Un film sur la vie de Varian Fry, l'américain philologue et journaliste - et donc tout à fait inattendu dans le rôle qui lui fut confié - qui, entre 13 août 1940 et le 6 septembre 1941, fut envoyé en France par un comité de sauvetage d'urgence (Emergency Rescue Committee, ERC, dont l'acronyme en français est CAS) financé par des fonds privés et soutenu par Eléonore Roosevelt, avec la mission d'identifier et de sauver les artistes et les intellectuels juifs qui s'étaient réfugiés à Marseille, venant de toute la France et même de toute l'Europe.
L'histoire de sa vie, que je viens d'entendre et de voir sur le film auquel on peut accéder sur le site Arcane 17 en cliquant sur le lien ci-dessous, est peu connue du grand public. Le courage, l'humanisme et la détermination de cet homme en cette occasion, méritent qu'on lui rende hommage. Il a contribué à sauver entre deux mille et quatre mille personnes, en particulier des artistes et des personnalités. Le film dure une cinquantaine de minutes, il est tout à fait remarquable et émouvant.
http://www.arcane-17.com/pages/varian-fry/varian-fry.html
Il faut lire aussi l'article publié par Alain Paire sur son site, Varian Fry, l'ami américain (cliquez sur le titre), très documenté et illustré.
Parmi les artistes auxquels Varian Fry permit de quitter la France pour rejoindre l'Espagne, on compte Franz Werfel, Alma Malher, Henrich et Golo Mann, Marc Chagall, Max Ernst, André Breton, sa femme Jacqueline Lamba et leur fille Aube, André Masson, sa femme et ses deux fils, Victor Serge.
Il est aussi celui qui, avec ses collaborateurs et l'appui de Bénédite et Mary Jane Gold décida de louer la Villa Air-Bel, non loin du quartier de la Pomme. Ces hôtes provisoires, venaient y trouver un peu de repos et de l'aide et pour cela la surnommèrent la villa espère visa... C'est là que l'histoire de ces artistes surréalistes croisa celle des Croque-Fruits, Sylvain Itkine et Jacques Hérold.
Sur le site Wikipédia, on peut accéder à une liste plus complète des personnalités et des artistes qu'il aida ...ICI
Peu à peu, le réseau à la tête duquel il était, le Cas, prit une telle ampleur, qu'il constitua un embarras pour la politique américaine. Amené à venir en aide à des personnes qui n'étaient plus seulement des "personnalités", mais de plus humbles citoyens, certains mécènes de l'organisation privée se retirèrent et il perdit jusqu'au soutien d'Eléonore Roosevelt. Peu de temps après, il fut arrêté et pressé de quitter la France. Reconduit à la frontière espagnole le 6 septembre 1941, il regagna les Etats-Unis. Désorienté par la tournure que prirent les événements, oublié de tous et même de nombre de ceux auxquels il était venu en aide, il poursuivit une carrière de professeur de latin dans les universités américaines jusqu'à sa mort, en 1967.
En 1999 un hommage lui a été rendu à l'occasion duquel une exposition commémorative a été organisée à Marseille.
Et puis, je veux signaler un autre film à regarder, qu'il m'est impossible d'importer sur ce blog car il est protégé, mais auquel on peut accéder en cliquant ICI, sur le site Akadem. Il s'agit d'une intervention de Stéphane Hessel à la Halle Saint-Pierre en février 2008: Le sauvetage des artistes, souvenirs de Varian Fry. Il ne dure que quatorze minutes.
Sréphane Hessel y évoque Walter Benjamin qui suivit le même parcours que les autres personnes citées plus haut, mais qui eut la malchance, d'être arrêté au poste de frontière espagnol et se suicida à Port Bou, le lendemain de son arrestation.
Pour terminer , il récite un petit poème de Guillaume Apollinaire qu'il échangea avec Varian Fry :
Parmi les artistes auxquels Varian Fry permit de quitter la France pour rejoindre l'Espagne, on compte Franz Werfel, Alma Malher, Henrich et Golo Mann, Marc Chagall, Max Ernst, André Breton, sa femme Jacqueline Lamba et leur fille Aube, André Masson, sa femme et ses deux fils, Victor Serge.
Il est aussi celui qui, avec ses collaborateurs et l'appui de Bénédite et Mary Jane Gold décida de louer la Villa Air-Bel, non loin du quartier de la Pomme. Ces hôtes provisoires, venaient y trouver un peu de repos et de l'aide et pour cela la surnommèrent la villa espère visa... C'est là que l'histoire de ces artistes surréalistes croisa celle des Croque-Fruits, Sylvain Itkine et Jacques Hérold.
Sur le site Wikipédia, on peut accéder à une liste plus complète des personnalités et des artistes qu'il aida ...ICI
Peu à peu, le réseau à la tête duquel il était, le Cas, prit une telle ampleur, qu'il constitua un embarras pour la politique américaine. Amené à venir en aide à des personnes qui n'étaient plus seulement des "personnalités", mais de plus humbles citoyens, certains mécènes de l'organisation privée se retirèrent et il perdit jusqu'au soutien d'Eléonore Roosevelt. Peu de temps après, il fut arrêté et pressé de quitter la France. Reconduit à la frontière espagnole le 6 septembre 1941, il regagna les Etats-Unis. Désorienté par la tournure que prirent les événements, oublié de tous et même de nombre de ceux auxquels il était venu en aide, il poursuivit une carrière de professeur de latin dans les universités américaines jusqu'à sa mort, en 1967.
En 1999 un hommage lui a été rendu à l'occasion duquel une exposition commémorative a été organisée à Marseille.
Et puis, je veux signaler un autre film à regarder, qu'il m'est impossible d'importer sur ce blog car il est protégé, mais auquel on peut accéder en cliquant ICI, sur le site Akadem. Il s'agit d'une intervention de Stéphane Hessel à la Halle Saint-Pierre en février 2008: Le sauvetage des artistes, souvenirs de Varian Fry. Il ne dure que quatorze minutes.
Sréphane Hessel y évoque Walter Benjamin qui suivit le même parcours que les autres personnes citées plus haut, mais qui eut la malchance, d'être arrêté au poste de frontière espagnol et se suicida à Port Bou, le lendemain de son arrestation.
Pour terminer , il récite un petit poème de Guillaume Apollinaire qu'il échangea avec Varian Fry :
L’adieu
J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps Brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends
J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps Brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends
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