Sans Sang, roman d'Alessandro Baricco, publié en 2002 (Senza Sangue) , traduit de l'italien par Françoise Brun.
J'ai eu envie de dessiner, et, d'adapter ce roman de Baricco en BD, d'abord parce que j'aime l'écriture de Baricco. J'ai donc cherché dans ses textes, celui qui n'aurait pas été trop "utilisé". Pas question de dessiner Soie ou Novecento: pianiste, déjà adaptés au cinéma ou joué ( Novecento) sur des scènes de théâtre. Un de mes romans préféré, Cette histoire là, mais les trois cent cinquante pages m'ont fait peur. Je voulais un texte littéraire et souhaitais tenir le pari de l'adapter en BD sans en modifier le texte, jouer le jeu de l'écriture autant que celui du dessin. Je ne sais pas si c'est convaincant, dans un cas comme dans l'autre... Me voilà parvenue au quart du livre et toutes sortes de questions se posent... je vais tâcher de trouver réponse à quelques unes pour savoir où tout cela peut mener...
Pause dans l'aventure, pourtant c'est avec beaucoup de curiosité que j'attends de me "coller" à la deuxième moitié du texte. Je dois dire que c'est surtout pour cette deuxième partie que j'ai eu envie de ce texte, pour toutes les ambiguïtés qu'il contient, les suspens ...
Sans Sang est un bref roman en deux parties. L'histoire d'une vengeance, sanglante. La guerre est finie, mais on n'en finit pas de régler ses comptes. Trois hommes arrivent dans la ferme de Manuel Roca, tout va très vite, c'est une tragédie, un bain de sang. La petite fille est épargnée. Fin de la première partie. Mais quelle vie peut-on vivre, après cela ? Dans un long dialogue entre la fillette devenue une vieille femme et le jeune Tito, celui qui lui a sauvé la vie, devenu un vieil homme, les questions et les révélations sur la vie de Nina s'enchaînent douloureuses, surprenantes, "on a beau s'efforcer de vivre une seule vie, les autres verront mille autres vies dedans...."
Alessandro Baricco est écrivain et musicologue. Né à Turin. Il a fondé la Scuola Holden en 1994, une école sur les techniques de la narration, avec des amis. Si vous êtes curieux vous pouvez cliquer ici et retrouver une wikipédia biographie .
Bonne lecture !
Voici quelques planches, quelques dessins et aquarelles tirés de mes cartons...
7 commentaires:
c'est très réussi, sincèrement bravo, on espère que tu vas trouver éditeur, A.P
C'est magnifique, bravo! Il faut montrer ça à un éditeur.
Merci pour les encouragements ... J'attends de savoir ce que l'on en pense chez l'éditeur d'Alessandro Baricco...
(à suivre)
Alors, des nouvelles de l'éditeur ?
Des nouvelles, oui, mais pas de l'éditeur... C'est auprès de l'auteur que je devais obtenir les droits pour l'adaptation.
La première déception (et difficulté) a été d'apprendre qu'il existe une version BD italienne de cette nouvelle. On peut la trouver sur le lien:
http://www.lospaziobianco.it/20566-sangue-Faraci-Ripoli-danno-vita-romanzo-Baricco
Très belle version graphique, avec des choix différents des miens, pour l'époque, le point de vue et surtout l'adaptation du texte que j'avais gardé intégralement alors par qu'il est re-scénarisé par Tito Faraci. Les dessins de Francesco Ripoli sont très intéressants et superbes.
Après plusieurs mois d'attente (Baricco était à l'écriture d'un texte), j'ai reçu un message disant quil trouvait des qualités à mon travail mais qu'il n'était pas en mesure de m'accorder les droits. Pas plus d'explication. C'est laconique, mais c'est non.
Je travaille sur l'écriture d'un autre projet que dessinerai ensuite.
Merci Capucine.
Tout ça bien sur parce que j'ai été très touchée par votre travail. Moi qui aime tant A. Baricco en plus. Et je voulais savoir ou je pouvais l'acheter ... Dommage pour moi ! Et BRAVO.
Bonjour Florence,
Aixoise de fraîche date, j'ai également adhéré à l'association Perspectives cette année. C'est en consultant les clichés de la dernière exposition en date que j'ai découvert votre très beau travail. De fil en aiguille j'ai également découvert votre blog et ces premières planches adaptant et illustrant "Senza sangue" d'Alessandro Baricco. Je connais bien (et j'aime beaucoup) son œuvre. Et c'est d'ailleurs pourquoi je l'avais convié à participer une manifestation que j'organisais au Grand Palais en 2008. J'avais ainsi eu le plaisir de le rencontrer. Je trouve bien dommage qu'il n'ai pas accepté de vous accorder les droits d'adaptation, mais peut-être les choses ont-elle évolué depuis ? Je serais heureuse de vous rencontrer pour vous dire tout le bien que je pense de ces planches, entre autres. Bien à vous, Sylvie Laurens (mon mail figure dans la mailing liste de Perspectives).
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