vernissage de l'exposition "Elements d'élémenTerre", chapelle Saint Sulpice, Istres.

Mercredi 17 octobre, vernissage de l'exposition "éléments d'élémenTerre", à Istres, à la chapelle Saint Sulpice où Sylvie Vilette, Chargée de la médiation culturelle municipale nous accueillait. En regardant les photos j'ai remarqué que les artistes avaient l'air plutôt drôles avec un micro à la main et sans le son ... je vais donc faire comme dans les films muets, ajouter quelques cartons, pour les commentaires (une sorte d'écriture off...)  J'ai retrouvé les paroles dans le dossier de presse qui nous a été remis et qui s'avère ici très utile!  Cette exposition convie plusieurs artistes du collectif Perspectives. Elle se tient jusqu'au 6 novembre, tous les jours de 14h à 18h (sauf les samedis).

Gilles Schneider,  Chant de la terre, gravure et collage (28x40) :  "chanson Mélanésienne / Je viens d'en dessous la terre/ J'écarte devant moi les feuilles de bambou / Je regarde vers le haut / Je fais face aux deux nuages rouges/ Il me font pleurer / S'ils étaient plus près / Ce serait la couleur de mon chant. "

Raymond Galle, Nids, triptyque, techniques mixtes (113x86): "De nos jours, avec l'afflux des images, la question qui s'impose au peintre est la suivante: que peindre? Le sujet que choisira le peintre renseignera le spectateur sur son intention... Peindre la nature, c'est fabriquer des icônes chargées de désigner ce qui devrait être protégé, c'est apporter du soin à ce qu'on voit et, par mimétisme, espérer que le spectateur prendra du soin envers la chose représentée

Telle est ma démarche. Mon point de départ en peinture est toujours photographique, la photographie subissant par la suite une série de transformations visant à supprimer la trop grande richesse d'informations que la photographie ne peut faire autrement que d'enregistrer. Il s'agit d'un travail artisanal d'épuration et presque de révélation, au sens photographique du terme, un moyen d'aller vers le squelette du sujet dont la peinture rendra compte".

Aclif,  Espaces intérieurs, triptyque, huile et pigments sur toile (60x260): "Aller d'un espace à l'autre, creuser son passage, chercher un abri, hiberner, chercher la source au bout du tunnel: un autre monde. Quels rapports à l'espace et au temps se sont constitués dans ces lieux chocs ? Territorialité primitive, espaces marginaux, architectures naturelles et artificielles; quel imaginaire ont-ils développé? Sous quelles formes? "

Pierre Vallauri, La tour de Babel : "La tour de Babel symbolisait l'arbre primordial qui reliait les profondeurs de la terre aux cieux.  Cette construction de briques crues devenue  l'oeuvre de l'orgueil humain, déplut à la puissance divine qui dispersa ses bâtisseurs aux quatre coins du globe les empêchant de faire oeuvre commune.  La tour reste sur le plan architectural pour chaque communauté et chaque époque représentative d'un mythe ascensionnel."

Raphaël Morin, Six pieds sous terre mon coeur s'enracine, impression numérique sur alu brossé (74 x 114) : "Que se passe-t-il six pieds sous terre? Un flottement entre les limbes humides permet l'espace d'un instant d'entrevoir une vanité terrestre sous plusieurs angles".

Florence Laude, Love, contre-vanité, acylique sur toile (80x107) : " Cette série de tableaux et de boîtes interroge la relation que nous entretenons avec la terre: "car tu es glaise et tu retourneras à la glaise" (Genèse). Une exploration du  cimetière Montparnasse (Paris) pour mener les travaux préparatoires, appareil photo et carnet de croquis en mains, a influencé les choix chromatiques et certaines représentations. Je trouve émouvants les ossements humains que l'on peut exhumer une éternité d'années après que la vie s'en est allée.

Dans notre société occidentale, depuis les années quatre-vingts, la recours à la crémation s'accroît dans les grandes zones urbaines alors qu'elle reste presque inexistante dans les milieux ruraux. Cela signifie-t-il que notre relation à la terre et à la mort de notre corps et  son devenir,  est induite par notre de lieu de vie? Notre proximité à "la terre"? Love, dernier tableau réalisé dans la série  veut témoigner d'un éloge de la vie terrestre à l'opposé des Vanités qui représentent la vacuité de la vie et l'inutilité des plaisirs du monde au regard de la mort." 

 

Cagliari,  Azimuts 4675-4668, installation plexiglass et papiers : "la terre à mes pieds / Les lignes se répètent/ Et les fleuves se perdent / Si loin du ciel".                                          Ninon Anger, Composition d'un triptyque, Acrylique et collage sur carton (3 fois 80x120) : " Texture peau de terre, reliefs aléatoires, guerre, pollution, pillage du sous-sol, notre quotidien".

Jane Deste, Cabinet de curiosité, installation, meuble, objets divers : "Que de curiosités dans ce cabinet digne de ceux des princes de la Renaissance. Offerte aux regards et  à la réflexion, une collection hétéroclite pour montrer les traces d'une société contemporaine irrespectueuse et les offrandes d'une terre féconde et généreuse."

Guillaume Blanche, Mater, impression sur carton (60x60): " Tout est bon tant qu'il y a la pensée. L'émotion. Effet mère et naturel, mère porteuse, terre d'asile. Humanité féconde, mère nature, maman du monde".

Brigitte Bled,  Terre et vert, Mater, diptyque, techniques mixtes sur toile, 2fois 50x50) : " Si on traverse la terre à travers ses territoires, un tourbillon terrestre sous terre, sur terre, hors de terre... Le minéral existe, le végétal cherche sa place. Puis, avec le temps, elles s'effacent, empreintes à travers l'histoire."                                   Retrouver les informations sur les expositions de la ville d'Istres : Sylvie Vilette : http://www.istres.fr/index.php?id=1509                 Retrouver les informations du collectif Perspectives:    http://perspectives13artcontemporain.blogspot.fr/