vendredi 27 janvier 2012

noces à Tipasa, albert camus (extrait)

4 commentaires:

Absinthe a dit…

Où sont les lentisques?

Flo Laude a dit…

Coupes sombres dans ce texte lumineux et sacrifice des lentisques ... ne sens-tu pas pourtant leur odeur rien qu'à évoquer ce texte, ils sont là déjà ?

"Et qu'ai-je besoin de parler de Dionysos pour dire que j'aime écraser des boules de lentisques sous mon nez? Est-il même à Déméter ce vieil hymne à quoi plus tard je songerai sans contrainte: "heureux celui des vivants sur la terre qui a vu ces choses." Voir, et voir sur cette terre, comment oublier la leçon? Aux mystères d'Eleusis, il suffisait de contempler. Ici même, je sais que jamais je ne m'approcherai assez du monde. Il me faut être nu et puis plonger dans la mer, encore tout parfumé des essences de la terre, laver celles-ci dans celle-là, et nouer sur ma peau l'étreinte pour laquelle soupirent lèvres à lèvres depuis si longtemps la terre et la mer."

... la suite est sublime!

pierre vallauri a dit…

Sublime en effet ce texte et ces vues sur la mer depuis Tipasa. Dans le nom même de la déesse Déméter je vois en filigrane l'alliance de la mer et de la terre.. si je puis me permettre.Tu connais mon (mauvais?)gout (ici surtout!)pour les homophonies (très) approximatives.

Flo Laude a dit…

C'est ton oreille qui parle pour toi, Pierre !
Déméter ...la mère de la terre ...et de Perséphone, la déesse qui préside au cycle des saisons... (mais pourquoi te dire tout cela?)