dimanche 6 novembre 2016

exposition "Retour à la Sainte-Victoire", Don-Jacques Ciccolini, route de Vauvenargues 200RD10

200RD10
lieu d'art contemporain
"RETOUR A LA SAINTE-VICTOIRE"
Don-Jacques Ciccolini

exposition du 6 au 20 novembre 2016
du mercredi au dimanche de 15h à18h et sur rdv 06 51 20 40 58

Samedi 5 novembre, vernissage de l’exposition présentant plus d’une  vingtaine de  toiles de Don-Jacques Ciccolini, chez Caty et Raymond Galle.  «Retour à la Sainte-Victoire », le titre de l’exposition est explicite, Don-Jacques Ciccolini explore cette fois  les paysages de la Montage Sainte-Victoire, si familiers des aixois, lui qui,  jusqu’à présent, tournait plutôt ses regards vers le Lubéron.  On se souvient des trois expositions  présentées dans la Galerie d’Alain Paire, « L’atelier du paysage » en 2011, «Le pont de Pertuis, un chantier de peinture » en 2012 et «Des nuages, du silence et des rochers » en 2013. 







On remarque, dans cette exposition, que le peintre choisit quelques points de vue, ou motifs, qu’il  peint à plusieurs reprises, épuisant, pour ainsi dire l’image pour se l’approprier, jusqu’à peindre, non plus la Sainte-Victoire, mais sa Sainte-Victoire.  Soulignant que la peinture de paysage est avant tout pour le peintre un travail de peinture sur un motif . Ici, la répétition a vocation d’appuyer le regard sur  la Sainte-Victoire de Don-Jacques Ciccolini, moyen de s’affirmer lui-même ( en tant que peintre) à travers le paysage choisi. Caspar David Friedrich (1774- 1840), peintre romantique allemand écrivait : « Le peintre ne doit pas seulement peindre ce qu'il voit devant lui, mais aussi ce qu'il voit en lui-même », ce que Ciccolini ne nierait peut-être pas.  







Bien entendu, qui peint la Sainte-Victoire, depuis que Cézanne est révéré, prend le risque (surtout à Aix) d’être comparé à lui.  Alors, Don-Jacques Ciccolini semble,  avec deux toiles anciennes, peintes en 1983 (voir la salle du haut), faire un pied-de-nez à Cézanne et  choisir la référence romantique. Ciccolini ne cherche pas dans le paysage les volumes géométriques simples par lesquels il peut l’épurer et le peindre. Ciccolini  allume des feux, dans certains de ses tableaux, non pour témoigner de façon anecdotique d’une activité humaine saisonnière, allant du feu de camp allumé par quelque campeur à la belle saison au débroussaillage hivernal, mais pour réintroduire l’humain dans la peinture de paysage – en particulier le peintre-  comme un cœur battant ou une âme consciente et tourmentée, voire hallucinée et subjuguée par  une palette de couleurs vertes, bleues, brunes, rouges ... etc.
Une  exposition à voir absolument. 

Florence Laude

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