécialisée dans l’édition de sérigraphies d’artistes d’art
contemporain. Quatre artistes sont
représentés dans la galerie dont les
murs, habillés de noir mat, semblent disposés comme un cabinet de curiosités
affichant l’étrange et le fantastique…
fils conducteurs des quatre
artistes présentés .
Willem
Le premier artiste exposé sur le mur gauche, en
entrant, est bien plus
« noir » qu’étrange : Bernhard Willem travaille régulièrement pour libération, il fait partie de la bande des soixante-huitards qui ont travaillé pour Hara-Kiri Mensuel, Charlie-Hebdo, c’est –à-dire Wolinski , Cavanna, Gébé, Cabu, Reiser. On voit ici des
linogravures, tirées à l’encre noire,
présentant des scènes souvent
obscènes, à forte visée polémique
sur la guerre et en particulier la
guerre d’Algérie : humour noir,
situations sordides... ça grince !
Charles Burns
Le mur du fond est entièrement recouvert, d’une série de portraits réalisés par Charles Burns auteur américain qui a beaucoup
travaillé pour les revues le New-yorker, les Stones . Burns ne s'est intéressé à la bande dessinée
qu'après sa rencontre avec Art Spiegelman dans les années 80. Celui-ci l'invita à participer à Raw
Magazine. La série de portraits proposée par Vincent Bercker est
extraite de Black Hole dont la production lui
demanda dix années de travail. Arts Factory a proposé à Burns de tirer des sérigraphies en format
plus grand que l’édition d’origine et les dessins prennent vraiment une dimension picturale produisant sur l’ensemble du mur un damier
très réussi.
Charles Burns, série Black Hole
Pour réaliser ces portraits, Bruns imagina qu’une nouvelle maladie, appelée « peste
ados », ou « la crève », était apparue dans une petite ville des Etats-Unis, causant quelques symptômes imprévisibles, des bosses ,
des éruptions cutanées, des apparitions de nouveaux membres qui vinrent soudainement changer les rapports entre les Hommes. Burns est parti de ce que l’on appelle, aux
Etats-Unis, les « Year-Books » : des albums de photos de classe que tous élèves des
collèges, des lycées et des
universités fabriquent, publient et achètent chaque année, comme nous avons
droit, nous aussi, à la traditionnelle
photo de classe… Burns a donc retrouvé les photos de ses amis de
l’époque et il les a un peu transformés les imaginant touchés par cette « peste ».
L’ensemble est rigoureux, très esthétique malgré les
métamorphoses des visages et plein d’humour… car on l’aura compris, il
ne faut pas beaucoup exagérer la métamorphose de l’adolescence pour comprendre ce qui signifie cette maladie …
Winshluss
Un troisième artiste, Winshluss (Vincent Paronnaud), est le dessinateur du
fameux Pinocchio, publié en 2008 aux Requins Marteaux, dont Vincent Bercker
propose quelques planches en sérigraphie.
Pour mémoire, Vincent Paronnaud a participé au film Persépolis de Marjane Satrapi en 2007.
Killoffer
Le quatrième artiste Killoffer, co-fondateur de l’Association. Les sérigraphies
exposées s’apparentent véritablement à de
la peinture contemporaine. Vincent
Bercker fait d’ailleurs remarquer que la plupart des artistes de bande dessinée, actuellement, ont une carrière d’artistes
en parallèle, ils exposent en galerie. C’est une discussion que j’ai pu avoir avec le
dessinateur Kamel Khélif pour lequel je viens de publier un article. C’est
aussi un thème qui a été mis en débat lors du dernier festival d’Angoulême et
dont j’ai retrouvé une trace sur le lien suivant intitulé le coup de pinceau
des dessinateurs de BD : http://www.francetv.fr/info/a-angouleme-le-coup-de-pinceau-des-dessinateurs-de-bd_38001.html.
Peut-être est-ce le signe que l’invention et la recherche en matière de créativité sont toujours bien portantes parmi le jeune (et parfois moins jeune) vivier des auteurs illustrateurs de bande dessinée.
Peut-être est-ce le signe que l’invention et la recherche en matière de créativité sont toujours bien portantes parmi le jeune (et parfois moins jeune) vivier des auteurs illustrateurs de bande dessinée.
Les œuvres, des sérigraphies pour la plupart, sont à la vente ...
Galerie Vincent Bercker,
ouverte du mercredi au vendredi 15h-19h
samedi 10h-12h30 et 15h-19h
10 rue Matheron
04 42 21 46 84
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